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A la surprise générale, Christopher Froome est sorti de son trou

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 19/05/2018 à 19:59 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Lâché vers Osimo mercredi, vainqueur au sommet du Monte Zoncolan ce samedi, Christopher Froome nous a offert l'un des plus beaux revirements de forme de ces dernières années. Sans être écrasant, le Britannique a montré qu'il avait retrouvé son meilleur niveau. En quelques heures.

Chris Froome (Sky) dans le Monte Zoncolan

Crédit: Getty Images

On l'avait laissé dans le dur il y a quatre jours, incapable de suivre l'allure des meilleurs vers Osimo et perdant à nouveau du temps (+40'') sur un Simon Yates impressionnant. Un nouveau revers pour le Britannique, déjà lâché vers Gran Sasso lors de la dernière arrivée en haute montagne. Le test du Monte Zoncolan se présentait alors à un moment difficile pour un Christopher Froome qui paraissait perdu dans la course au maillot rose.
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Britain's rider of team Sky Christopher Froome rides in Farindola during the 10th stage between Penne and Gualdo Tadino during the 101st Giro d'Italia, Tour of Italy cycling race, on May 15, 2018. The Rigopiano Hotel was overwhelmed by an avalanche on Jan

Crédit: Getty Images

Mais il ne faut jamais enterrer trop tôt le quadruple vainqueur du Tour de France, spécialiste de la renaissance en quelques jours. Pourtant, de là à le voir dominer l'ascension du monstre du Frioul ce samedi, il y avait un pas que peu auraient franchi. Au-delà de la victoire, c'est surtout la manière qui a surpris. Du coup de vis sans succès à 70km de l'arrivée au lever des bras au sommet du Zoncolan, Froome a frappé un gros coup sur la table : le vainqueur de la dernière Vuelta est de retour !

Deux minutes plus vite que Quintana !

On s'était douté qu'il avait des intentions lorsque Wout Poels a mené un train d'enfer dans les premières pentes de la montée finale, comme Sky en a l'habitude. Et, comme d'habitude, Froome a fini par démarrer à quatre kilomètres du sommet. Une accélération assis sur la selle, qui a laissé tout le monde derrière. Dumoulin, Pinot, Pozzovivo, Lopez, tous ont craqué. Même Simon Yates, pourtant si fort depuis le départ de ce Giro. Une attaque comme à ses plus belles heures. Comme si rien ne s'était passé jusqu'ici.
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Chris Froome - Zoncolan - Giro d'Italia 2018

Crédit: Getty Images

Si les écarts au sommet ne sont pas énormes par rapport aux autres prétendants à la victoire finale (Dumoulin à 37", Pinot à 42''), le différentiel avec ceux de Gran Sasso sont hallucinants. Dimanche dernier, Froome avait terminé à une minute de tous les leaders, sans qu'il n'y ait une seule attaque. Toute la semaine, le Britannique a semblé dans le dur lorsque le rythme s'accélérait. Mais, ce samedi, c'est lui qui est passé à l'attaque. Et pas à petite allure !
Vainqueur au terme de 39'58'' d'ascension, le deuxième chrono de l'histoire de cette terrible montée (deux minutes de mieux que Nairo Quintana en 2014 !), Christopher Froome a réalisé une performance monstrueuse. Encore davantage pour quelqu'un à la rue il y a peu. Mais, avec le Britannique, on a appris à ne plus chercher à expliquer l'inexplicable.
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