Evans : "Une simple étape"

"J'ai toujours pas mal de douleurs.sur tout le côté droit. Heureusement, mon ostéopathe, un très bon ami à moi, a vraiment fait un super boulot pour me permettre de surmonter tout ça. C'est toujours un peu dur, mais je me sens un peu mieux chaque jour. J'avais mal à l'épaule et aux trapèzes hier lors de l'étape, c'était une source d'inquiétude. Mais finalement, c'est passé. D'ici les Alpes, j'espère être revenu à 100%."

"Pour ma première journée en jaune, c'était assez simple de défendre le maillot lors de la journée de repos ! Je pense que nous pouvons résister. En tout cas, nous allons essayer de garder le maillot. Nous allons discuter entre nous tranquillement pour déterminer une tactique. Nous ferons tout ce que nous pourrons. Ce sera compliqué de le garder jusqu'à Paris, mais ce n'est pas un problème si je le perds, du moment que je le reprends pour être en jaune sur les Champs-Elysées."

"Les aspects tactiques sont très intéressants pour vous, les journalistes, mais stressants pour nous. J'essaie de préparer un plan pour chaque cas de figure. Nous avons un plan B pour chaque situation. Mais ce n'est pas toujours possible de le mettre en application. Ce sera compliqué, car les écarts sont faibles entre les dix premiers. Tout le monde peut nous attaquer. En même temps, ça peut être un avantage. Si quelqu'un attaque, je ne serai pas le seul à avoir des intérêts à défendre. Il est clair qu'on ne pourra pas laisser Frank Schleck partir de loin dans l'étape de l'Alpe d'Huez comme lors de sa victoire là-bas il y a deux ans."

"C'est incroyable, c'est un rêve. Je ne l'ai pas encore porté en course, alors c'est difficile pour moi de réaliser ce que ça fait. Pour l'instant, je le trouve... jaune, et de bonne qualité. Visiblement, ça attire du monde à la conférence de presse le jour de repos. Comme je l'ai dit, ce n'est qu'une simple étape dans notre tableau de marche, mais c'est incontestablement une étape très importante."

"Tous ceux qui sont dans les dix premiers du général aujourd'hui sont potentiellement dangereux. Mais Denis Menchov est peut-être mon principal rival, compte tenu de son expérience et de sa force dans les contre-la-montre. Entre lui et Schleck, c'est 50-50. L'équipe CSC est impressionnante. Tactiquement, ils avaient très bien préparé leur coup lors de l'étape d'Hautacam, en laissant Cancellara devant. Collectivement, ils ont tant de bons coureurs. Ils ne possèdent peut-être pas les leaders les plus forts du peloton, encore qu'on verra dans les Alpes, mais l'ensemble de leurs individualités les rend très dangereux. Andy Schleck est décroché désormais, mais Frank Schleck et Sastre sont bien là. Il faut se méfier d'eux. Sastre est souvent très fort dans la dernière semaine. Mais il n'y a pas qu'eux. Les Saunier Duval sont très costauds aussi."

"Je ne redoute pas spécialement l'Alpe d'Huez. C'est surtout l'enchainement de ces trois grosses étapes des Alpes qui m'inquiète un peu. Mais je crois que cela doit être une source d'inquiétude pour tout le monde, pas seulement pour moi ! L'Alpe fera de gros dégâts, parce que cette étape, qui est terrible, viendra après deux journées déjà très difficiles. C'est là que le Tour de France se jouera, incontestablement."

"J'ai vu beaucoup de drapeaux australiens sur le bord des routes. Je reçois beaucoup de messages de soutien venus de mon pays. Chaque année, j'ai de plus en plus de supporters ici sur le Tour. Il y a même des amis à moi qui sont venus me voir. C'est quelque chose de spécial pour moi de rassembler autant de gens autour du cyclisme dans mon pays. Je n'ai pas lu les journaux. Je suis juste allé faire un tour sur quelques sites internet. Mais je reverrai tout ça une fois que je serai rentré à la maison, tranquillement. Des gens collectionnent les articles de journaux pour moi. Là, je veux rester concentré sur ma course."