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Défaillances, chutes, remontées : la folie du Giro en neuf dates

Jean-Baptiste Duluc

Publié 27/05/2018 à 23:01 GMT+2

TOUR D'ITALIE 2018 – Les coureurs de ce Giro 2018 nous auront offert trois semaines complètement folles, marquées par des chutes, des défaillances, des révélations et des remontées. A l'image de l'épreuve vécue par son vainqueur final, Christopher Froome.

Le podium du Tour d'Italie 2018 avec Tom Dumoulin (Sunweb), Christopher Froome (Sky) et Miguel Angel Lopez (Astana)

Crédit: Getty Images

Merci messieurs, juste merci ! Comme toujours depuis plusieurs années, le Tour d'Italie se sera révélé être un immense moment de plaisir pour les fans de cyclisme par son scénario toujours aussi imprévisible. Il y aura eu tout ce qui fait le sel d'une course cycliste au cours de ses trois semaines. Des chutes, des défaillances, des surprises et des remontées. Même le maillot rose final, Christopher Froome, apparaît comme un vainqueur étonnant à la vue de sa situation au dernier jour de repos. Voici les 9 moments-forts de cette 101e édition du Tour d'Italie.

4 mai – 1re étape : Les débuts fracassants de Froome et Lopez

Un Giro ne peut se gagner avant même le départ mais il peut bien s'y perdre. C'est la grosse frayeur qu'ont vécu deux des favoris à la victoire finale. Tombés dès la reconnaissance du chrono disputé à Jérusalem, Christopher Froome (sky) et Miguel Angel Lopez (Astana) ont un temps inquiété, d'autant que leurs performances dans l'exercice se sont révélées assez décevantes. Une entame loin d'être idéale.
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Chris Froome avait chuté... avant même le départ du Tour d'Italie, vendredi 4 mai à Jérusalem

Crédit: Eurosport

12-13 mai – 8e et 9e étape : La révélation Carapaz, Froome dans le doute

Pas de spectacle et pourtant… Sans avoir été passionnants, ces deux jours resteront marquants. Autant pour la découverte de l'étonnant Richard Carapaz (Movistar) le samedi, vainqueur sur les pentes de Montevergine et futur 4e du général, que pour le premier sérieux coup de mou de Christopher Froome le lendemain vers Gran Sasso. Repoussé à plus de deux minutes du maillot rose, le Britannique est alors méconnaissable.
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Richard Carapaz, vainqueur de la 8e étape du Giro 2018

Crédit: Getty Images

15 mai – 10e étape : L'énorme "craquante " de Chaves

Deux ans après, Esteban Chaves rêvait de retrouver le podium du Giro et son début d'épreuve le laissait plutôt optimiste, lui qui était 2e du général lors du deuxième jour de repos. Mais ce dernier lui aura coûté cher. Au lendemain de celui-ci, "Chavito" a complètement explosé sur la route de Gualdo Tadino, pourtant sans difficulté. Mais, sans force, le Colombien n'a pu suivre et a vu ses espoirs de rose s'envoler, concédant plus de 25 minutes à l'arrivée.

19 mai – 14e étape : La réaction d'orgueil de "Froomey"

Moribond jusqu'ici, Christopher Froome est loin de faire partie des favoris au moment d'aborder le Monte Zoncoloan. Mais il ne faut jamais enterrer un champion comme le Britannique. A l'orgueil plus qu'aux jambes, le quadruple vainqueur du Tour passe à l'attaque dans la montée finale pour s'offrir un vrai succès de prestige. Sans créer d'énormes écarts mais suffisant pour le reconsidérer comme un candidat au podium.

20 mai – 15e étape : Froome craque à nouveau, Aru à la rue

Mais, au Giro encore plus qu'ailleurs, la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Loin d'un Simon Yates intouchable jusqu'ici et maillot rose avec 2 minutes d'avance sur son dauphin, Christopher Froome est retombé dans ses travers vers Sappada. Distancé dans la montée de Costalissoio, à 15km de l'arrivée, le Britannique concède à nouveau 1'30''. Ses rêves de triplé paraissent alors bien illusoires. Ceux de Fabio Aru (UAE Team Emirates), déjà distancé, n'existent plus du tout après son énorme défaillance (+ 20').
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Christopher Froome (Sky) lors du Giro

Crédit: Getty Images

22 mai – 16e étape : Plus rien pour arrêter Yates ?

Unique grand chrono de ce Tour d'Italie, les 34km entre Trente et Rovereto semblaient être la dernière chance de Dumoulin de relancer la course au maillot rose. Mais en ne reprenant "que" 1'15''à Simon Yates, le Néerlandais a – a priori - laissé passer sa chance. Tout le monde paraissant résigné de la supériorité de Yates, le plus fort en montagne ou en punch jusqu'ici. Plus rien ne semblait pouvoir priver le Britannique de la victoire finale …

25 mai - 19e étape, km 98 : Yates explose…

L'odeur des grands cols piémontais réveille souvent l'appétit des grands coureurs sur le Giro. Une odeur qui n'a pas du tout plu à Simon Yates. Jusqu'ici parfait, le Britannique a calé d'un coup, sans prévenir, avant même que la grande bagarre ne soit lancée. Arrêté, sans force, le regard perdu, le maillot rose a coulé dans l'anonymat tant sa violente défaillance a de suite sonné le glas de ses ambitions. Voir un maillot rose en finir à deux jours de l'arrivée à 38 minutes des leaders n'était franchement pas banal.
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Simon Yates isolé dans le colle delle Finestre lors de la 19e étape du Giro

Crédit: Getty Images

25 mai - 19e étape, km 104 : … et Froome s'envole

Mais rien ne semblait l'être ce jour-là. Surtout quand Christopher Froome s'est lancé quatre kilomètres plus loin dans une chevauchée complètement folle, à 80km de l'arrivée. Mis sur orbite par ses équipiers, seul en tête du début à la fin, le Britannique aura non seulement résisté au retour de Dumoulin, Pinot, Carapaz, Lopez et Reichenbach mais surtout repoussé les cinq hommes à plus de trois minutes. Un raid phénoménal, inattendu, héroïque qui lui permit en un jour de passer du blues à boss.

26 mai – 20e étape : Au tour de Pinot de s'écrouler

Cervinia était la dernière chance de renverser le général et il était écrit qu'un favori calerait de nouveau. Malheureusement pour le cyclisme français, c'est Thibaut Pinot qui s'est écroulé. Le leader de la Groupama-FDJ, 3e au départ de l'étape, a complètement explosé (+ 45') dans l'ascension du Col Saint-Pantaléon. Fiévreux, en sévère déshydratation, le Franc-Comtois a même fini à l'hôpital d'Aoste, avant d'être contraint à l'abandon. Un destin bien cruel pour Pinot. Les favoris ne le savaient pas encore mais, à 41km de l'arrivée de la 20e étape, le Giro venait d'offrir son ultime renversement de situation.
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