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Giro 2022 - Jai Hindley (Bora-Hansgrohe), comme en 2020… mais avec la (quasi) certitude d’une fin différente

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 28/05/2022 à 19:58 GMT+2

TOUR D'ITALIE 2022 – La prise de pouvoir de Jai Hindley à la veille de l’arrivée a rappelé quelques souvenirs aux suiveurs du Giro, puisque cela s’était déjà passé de la même manière en 2020. Ces deux éditions présentent plusieurs similitudes. Même si l'issue devrait cette fois sourire à l'Australien, dont l'avance sur Richard Carapaz (INEOS-Grenadiers) paraît suffisante avant l'ultime chrono.

De 3 secondes d'avance à 1'25'' de retard : la 20e étape a été fatale à Carapaz

Il faut parfois se méfier de l’histoire et de ce qu’elle peut ramener comme souvenirs. Lorsque Richard Carapaz s’était emparé du maillot rose lors de la 14e étape avec 7’’ d’avance, comme en 2019, beaucoup y avait vu un signe avant-coureur de son succès final, comme il y a trois ans. Mais ce Tour d’Italie 2022 ressemble finalement bien plus à l’édition 2020, avec laquelle elle partage de nombreux points communs : le maillot cyclamen pour Arnaud Démare (Groupama-FDJ), l’épopée en rose d’un outsider inattendu ou le dernier en date, la prise de pouvoir de Jai Hindley (Bora-Hansgrohe) à la veille du contre-la-montre final, au nez et à la barbe d’un INEOS-Grenadiers.
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Hindley : "J'ai senti que j'avais les jambes pour faire la différence"

Fedaia, le Sestrières 2.0

Il y a deux ans, l’Australien, alors chez Sunweb, avait renversé le Giro en deux temps, d’abord en faisant exploser le surprenant porteur du maillot rose Joao Almeida dans l’étape du Stelvio, bien aidé par sa formation, puis en s’emparant lui-même lors de la 20e étape, au sommet de Sestrières. C’est encore ce qu’il s’est passé cette année. Cette fois, c’est lors de la 14e étape que Hindley et son équipe ont fait craquer le jeune porteur du maillot rose, Juan Pedro Lopez (Trek-Segafredo), au terme d’un énorme travail de la Bora-Hansgrohe qui avait fait exploser le peloton à 80km de l’arrivée. Mais le meilleur était à venir. Incapable de lâcher l’Australien jusqu’ici, mais fort seulement de 3’’ sur ce dernier, Richard Carapaz voulait attaquer dans le Fedaia pour le distancer. C’est toutefois bien Hindley qui s’est baladé dans la montée finale vers la Marmolada.
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Le moment où le Giro a basculé : Carapaz lâché par Hindley dans la montée finale

Auteur de la 2e montée la plus rapide de l’histoire du Passo Fedaia, le leader de la Bora-Hansgrohe a écrasé ses adversaires le jour où il le fallait. Quand il avait prévu de le faire. "Je savais que ça allait être l’étape la plus importante de la course, avouait-il. La montée finale était vraiment brutale. On savait que si j’avais les jambes, il allait falloir essayer. On a été patients, on n’en a pas trop fait tout au long de la journée et j’ai pu récupérer Kämna qui était dans l’échappée et qui m’a donné un précieux coup de main". En reprenant 1'28'' à Carapaz, l’Australien s’est paré - comme à Sestrières en 2020 - du maillot rose, au meilleur moment à la veille de l’arrivée, qu'il défendra.lors du chrono final face au leader des INEOS Grenadiers. Il y a deux ans, c’était à Milan. Cette année, c’est à Vérone qu’il devra défendre sa tunique. Mais sa mission n'aura rien à voir.
On ne sait jamais ce qu’il peut se passer le dernier jour d’une course de trois semaines
Ses espoirs de conserver sa tunique rose en 2020 étaient des plus minces, puisqu’il était dans le même temps que Tao Geoghegan Hart avant un chrono tout plat, favorable au Britannique. Il avait alors logiquement cédé, pour ce qui reste comme la plus grande déception de sa carrière. Cette année, c’est 1'25'' qu’il aura d’avance sur son dauphin d’INEOS-Grenadiers, un écart très conséquent qui le met théoriquement à l’abri de toute mauvaise surprise, d’autant que Carapaz ne semble pas aussi frais que l’Australien, qui ne veut pas encore croire qu’il a course gagnée. "On verra ce qu’il se passe à Vérone, explique t-il prudemment. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer le dernier jour d’une course de trois semaines. Mais je donnerais tout pour garder ce maillot". Et heureusement pour Hindley, à moins d’une chute, l’épilogue de ce Giro 2022 sera bien différent de celui de 2020.
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Jai Hindley

Crédit: Getty Images

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