Contador "désabusé"

"Abattu", "désabusé". Alberto Contador ne s'exprimera pas avant ce vendredi (16h) mais son porte-parole a déjà dépeint l'état d'esprit dans lequel se trouve l'Espagnol, suspendu pour un an suite à un contrôle positif au clenbutérol lors du dernier Tour de France. El Pistolero n'est pas sorti de son hôtel jeudi alors que ses coéquipiers de la Saxo Bank se sont entrainés sur les routes de l'archipel des Baléares. Contador accuse le coup. "Il est déçu parce qu'il est innocent et il a l'impression d'être injustement sanctionné. Il n'est pas en condition de s'entraîner et cette situation n'a pas beaucoup de sens", a indiqué son responsable de communication.

Si Contador n'a pas encore réagi à la sanction infligée par la fédération espagnole, Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, a estimé que les 12 mois de suspension était "le prix à payer" pour retrouver la crédibilité. "Les instances font leur boulot", a insisté le directeur du Tour. Avant de poursuivre : "La quantité de clenbutérol retrouvée est infinitésimale. Maintenant le produit est interdit, donc sanctionner paraît logique. Quant à la durée de la sanction, c'est à l'UCI (Union cycliste internationale) et à l'AMA de l'apprécier." Si la fédération espagnole a communiqué sa sanction à Contador, celui-ci a dix jours pour réagir avant que la décision ne soit définitive, soit avant la mi-février.

Dans cette procédure compliquée, l'annonce spectaculaire de mercredi soir ne représente donc qu'une étape. "Un élément de la procédure disciplinaire gérée par la fédération espagnole, sur lequel le coureur pourra s'exprimer avant d'être soumis au jugement", a rappelé jeudi l'UCI qui a tenté, dans la foulée, de calmer le tourbillon médiatique. "Compte tenu du grand impact médiatique de ce cas, l'UCI ne peut finalement que regretter les spéculations inappropriées qui en ont caractérisé le déroulement et tient à exprimer le souhait que cette affaire puisse être close en toute sérénité. A ce jour, Alberto Contador n'a écopé d'aucune sanction, et l'UCI reste toujours dans l'attente de connaître la décision que la Commission disciplinaire de la Fédération espagnole devra lui soumettre dans les meilleurs délais", a recadré la fédération internationale. L'UCI et l'AMA n'ont pour l'instant pas fait état de leur position sur le compromis d'un an proposé par l'instance espagnole.