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Démare : "Merci Greipel, j'ai beaucoup pensé à lui"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 26/07/2018 à 20:58 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Remonté après les critiques d'Andre Greipel, qui l'accusait d’avoir été aidé dans les Pyrénées, Arnaud Démare a pris une belle revanche à Pau. Ce jeudi, la Groupama-FDJ a enfin trouvé "le bon timing". Pour le plus grand bonheur de Marc Madiot.

Arnaud Démare vainqueur à Pau sur le Tour 2018

Crédit: AFP

Arnaud Démare a eu raison de serrer les dents. Distancé rapidement lors des deux premiers volets pyrénéens, motivé par les phares insistants de la voiture-balai dans ses rayons, le Français s'est arraché pour finir dans les temps depuis deux jours. Et bien lui en a pris. Ce jeudi, le sprinteur de Groupama-FDJ a pu tenter sa chance à Pau. Et sur la ligne, malgré une légère vague devant son compatriote Christophe Laporte, Démare a apporté une magnifique réplique aux récentes charges d'Andre Greipel, qui l'accusait de s'être "accroché" aux voitures dans les Pyrénées pour arriver dans les délais.
"C'est la meilleure réponse que je pouvais donner après les critiques, a commenté Démare, soulagé, sur le plateau des Rois de la Pédale. J'avais beaucoup de rage. Merci Greipel car j'ai beaucoup pensé à lui". Ce jeudi, le sprinteur tricolore a pourtant visé dans le mille et fait taire ses détracteurs. A Pau, comme à Vittel en 2017, le plan s'est déroulé à merveille. Et si, il y a un an, Démare avait profité du chaos provoqué par la chute de Mark Cavendish, cette fois-ci, il ne doit cette deuxième victoire sur la Grande Boucle à personne.
Quand tout est bien aligné, Arnaud fait partie des meilleurs
"Tout le monde a joué son rôle, a mis sa pierre à l'édifice, s'est réjoui Marc Madiot sur Eurosport. Ce matin, on avait peu parlé mais on a bien parlé. Quand tout est bien aligné, Arnaud fait partie des meilleurs." Démare acquiesce et souligne le "beau travail d'équipe" : "Toute la journée, on n'a vu que la Groupama-FDJ. J'ai confiance en mes équipiers. D'entrée de jeu, j'ai dit à Rudy (Molard) que j'avais de bonnes jambes. Et ensuite, j'ai su me battre."
Oubliées les troisièmes places à la Roche-sur-Yon (2e étape) puis à Valence (13e étape). Oubliées, aussi, les critiques incessantes sur la façon de l'emmener dans le money time. "On est en troisième semaine et tout le monde est fatigué, ajoute Démare. Et très honnêtement, quand on a vu le tracé du Tour, on s'est dit que ça serait compliqué d'être à Pau. Mais quand on ne gagne pas, on se remet en question. J'ai fait des erreurs. Mais c'était juste une question de timing."
C'est rare un sprint parfait
A Pau, on a pourtant cru que le scénario allait se répéter. "A deux kilomètres de l'arrivée, j'ai perdu la roue de Giacopo (Guarnieri), avoue Démare. Je suis remonté et je l'ai retrouvée. On a su être patient." Une fois n’est pas coutume, Groupama-FDJ a laissé le boulot aux autres, sans trop le vouloir : "On s'est fait déborder donc c'était peut-être involontaire, ajoute le Picard de 26 ans. On a ajusté car on n'était plus que deux avec Giacopo. On savait que ça allait être un sprint rapide et qu'il fallait attendre le bon moment. C'est rare un sprint parfait, celui-ci en est un".
Celui de dimanche en sera-t-il un autre ? Démare ne l'envisage pas encore. "Les Champs-Elysées ? Je pense surtout à demain (vendredi). J'espère que l'euphorie va me pousser au moins jusqu'au Tourmalet, ambitionne Démare. C'est ce qui me fera avancer." Le mot de fin revient à un Madiot délesté de l’idée de finir le Tour fanny : "C'est la 20e victoire de la saison avec 11 ou 12 coureurs différents. Ça montre qu'on peut se renouveler. On est capable de se rassembler sur un objectif ou sur un homme. L'équipe a une identité, une fierté, de l'amour propre. Il y a un bon feeling dans l'équipe." Difficile de lui donner tort. N'est-ce pas, André ?
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