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Tour d'Italie - Richard Carpaz prend une option sur la victoire, Pello Bilbao décroche l'étape

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/06/2019 à 19:16 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Solide dans la dernière étape de montagne, Richard Carapaz n'a rien concédé à ses rivaux et a pris une option sur la victoire finale. Sauf chute dimanche lors du chrono à Vérone, il devrait remporter son premier Grand Tour. Pello Bilbao (Astana) a lui décroché sa deuxième victoire d'étape en devançant Mikel Landa qui éjecte Primoz Roglic du podium.

Richard Caparaz soutenu par son équipe Movistar

Crédit: Getty Images

Cette fois, ça sent très bon pour Richard Carapaz. Attaqué à plusieurs reprises par Vincenzo Nibali dans la montée finale, l'Équatorien de la Movistar a tenu bon ce samedi et devrait, sauf chute dans le chrono, se parer de rose dimanche dans les arènes de Vérone. Il possède désormais 1'54'' d'avance sur l'Italien de la Bahrain-Merida et 2'53'' sur Mikel Landa, qui a profité de la défaillance de Roglic pour monter sur le podium. Pour la dixième fois depuis le départ du Giro, l'échappée est encore allée au bout. Rattrapé à 3km de l'arrivée, Pello Bilbao s'est montré le plus véloce au sprint pour sauver la journée des Astana.

Nibali a calé…

Cette étape-reine avait tout pour offrir un festival entre leaders avec cinq ascensions et le cap des 2000m franchi. Pendant 80 kilomètres, la course a tenu toutes ses promesses. La Bahrain-Merida et Astana ont longtemps emmené le peloton à vive allure, dans le Cima Campo (2e cat) et surtout dans le Passo Manghen (18,9km à 7,6%) où la formation kazakhe avait décidé de jouer son va-tout. Le tempo des hommes de Vinokourov a d'ailleurs fait une énorme sélection parmi les favoris.
Tour à tour, Simon Yates (Mitechelton-Scott), Rafal Majka (Bora-Hansgrohe), Pavel Sivakov (Team INEOS) et Bauke Mollema (Trek-Segafredo) ont lâché prise. Et, lorsque Lopez est parti en personne, à 117km, Nibali et Roglic (Jumbo-Visma) ont vite montré leurs limites. Pas Mikel Landa ni Richard Carapaz, qui ont facilement suivi l'offensive du Colombien. Mais, au sommet, les deux hommes ont basculé à 20'' et tout est finalement rentré dans l'ordre dans la descente. Et l'intensité est alors retombée.

… puis tout tenté

La faute à la solidité des Movistar. Lorsque le groupe maillot rose s'est reformé dans la vallée à mi-étape, fort d'une trentaine d'unités, Richard Carapaz et Mikel Landa a retrouvé trois équipiers avec Hector Carreterro, Antonio Pedrero et Andrey Amador. La formation espagnole a alors tranquillement laissé filer une échappée pour mieux contrôler les favoris, qui ont vite reporté la grande bagarre pour le final. Le tempo imposé au pied du Croce d'Aune (2e cat) par Amador puis Pedrero a vite écrémé un peloton que Lopez a de nouveau secoué à deux reprises avant d'être contré par Mikel Landa.
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Mikel Landa, Giro de Italia

Crédit: Eurosport

En course pour le podium, l'Espagnol n'avait pas vraiment creusé (20'' maximum) mais il s'est retrouvé à l'avant lorsque que Nibali, au sortir de la descente séparant les deux ascensions, a accéléré, piégeant tout le monde. Sauf les deux Movistar. Roglic (Jumbo-Visma) distancé, Landa, Carapaz et Nibali se sont alors relayés pour distancer le Slovène. Mais l'Italien n'a jamais cessé pour autant de tenter de mettre le maillot rose sous pression. Mais aucune des six attaques du Requin de Messine n'a mis l'Équatorien de la Movistar en difficulté et Nibali a fini par abdiquer. Et Carapaz a alors essayé de récompenser Landa.

Landa méritait mieux

Un temps repoussé à plus de trois minutes d'une échappée où l'on trouvait notamment Valentin Madouas (Groupama-FDJ), désormais 13e du général, mais aussi le meilleur grimpeur de ce Giro, Gulio Ciccone (Trek-Segafredo), les trois hommes sont vite revenus dans la montée finale vers Monte Avena (6,9km à 7,6%) pour faire la jonction à 3,5km de l'arrivée. Comprenant que son maillot rose ne serait plus en danger, Carapaz s'est alors mis au service de son co-leader espagnol, une sorte de récompense à double-enjeu pour service rendu : le podium et l'étape. Mais Landa n'aura peut-être rien. Il a perdu l'étape au sprint, battu par un Bilbao plus véloce malgré ses efforts en échappée et vainqueur de sa 2e étape sur ce Tour d'Italie.
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MONTE AVENA, ITALY - JUNE 01: Arrival / Pello Bilbao of Spain and Astana Pro Team / Celebration / Mikel Landa Meana of Spain and Movistar Team / during the 102nd Giro d'Italia 2019, Stage 20 a 194km stage from Feltre to Croce D'Aune - Monte Avena 1225m /

Crédit: Getty Images

Mais il n'a surtout repris "que" une minute à Roglic. Et même la décision des commissaires de sanctionner le Slovène de 10'' de pénalité pour poussette ne lui offrira que 23'' d'avance sur le Slovène au départ de la 21e étape. Une marge bien fine tant le leader de la Jumbo-Visma lui est supérieur en chrono. Miguel Angel Lopez aussi peut s'inquiéter. Mis à terre par un spectateur dans l'ascension finale, auteur d'une réaction virulente qui ne lui a - de façon incompréhensible - absolument rien couté, le grimpeur d'Astana a perdu 1'45'' sur Nibali et Carapaz, voyant ses rêves de podium s'envoler. S'il n'est pas mis hors-course par les commissaires, le Colombien aura fort à faire pour défendre sa 6e place. Rafal Majka n'est qu'à 10'' et surtout Pavel Sivakov est revenu à 1'53''. Meilleur en chrono que le Colombien, le Russe a repris espoir dans la course au maillot blanc. Même si ça sera compliqué. Mais un chrono de dernière semaine est toujours à part.
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