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Giro 2022 - L'Etna, premier juge de paix ? "Certains pourraient dire au revoir à la victoire finale"

Christophe Gaudot

Mis à jour 10/05/2022 à 11:06 GMT+2

TOUR D'ITALIE 2022 - Au lendemain d'une première journée de repos inhabituelle après seulement trois jours de course, le Giro va déjà prendre de l'altitude en Sicile avec l'arrivée au sommet de l'Etna (22,8 km à 5,8% de moyenne). Ce premier test ne sera pas à prendre à la légère pour les prétendants à la victoire finale si l'on en croit Romain Bardet, Guillaume Martin ou encore Alberto Contador.

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En 2022, les trois grands tours se sont entendus. Avec trois départs à l'étranger, tous ont embrassé la possibilité de jalonner leurs trois semaines de course d'une troisième journée de repos. Ce fut ce lundi pour les 175 coureurs encore en lice sur le Giro qui ont dû passer par la case transfert, en avion, avant de goûter à la dolce vita sicilienne en fin de journée. De vie tranquille, il ne sera pas question mardi quand les pentes brûlantes de l'Etna se dresseront devant eux. Mathieu van der Poel s'attend à perdre son maillot rose mais qu'en sera-t-il pour les prétendants à cette tunique ?
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Placer l'Etna en début de parcours est devenu une habitude pour le Tour d'Italie qui passe invariablement sa troisième semaine chaque année dans les Dolomites à l'extrême nord-est du pays. A l'autre extrémité, en diagonale, la Sicile, terre du champion Vincenzo Nibali, n'est jamais oubliée et son symbole le plus évident, l'Etna est devenue une montée classique - il sera escaladé pour la quatrième fois depuis 2017 ce mardi - du premier grand tour de la saison.

La journée de repos et le transfert vont complexifier l'Etna

Guillaume Martin connaît le volcan sicilien sur le bout des doigts pour avoir passé trois semaines en stage autour et littéralement sur lui. "J'ai fait l'Etna de nombreuses fois. C'est une ascension difficile. Il y a des parties très pentues, ce sera la première opportunité pour les prétendants au classement général", détaillait le Normand pour Eurosport la semaine dernière. Pour ce qui est de la montée en elle-même, les coureurs en connaîtront une bonne partie mais les quatre derniers kilomètres seront inédits en compétition.
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"L'Etna ? Ça va être compliqué, nous assurait de son côté un Romain Bardet parfaitement entré dans son Giro (14e à 35'' de van der Poel). Il peut faire chaud sur l'Etna, en tout cas en bas. On aura eu un transfert en avion, c'est pour tout le monde pareil mais on sera rapidement dans le vif du sujet." Cette journée de repos et ce voyage entre Hongrie et Sicile complexifient la chose selon Martin : "On aura fait un déplacement assez long et compliqué la veille. On sait qu'après les journées de repos et les transferts, tous les corps ne réagissent pas de la même manière. Il faudra le gérer. C'est une montée sèche, il peut y'avoir des surprises de ce fait-là."

L'Etna n'est jamais décisif sur le Giro

Alors dangereux l'Etna ? Si l'on se réfère à ces dernières "utilisations", il n'a en tout cas pas offert de hiérarchie claire et surtout durable. Avoir concédé près de deux minutes à Wilco Kelderman dès le 3e jour en 2020 n'avait ainsi pas empêché Tao Geoghegan Hart de triompher à Milan. Quant à 2018 (perte de 26'' sur Yates et Chaves pour le vainqueur Froome) et 2017 (pas d'écart entre les favoris), l'Etna avait accouché de souris selon la formule consacrée. Bardet imaginait d'ailleurs un scénario semblable pour 2022 : "Je pense que le classement sur l'Etna ne sera pas représentatif de ce qu'il pourra être trois semaines plus tard".
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Mais pour les consultants Eurosport, Alberto Contador et Jacky Durand, il pourrait bien se passer beaucoup de choses dès ce mardi. "Cette étape est importante parce qu'elle arrive très tôt dans la course et du fait des conséquences qu'elle peut avoir, juge le double vainqueur du Tour d'Italie (2008 et 2015). Quiconque n'est pas prêt va peut-être pouvoir dire au revoir à la victoire sur le Giro". La longue ascension de l'Etna, pourtant très roulante, pourrait ainsi offrir de beaux écarts selon Contador. "J'y crois, abonde Martin. Ça dépendra aussi du scénario. Si la victoire d'étape est en jeu parmi les leaders, il y aura plus de bataille encore."
Très intéressant d'avoir une étape de montagne très tôt
"Nous serons déjà dans le vif du sujet pour le classement général, analyse de son côté Jacky Durand. L'Etna est une très longue ascension. Il pourrait y avoir quelques surprises avec des coureurs qui veulent gagner le Giro et qui pourraient connaître une défaillance, c'est très intéressant d'avoir une grosse étape de montagne très tôt." Très intéressant aussi parce qu'elle va clarifier la hiérarchie au classement général, porter certains coureurs dans ses hauteurs et, peut-être, obliger d'autres à réagir très vite. Quoiqu'il arrive, l'Etna sera le premier grand moment de ce Giro.
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