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Gilbert, double détente

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ParEurosport

Mis à jour 19/10/2011 à 11:44 GMT+2

Philippe Gilbert va sans doute vivre un Tour de France 2012 en deux temps. S'il sera la grande attraction du début d'épreuve, chez lui, à Liège, le numéro un mondial se mettra rapidement au service de Cadel Evans, son nouveau partenaire de jeu chez BMC. Il ne se trompe pas d'objectif.

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Crédit: Eurosport

Le Tour 2012 pouvait-il partir de Liège sans l'enfant du pays qui est aussi le meilleur coureur du monde? Sans doute pas. Philippe Gilbert n'aimait pas le programme du grand départ de Liège. A son goût, le tracé n'exploitait pas assez les difficultés de la région.  "Je suis très déçu du parcours", avait confié le Belge au mois de juin, laissant entendre qu'il bouderait la Grande Boucle l'an prochain. Mais un petit lifting du parcours de la première étape en ligne, à Seraing, lui a rendu le sourire. Et mardi matin, Gilbert a été un des personnages centraux de la présentation du Tour 2012 à Paris. Il n'était plus question de fâcherie.
Signe qui ne trompe pas, il a été un des trois coureurs appelés sur scène, avec Cadel Evans et Thomas Voeckler, pour donner son sentiment sur le parcours, pendant que Contador ou les frères Schleck restaient assis. Lorsque Daniel Mangeas lui a demandé ce qu'il en pensait, le speaker du Tour a eu ce mot: "attention, ASO vous écoute". La parole gilbertienne est-elle à ce point redoutée par l'organisation du Tour? Pour Christian Prudhomme, l'absence du champion liégeois à Liège aurait incontestablement eu un goût d'inachevé. Mais le numéro un mondial a rangé ses menaces au placard. Aujourd'hui, il parle de sa "fierté" de voir le Tour partir de chez lui et fait part de son "impatience."
Le maillot? Il n'y croit pas
S'il sera sans aucun doute l'attraction de ce premier week-end, Philippe Gilbert ne s'attend pas pour autant à une réussite identique à celle de l'été dernier, lorsqu'il avait endossé le premier maillot jaune en s'imposant au Mont des Alouettes. "Le maillot, ce sera dur. Il y a un prologue cette fois, rappelle-t-il. Au niveau national, je me défends, mais face aux meilleurs rouleurs du monde, même sur six kilomètres, je vais perdre du temps. On sait qu'il n y a pas de bonifications, donc même si j'arrivais à gagner le lendemain à Seraing, ce sera compliqué. Ma chance reviendra un jour, mais peut-être pas l'an prochain. Je suis très fier de l'avoir porté déjà une fois dans ma vie, je n'aurais pas de pression à ce niveau là."
Au-delà de ce début de Tour à domicile, Gilbert a clairement laissé entendre qu'il s'alignerait d'abord au départ du Tour pour épauler Cadel Evans. Sa propre ambition passera derrière. "Il y a de belles possibilités à Seraing et à Boulogne pour moi. Mais, l'an prochain, je serai dans l'équipe du tenant du titre. L'objectif sera de gagner le Tour avec l'équipe. Je viens pour ça, le deal est clair." Mardi matin, les deux hommes ont brièvement discuté après la présentation du parcours. "Je viens de discuter avec Cadel, je lui ai dit que je vais tout faire pour l'accompagner dans les étapes de montagne, ce que je n'ai jamais réussi à faire jusqu'ici. Avec une bonne préparation, je crois que je peux l'aider assez loin. On va essayer de mettre au point nos agendas pour pouvoir être ensemble sur les reconnaissances."
Gilbert est tellement prêt à œuvrer pour Cadel Evans qu'il envisage même de mettre de côté ses ambitions dans la Province de Liège. "Si Cadel gagne le prologue, nous devrons défendre le maillot et ce sera la priorité par rapport à une victoire à Seraing, même si ce n'est pas forcément incompatible", estime-t-il. Gilbert en lieutenant de luxe d'Evans, ils ne sont pas malheureux chez BMC…
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