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Giro - Record, confiance et autorité : Arnaud Démare, une machine implacable

Vincent Bregevin

Mis à jour 10/10/2020 à 11:15 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Vainqueur pour la troisième fois depuis le départ du Giro, Arnaud Démare (Groupama FDJ) s'est offert au passage un record en remportant l'étape en ligne la plus rapide de l'histoire de l'épreuve. La preuve la plus éclatante de la domination du Français, parfaitement épaulé par son équipe, sur les sprints de cette édition du Tour d'Italie.

Le Français Arnaud Démare (Groupama-FDJ), vainqueur de la 7e étape du Giro

Crédit: Getty Images

Les jours se suivent et se ressemblent pour Arnaud Démare. Enfin presque. Comme la veille, le sprinter de la Groupama-FDJ a passé la ligne en vainqueur vendredi à Brindisi, au terme de la 7e étape du Tour d'Italie. Mais le Français a ajouté une cerise sur ce délicieux gâteau. Avec une vitesse moyenne de 51,234 km/h, il s'est offert le record de l'étape en ligne la plus rapide de l'histoire du Giro. Le vent n'y a rien changé. Démare est bien l'homme qui va le plus vite sur les routes transalpines cette année.
Il était pourtant attendu après avoir déjà signé deux victoires sur l'édition 2020 avant le départ de cette 7e étape. La concurrence et les conditions de courses promettaient de lui compliquer la tâche. "C'était une grosse journée, une étape très rapide, nerveuse, à cause des bordures, des chutes", a reconnu Démare à l'arrivée. Mais le Français avait des arguments solides. A commencer par une équipe qui a encore tout donné pour le placer sur orbite. "On a gagné avec autorité, on a montré une force collective et on a su s'adapter, s'est-il réjoui. On a joué des coudes d'homme à homme, on s'y attendait, on savait que ça allait être ça, un vrai sprint, avec la totalité des sprinteurs présents."
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Arnaud Démare (Groupama FDJ) a devancé Peter Sagan sur la 7e étape du Giro

Crédit: Getty Images

Démare recueille les lauriers, mais il est le premier à reconnaître à quel point ses équipiers jouent un rôle essentiel sur ses victoires. Dans l'ombre du Français, Jacopo Guarnieri, Ramon Sinkeldam ou Ignatas Konovalovas ont abattu un travail remarquable pour lui permettre de s'imposer. "Ils ont la tête sur les épaules, ils ne s'emballent pas, a-t-il souligné. On se souvient que l'an dernier, c'était plus difficile. Je pense que c'est cette humilité de groupe, cette expérience que l'on a ensemble, qui font que l'on arrive à jouer juste. On voit aussi que les petits jeunes se donnent à 110 %. Simon Guglielmi court son premier grand tour et quand on voit le travail qu'il fait..."

"Quand Sagan s'est orienté vers les classiques…"

Si la Groupama-FDJ s'est affirmée comme la meilleure équipe de sprinters sur ce Giro, ce n'est pas le fruit du hasard. Plutôt celui du travail réalisé pour apprendre des échecs passés. Et cela ne s'est pas fait du jour en lendemain. "Le déclic, c'est qu'on s'est tous remis en question, estime Démare. J'ai déjà dit que je manquais de confiance mais les gars aussi manquaient de confiance. On n'a pas eu forcément de résultats au début."
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Arnaud Démare a pu compter sur un gros travail de ses équipiers de la Groupama FDJ sur la 7e étape du Giro

Crédit: Getty Images

L'ambition affichée par Démare, et surtout les moyens mis en œuvre par le Français pour atteindre ses objectifs, a aussi joué un rôle majeur sur les succès de l'équipe tricolore en Italie. "Ils ont vu l'implication que je mettais à l'entraînement, en décembre, ensuite à la reprise en juillet", confie le Beauvaisien. Et les certitudes acquises au fil des courses et des victoires ont fait le reste. "Cette année, avec la confiance, on court plus libérés, se réjouit-il. Tant qu'on n'a pas la confiance, c'est difficile d'exploiter son talent. Je sais que l'équipe a un énorme potentiel. Aujourd'hui, on arrive à l'exploiter, avec les caractéristiques de chacun."
L'ensemble ressemble à une machine implacable dont Démare est devenu l'arme fatale. Aussi parce que l'homme aux 13 victoires cette saison a su faire les bons choix dans son programme. Il s'est peut-être inspiré de Peter Sagan, dauphin du Français à Brindisi, pour optimiser ses performances. "Quand Sagan s'est orienté sur les classiques, il a perdu un peu d'explosivité, a-t-il expliqué. C'est peut-être l'erreur que j'ai commise il y a un an ou deux, quand j'ai voulu aller un peu plus sur les classiques. Cette année, je me suis réorienté sur les sprints et ça fonctionne très bien comme ça." C'est le moins que l'on puisse dire.
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Arnaud Démare (Groupama FDJ) avec son maillot cyclamen sur le podium de la 7e étape du Giro

Crédit: Getty Images

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