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"Je peux battre Cavendish"

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ParEurosport

Publié 02/07/2009 à 06:40 GMT+2

Pour sa première saison dans le peloton, l'équipe Cervelo s'est rapidement imposée comme une formation redoutable. Sur le Tour, elle compte sur Carlos Sastre pour le général, mais aussi sur Thor Hushovd dans les sprints. Le Norvégien n'a peur de personne. Pas même de Mark Cavendish.

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Crédit: Eurosport

Cervelo impressionne depuis le début de la saison. Surtout pour une nouvelle équipe. Espériez-vous de tels résultats?
Thor HUSHOVD: Non, pas forcément. C'est une nouvelle équipe. Tout était nouveau pour tout le monde, l'encadrement, les coureurs. Je savais qu'il y avait beaucoup de bons coureurs dans le groupe, mais je n'attendais pas des résultats tout de suite. Mais les premiers mois ont été supers. C'est presque incroyable de voir les résultats que nous avons obtenus en si peu de temps.
N'avez-vous pas eu peur de rejoindre une équipe aussi internationale, avec des coureurs venus de tous horizons?
T.H. : Non, pas du tout. Au contraire. J'ai couru pendant de nombreuses années pour une équipe française, au Crédit Agricole, avec Roger Legeay. Quand mon départ a été acquis, je me suis dit "autant aller dans une équipe très internationale", un peu comme CSC ou Columbia. Mais cette équipe Cervelo était complètement nouvelle et j'aime ce genre d'expérience. Le défi m'a plu.
Quelles sont les ambitions de Cervelo sur ce Tour de France ?
T.H. : Nous avons deux buts. Bien sûr, nous voulons ramener le maillot jaune à Paris avec Carlos Sastre. Il est le tenant du titre, il sait qu'il peut le faire. Il sera prêt. C'est l'objectif principal. Après, pour moi, c'est d'aller gagner le maillot vert et des étapes.
Est-ce vraiment possible de courir ces deux lièvres à la fois?
T.H. : Oui je crois que c'est possible de gérer ça, tout simplement parce que ces deux objectifs sont abordés l'un après l'autre, pas simultanément. La première semaine, il faudra évidemment protéger Carlos, mais on se concentrera essentiellement sur les sprints. Après, en montagne, toute l'équipe se focalisera sur le général et de mon côté, je n'aurais qu'à survivre. Et si je peux aider Carlos, je le ferai sans problème.
Si vous deviez choisir entre une étape et le maillot vert, que décideriez-vous?
T.H. : Je crois que je préfère remporter le maillot vert. C'est vraiment mon principal objectif sur ce Tour. D'autant que, normalement, quand vous avez le maillot vert à la fin du Tour, c'est que vous avez aussi gagné au moins une étape.
Est-ce délicat de se préparer pour chasser le maillot vert? Vous devez aller vite dans les sprints, mais il faut aussi être capable d'aller à Paris et franchir la montagne. Sur quoi axez-vous votre préparation?
T.H. : Bien sûr que c'est déterminant de passer la montagne. Mais si je me base sur mon expérience passée, ça ne devrait pas me poser trop de problèmes. Je franchis relativement bien les cols. Il faut simplement éviter de se blesser ou de tomber malade. Je touche du bois. Donc j'ai surtout travaillé les sprints, être plus fort, plus rapide. Quand je me suis préparé pour les classiques, ma préparation était surtout axée sur l'endurance et la puissance. Là, j'ai besoin de retrouver un peu de vitesse pour les sprints.
Physiquement, on vous sent très affuté...
T.H. : Oui. Je n'ai pas eu de problèmes cette saison. Tout s'est bien passé. J'ai pu m'entrainer quand je l'avais prévu, et disputer les courses qui étaient à mon programme. J'ai gagné rapidement les premières courses, en Californie et sur le Het Nieuwsbald. C'était bon pour mon moral et celui de l'équipe et j'ai pu enchainer derrière.
Avez-vous déjà abordé le Tour aussi en confiance que cette année?
T.H. : Non, sans doute pas. Cette saison, tout a bien démarré et semble continuer de la même façon. Mais tout est nouveau pour moi cette année sur le Tour de France. J'arrive avec une nouvelle équipe, c'est mon premier grand tour avec ma nouvelle formation, donc on va voir comment les choses vont se passer.
Mark Cavendish est devenu l'épouvantail du sprint. Comment le battre?
T.H. : Cavendish est très rapide, bien sûr. Il a une bonne équipe aussi autour de lui. Mais je l'ai déjà battu cette saison, à la régulière, sur le Tour de Californie. J'ai cette victoire à l'esprit. Je crois que nous devons essayer de le surprendre. Je peux le battre. Puis j'ai aussi quelques gars qui peuvent m'aider dans les sprints comme Roulston, Lancaster ou Haussler. On sait emmener des sprints, nous aussi.
Columbia et Cervelo sont sans doute les équipes les mieux armées pour les sprints. Vous attendez-vous à un duel entre votre équipe et celle de Cavendish?
T.H.: Probablement. On risque de voir un train jaune et un train noir (1)...
Les sprinters ont souvent de fortes personnalités, et de gros egos. Est-ce facile pour vous de cohabiter avec quelqu'un comme Heinrich Haussler?
T.H.: Oui, ça se passe bien. Cette année, Heinrich a vraiment été très fort dans les classiques et cela m'a rendu meilleur moi aussi. Nous nous aidons beaucoup, nous nous tirons vers le haut. Mais pour le Tour, je pense qu'il faut se concentrer sur un seul coureur pour les sprints. Cette année, ce sera moi et je suis sûr qu'Heinrich fera un super boulot pour moi.
Avez-vous coché une étape en particulier? Celle de Barcelone, avec son final vallonné, ne devrait-elle pas vous convenir?
T.H.: Je n'ai pas étudié en détail toutes les arrivées au sprint. Mais je peux vous dire que j'aimerais beaucoup gagner à Perpignan, parce que j'ai vécu là-bas quelques années et je me suis fait des amis. Mais gagner à Barcelone serait magnifique aussi. C'est une de mes villes préférées en Europe.
La première étape sera également spéciale pour vous, puisque vous résidez à Monaco depuis peu. Comment voyez-vous de chrono inaugural?
T.H.: Il sera dur. C'est très vallonné au-dessus de Monaco et autour. Pour les gars trop costauds, comme moi, ce sera difficile de gagner ce contre-la-montre. Je vois plutôt un coureur comme Evans ou Contador. Ca leur convient parfaitement.
Allez-vous inviter toute l'équipe à la maison ou irez-vous à l'hôtel?
T.H.: (rires). Non, je dois dormir à l'hôtel avec le reste de l'équipe. J'aimerais beaucoup rester à la maison, mais je dois suivre les règles !
(1) Cervelo a finalement décidé de troquer ses habituelles couleurs noires pour une tenue toute blanche afin que ses coureurs souffrent moins des effets de la chaleur.
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