Tour d'Italie 2022 - Le Blockhaus, Turin, la Marmolada… les 5 étapes clés du succès de Jai Hindley
Mis à jour 29/05/2022 à 19:52 GMT+2
TOUR D'ITALIE 2022 – Vainqueur de la 105e édition, Jai Hindley est devenu à Vérone, le premier Australien à remporter le Giro. Une performance que le coureur de la Bora-Hansgrohe a construit petit à petit, pas à pas, quasi exclusivement en montagne. Un succès en pur grimpeur qu’il est. Voici les 5 étapes clés de sa victoire au général final.
9e étape : Prise de pouvoir interne et remerciements à Almeida
Au départ de la dernière étape de la première semaine, certes déjà entrecoupée d’un premier jour de repos pour faire le transfert entre la Hongrie et la Sicile, difficile d’avoir un aperçu des forces en présence. L’absence de bagarre entre les cadors jusqu’ici et le faible kilométrage du chrono de Budapest n’ont créé que peu d’écarts et Jai Hindley avance alors encore très caché. Ses adversaires craignent plus son coéquipier néerlandais Wilco Kelderman, 5e du dernier Tour de France. Mais tout change au Blockhaus. Avant même la montée finale.
Dans la descente du Lanciano, Kelderman part à la faute et chute. Un incident qui lui coûte très cher puisqu’il n’est pas attendu et perdra plus de 10 minutes ce jour-là. Avant même la grande bagarre, voici Hindley définitivement leader de la Bora-Hansgrohe. Un statut qu’il assume lorsque Richard Carapaz passe à l’offensive, puisque l’Australien remporte même cette 9e étape, au terme d’un sprint à six au sommet. Mais, pour ne pas avoir tout perdu ce jour-là, Hindley pourra dire un grand merci à Joao Almeida, qui l’a ramené sur Landa, Carapaz et Bardet alors que l’Australien avait coincé. Un détail qui aura son importance deux semaines plus tard.
Classement au soir de l’étape : 5e du général, à 5'' de Carapaz
14e étape : Le coup de force des Bora-Hansgrohe
Si la deuxième semaine avait été assez tranquille jusqu’ici, tout bascule au cours d’une 14e étape complètement folle. Alors que l’échappée venait à peine de réussir à sortir, la Bora-Hansgrohe décide de faire exploser le peloton à plus de 80km de l’arrivée de cette étape, que l’on qualifiera de vallonée/moyenne montagne. Alors qu’INEOS-Grenadiers était censée avoir le plus gros collectif, la formation britannique vole en éclat, tout comme le maillot rose et la moitié du top 10. C’est malgré tout Richard Carapaz, seul coureur passé à l’offensive dans Superga, qui endosse le maillot rose de leader. Mais ce jour-là, Jai Hindley s’est affiché comme son principal rival pour la première fois. En étant celui dont l’équipe a pris la course en main, mais surtout en étant celui qui est allé chercher Carapaz en personne dans l’ultime ascension du jour. Le duel est lancé, même si Landa (+59'') et surtout Almeida (+30'') ne sont pas loin.
Classement au soir de l’étape : 2e du général, à 7'' de Carapaz
17e étape : L’entente pour éloigner le danger Almeida
Incapable de se départager en montagne, Mikel Landa, Richard Carapaz et Jai Hindley semblent du même niveau. Pour autant, les trois hommes se regardent énormément et n’exploitent totalement leur supériorité pour s’assurer le podium. Dès lors, malgré ses difficultés dans la pente, Joao Almeida est encore dans le coup pour la victoire avant la 17e étape vers Lavarone. Mais ce jour-là, les trois grimpeurs se mettent enfin d’accord pour rouler ensemble et éliminer le Portugais, bien meilleur rouleur. Le travail de la Bahrain-Victorious coûtera très cher (+1'10'') à Almeida sur les faux-plats entre le sommet du Monterovere et l’arrivée. Le Portugais semble hors course pour le maillot rose et le sera définitivement le lendemain matin, touché par le Covid-19.
Classement au soir de l’étape : 2e du général, à 3'' de Carapaz.
20e étape : 3km pour tout renverser
Au moment d’aborder l’ultime ascension de ce Giro 2022, tout va bien pour Richard Carapaz, toujours maillot rose et qui n’a vu aucun de ses adversaires tenter de loin. Tout se joue dans la montée du Passo Fedaia. Alors qu’INEOS-Grenadiers a durci le rythme et que Landa a vite semblé moins fort, Carapaz et Hindley se détachent rapidement sur l’impulsion de l’Australien. Le maillot rose souffre et finit par craquer, laissant s’envoler le grimpeur de la Bora-Hansgrohe, irrésistible. Victime d’une grosse défaillance, l’Equatorien concède 1'28'' sur la ligne d’arrivée, un débours monumental en seulement trois kilomètres. Il laisse du même coup la tunique de leader à Hindley, dont la victoire finale ne semble plus faire de doute.
Classement au soir de l’étape : 1er du général, avec 1'25'' d’avance sur Carapaz.
21e étape : Un dernier effort pour balayer l’histoire et ses cauchemars
Prendre le maillot rose au soir de la 20e étape du Giro, Jai Hindley connaissait. Il l’avait déjà fait sur l’édition 2020, mais cela n’avait pas souri à l’Australien, finalement 2e derrière Geoghegan Hart. Pas question que l’histoire se répète. Malgré un gros chrono de Carapaz, Hindley réalise la meilleure performance de sa carrière dans l’exercice pour limiter son débours sur le champion d'Équateur du chrono à 7". Plus que suffisant pour s’offrir son premier Grand Tour, devenir le premier Australien à remporter le Giro et balayer ses cauchemars de 2020.
Classement final : 1er du général, avec 1'18'' d’avance sur Carapaz.
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