Simon Yates, ambitieux leader du Giro : "Je suis venu pour gagner, je ne m'en suis jamais caché"

ParSimon Farvacque

Mis à jour 13/05/2018 à 23:22 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Simon Yates et la Mitchelton-Scott sont sur un nuage. Le leader du Giro a conforté son statut ce dimanche à Gran Sasso d’Italia, à l’issue de la 9e étape, qui a vu son coéquipier, Esteban Chaves, devenir son dauphin. Peu après la course, Yates a affirmé son ambition… tout en prenant le soin de ne pas mésestimer celles de Christopher Froome (11e), qu’il devance pourtant de 2’27".

Simon Yates n’a jamais terminé dans les cinq premiers d’un Grand Tour. Mais à 25 ans, il se sent prêt à griller les étapes. "Je suis venu pour gagner, je ne m'en suis jamais caché" a déclaré le leader du Giro, vainqueur dimanche de la 9e étape avec la tunique rose sur le dos, à Gran Sasso d’Italia.

Le Britannique de la Mitchelton-Scott avait jusqu’ici accumulé les places d’honneur sur le 101e Tour d’Italie (4e, 5e, 2e, 5e lors de quatre des cinq dernières étapes), prenant le maillot au sommet de l'Etna à l'issue d'une démonstration collective. Ce dimanche, Yates a résisté aux quelques attaques de ses rivaux dans les trois derniers kilomètres avant de faire la différence au sprint, en profitant de son punch.

Simon Yates, victorieux de la 9e étape du Giro 2018.

Crédit: Getty Images

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Nous devons garder les pieds sur terre

"Nous avons tout pris", a souri son coéquipier et nouveau dauphin, Esteban Chaves, 3e du jour. La victoire d'étape, le maillot rose, le maillot bleu (du classement de meilleur grimpeur, que les deux hommes dominent). Mais nous devons garder les pieds sur terre. Il reste encore beaucoup de chemin jusqu'à Rome (l'arrivée, le 27 mai)".

Yates passera donc la deuxième journée de repos en rose, lundi, avec 32 secondes d’avance sur... Chaves, lauréat sur le toit du volcan sicilien, et 38 sur Tom Dumoulin (Sunweb), encombrant tenant du titre dont les qualités de rouleur pourraient s'avérer décisives. Thibaut Pinot (Groupama-FDJ, 4e, +45") et Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida, 5e, +57") suivent à moins d'une minute.

"Rien n'est fait" : La Sky ne dépose pas les armes

Christopher Froome (Sky), en revanche, est bien plus loin. En perdition dans les deux derniers kilomètres de la 9e étape, "Froomey" pointe au 11e rang à 2’27" de Yates, qui se garde bien de l’enterrer. "Tout peut arriver encore…" a prudemment répondu le leader de la course, interrogé sur la défaillance de son compatriote. Mais outre cette communication de rigueur, le gagnant du jour n'a pas caché son enthousiasme. "Chaque jour est meilleur, je ne peux qu'être heureux" a-t-il ainsi ajouté.

"Des jours meilleurs", c'est ce qu'attend impatiemment la Sky de Froome. Nicolas Portal, directeur sportif de la formation britannique croît en un dénouement positif pour son leader, moribond en ce début de Giro et qui a déjà chuté plusieurs fois. "Rien n'est fait a-t-il déclaré à l'envie, admettant le camouflet essuyé. C'est sûr que (ce résultat) n'est pas une bonne nouvelle... mais les coureurs vont continuer à se battre."

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