Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour de France femmes avec Zwift - Liane Lippert, le futur se conjugue (déjà) au présent

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 24/07/2023 à 22:44 GMT+2

Liane Lippert a décroché la première grande victoire de sa carrière ce lundi en remportant la 2e étape du Tour de France femmes avec Zwift. Un succès référence pour la championne d’Allemagne, recrutée à l’intersaison par Movistar pour prendre la relève d’Annemiek Van Vleuten, qui partira à la retraite à la fin de l’année.

Lippert surprend Kopecky à l'issue d'une journée marquée par les chutes : le film

Le Tour 2023 a peut-être été l’un des mois de juillet les plus difficiles vécus par la Movistar mais l’avenir de la formation espagnole a rarement été aussi brillant. 5e de la Grande Boucle, Carlos Rodriguez (INEOS Grenadiers) est annoncé du côté de l’équipe de Navarre pour la saison prochaine chez les messieurs. Futur de la Movistar chez les dames, Liane Lippert régale elle déjà l’équipe espagnole, avec cette victoire ce lundi sur la 2e étape du Tour de France femmes avec Zwift. Sa première sur les routes françaises. "Je pense que cela va me prendre un peu de temps pour réaliser, mais, oui, je suis très heureuse, avouait-elle à l’arrivée. J'ai attendu si longtemps pour une victoire, et gagner au Tour de France... Je n'aurais pas pu espérer mieux". La Movistar non plus.
Je me suis dit qu'il y avait peut-être une échappée devant ou quelque chose…
Surtout que l’étape aura été compliquée : Liane Lippert est tombée deux fois, Annemiek Van Vleuten aussi mais la formation espagnole ne s’est jamais affolée, profitant de sa force collective pour aider ses deux leaders. "Je suis en fait tombée deux fois, dans le fictif et dans la montée, raconte l’Allemande. Ça a été un peu stressant, mais l'équipe a si bien travaillé, nous sommes revenues après la chute, nous sommes restées calmes. Tout le monde a participé à cette victoire". Une victoire collective en forme de revanche pour la native de Friedrichshafen, partie pour s’imposer l’an dernier à Epernay sur la 2e étape du Tour de France femmes avant de … chuter.
picture

Van Vleuten impliquée dans une chute collective

"L’équipe m’avait donné ma chance, l’arrivée était taillée pour moi mais je suis tombée, rappelle l’Allemande. C’était très décevant sur le moment". A Mauriac, cette fois, elle n’a pas laissé passer sa chance. Même s’il a fallu pour cela devancer l’hyper-favorite Lotte Kopecky. "Je me suis concentrée sur Lotte pendant tout le final, je suis restée calme, raconte t-elle. Je sais que ma qualité réside plutôt dans les sprints longs et en montée, mais je n'y croyais pas, même quand j'ai franchi la ligne. Je me suis dit qu'il y avait peut-être une échappée devant ou quelque chose…" Comme si elle doutait encore d’elle.

Lippert, la relève si différente

"Je ne m’attendais pas du tout à être capable de m’imposer !", avoue-t-elle d’ailleurs. Pourtant, Lippert ne cesse cette saison de confirmer tous les espoirs placés en elle par la Movistar lorsqu’ils sont allés la chercher à la DSM. "Ils me voient vraiment dans la peau d’une leader dans le futur", rappelait-elle, les résultats leur donnant raison : 7e des Strade Bianche, 8e d’A Travers la Flandre, 3e de la Flèche Brabançonne, 2e de la Flèche Wallonne, 8e de Liège-Bastogne-Liège ou encore 7e du Tour du Pays Basque. Pas de victoire mais une régularité prometteuse.
picture

Lippert : "Je n'arrive pas à croire que j'ai passé la ligne en tête"

"J’ai montré ce printemps à quel point je peux être forte sur les Ardennaises", estime-t-elle. Mais si la Movistar l’a recrutée, c’est avant tout pour prendre la relève d’Annemiek Van Vleuten en fin de saison. "Nous voulons continuer à construire un avenir solide pour l'équipe, estime le directeur sportif de la Movistar, Sebastian Unzué. Elle est l'une des coureuses qui est prête à devenir une leader de l'équipe une fois qu'Annemiek aura terminé sa carrière". Mais en a-t-elle vraiment le profil ? Même elle ne le sait pas vraiment. "Nous sommes des coureuses complètement différentes, estime-t-elle. Je ne sais pas si je pourrais jouer le général dans le futur, il faut voir, mais je travaille pour faire partie un jour des meilleures grimpeuses".
Une de mes forces, c’est que je ne connais pas la pression
Pas vraiment grimpeuse, pas vraiment sprinteuse, capable de tout faire, évoluant sous les couleurs de la Movistar, ça vous rappelle quelqu’un ? Le profil sportif de l’Allemande s'apparente à celui d'Alejandro Valverde, la légende de l’équipe espagnole. Mais Lippert, elle, ne veut pas se prendre la tête. "Une de mes forces, c’est que je ne connais pas la pression, racontait-elle à Rouleur Magazine. Je fais tout pour y arriver mais je continue à vivre ma vie, je ne peux pas seulement être une cycliste". Sur ce Tour 2023, elle devrait comme la saison passée avec Juliette Labous, jouer les lieutenantes de luxe et continuer d’apprendre aux côtés d’Annemiek Van Vleuten.
picture

Liane Lippert

Crédit: Getty Images

"Je pense que la façon de travailler devrait beaucoup m'aider, je veux apprendre, surtout des coureuses plus expérimentées, pour espérer gagner des courses ensemble, racontait l’Allemande avant le départ de Clermont-Ferrand. Ce qui est génial, c’est que Van Vleuten aime vraiment partager son expérience ! C’était super d’avoir pu faire partie de son équipe lors de sa victoire sur la Vuelta. Sur le Tour, nous voulons gagner avec l’équipe comme l’an passé, Annemiek vise la victoire finale. De mon côté, je me focaliserai sur les étapes. La 4e, avec ce mur dans le final, me correspond parfaitement". Vu sa facilité dans le final de la 2e étape, ça promet pour mercredi. Et c’est la Movistar qui s’en frotte déjà les mains.
picture

"Elle avait de bonnes jambes Juliette Labous, ça peut la rassurer"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité