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"0% de chance de gagner"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/07/2011 à 18:49 GMT+2

Thomas Voeckler a endossé son 7e maillot jaune dimanche à Montpellier. Il abordera la dernière semaine du Tour en leader du classement général. De quoi nourrir des rêves de grandeur? Certainement pas. L'Alsacien nous l'assure, il reste à sa place. Selon lui, il n'a aucune chance de gagner ce Tour.

2011 Tour de France Thomas Voeckler

Crédit: AFP

THOMAS, à la veille de la journée de repos, comment vous sentez-vous ?
T.V. : Physiquement, cette 15e étape a été très nerveuse. Il fallait être vigilant, ne pas se faire prendre dans des bordures. Ce matin, je me suis levé, je me sentais fatigué. Si une étape de montagne avait été au programme, j'aurais passé une sale journée. J'espère que la journée de repos sera suffisante pour récupérer.
Vous êtes leader du général au sortir des Pyrénées, on est obligé d'évoquer vos objectifs...
T.V. : (Il coupe). Je ne me mets pas d'objectif. Je garde ma ligne de conduite : je vis au jour le jour. J'ai beaucoup de recul par rapport à tout ce qui se passe autour de moi. Aujourd'hui, j'ai 0% de chance de gagner le Tour.  Depuis 2003, je m'aligne sur le Tour. Je sais que je suis incapable de terminer avec les meilleurs. Si je termine avec le gruppetto dans une étape des Alpes, je n'aurais aucun regret. J'aurais signé des deux mains pour passer sept jours en jaune au début du Tour. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas ambitieux. Je vais me battre.
Ce discours, n'est-ce pas un moyen aussi de vous enlever de la pression ?
T.V. : Peut-être mais c'est ce que je pense. A quoi bon annoncer des choses si on ne peut pas s'y tenir ? Je ne me prends pas pour un autre. A Luz-Ardiden, il y avait peut-être une part de stratégie. Mais, très franchement, je ne calcule pas trop.
Comment parvenez-vous à gérer toutes les sollicitations et toute la pression qui entourent les espoirs de victoire que vous suscitez ?
T.V. : Ça fait partie du métier. Je ne prends pas un plaisir fou à répondre aux différentes sollicitations médiatiques. J'ai une petite notoriété depuis quelques années et j'aspire à rester tranquille. Je veux continuer à vivre calmement avec ma famille. Je ne veux pas que ma popularité enfle. Mais c'est mal barré. 
Qui craignez-vous le plus aujourd'hui chez vos adversaires ?
T.V. : Chez les mecs du général ? Je les appelle les mecs du général parce que c'est ce qui les distingue de moi. Je ne m'inscris pas dans leur course donc je ne crains personne. Je ne joue pas d'égal à égal avec eux. Si je dois dire qui me fait la plus forte impression, je dirais Andy Schleck. Il n'a pas tout donné dans les Pyrénées, il n'était pas à 100%.
Est-ce que vous redoutez particulièrement le contre-la-montre de Grenoble, vous qui n'êtes pas particulièrement un rouleur ?
T.V. : Je vais être clair. Si le chrono de Grenoble se déroulait demain, Evans m'avalerait et me prendrait 2'30" au moins.
Mais sur le Dauphiné, il ne vous a pris que 1'58"...
T.V. : Oui mais il n'était pas au mieux. Il était en phase de préparation. Là, il a un vrai objectif : celui de gagner le Tour, ça change tout.
Oui mais vous, vous n'aviez pas un maillot jaune à défendre...
T.V. : C'est vrai. Sur le chrono de Grenoble en juin, je pars très mal. Et dès que Brajkovic me double, je m'accroche à lui, ce qui me permet de signer un chrono correct.
Est-ce que l'étape de Gap ne vous donne pas des idées pour prendre encore un peu de temps sur les cadors ?
T.V. : Je n'ai même pas encore regardé le profil. J'analyse le matin. Donc pour le moment, je ne peux rien dire.
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