Le parcours à la loupe : Vendée, chrono et Mûr-de-Bretagne, le départ du Tour sera rempli de pièges

Date : Samedi 7 juillet
Départ : Noirmoutier-en-l'Île
Arrivée : Fontenay-le-Comte
Distance : 201 km
Type : Étape de plaine

Sept ans après, le Tour part à nouveau de Vendée. En 2011, le Grand Départ avait eu lieu sur le Passage du Gois. Il se déroulera cette fois-ci à quelques encablures, à Noirmoutier-en-l'Île. Plate comme la main, cette première étape en ligne sera néanmoins à craindre pour les favoris du Tour. Les 130 premiers kilomètres longent l’Océan Atlantique. Et les suivants traversent le marais poitevin, qui n’offre aucun abri au vent. Le risque de bordures est réel. L’arrivée à Fontenay-le-Comte, elle, est promise aux sprinteurs.

Date : Dimanche 8 juillet
Départ : Mouilleron-Saint-Germain
Arrivée : La Roche-sur-Yon
Distance : 182,5 km
Type : Étape de plaine

Cette nouvelle journée 100% vendéenne, mais tracée dans les terres, offrira une prise au vent bien moindre que la veille. Le départ un peu vallonné, avec la côte de Pouzauges, pourrait voir une petite bataille pour l’échappée. Mais les baroudeurs auront bien du mal à résister au retour du peloton. Les cinq derniers kilomètres à la Roche-sur-Yon offrent quelques légers talus qui pourraient un peu pimenter le final. Mais pas au point d’envisager autre chose qu’une victoire d’un sprinteur.

Date : Lundi 9 juillet
Départ : Cholet
Arrivée : Cholet
Distance : 35,5 km
Type : Contre-la-montre par équipes

C’est le premier grand rendez-vous du Tour. Le plus stressant, pour beaucoup. Le plus redouté, pour certains. Il s’agit de l’une des seule occasions offertes aux rouleurs - avec le chrono individuel vallonné du Pays Basque placé à la veille de l’arrivée - de gagner du temps face aux purs grimpeurs. La gestion de ce contre-la-montre par équipes ne s’annonce pas simple puisque quelques côtes parsèment le parcours de 35,5 kilomètres. Les écarts devraient rester assez faibles. Mais les moins bien armés collectivement pourraient perdre deux minutes ou plus.

Date : Mardi 10 juillet
Départ : La Baule
Arrivée : Sarzeau
Distance : 195 kilomètres
Type : Etape de plaine

Le maillot jaune aura très probablement changé d’épaules la veille pour atterrir, peut-être, sur celles d’un grand favori. Dans ce genre de cas, aussi tôt dans le Tour, le nouveau leader a tendance à vouloir se décharger du fardeau dorée, et ainsi laisser filer l’échappée. Mais les sprinteurs veilleront sans doute au grain sur un tracé de nouveau taillé pour eux. Petite précision : l’arrivée à Sarzeau, dans le Morbihan, est jugée au sommet d’un faux plat-montant d’un kilomètre.

Date : Mercredi 11 juillet
Départ : Lorient
Arrivée : Quimper
Distance : 204,5 kilomètres
Type : Etape vallonnée

La Bretagne offre au Tour ces premiers reliefs. Une première chance pour les puncheurs. La seconde partie de l’étape, tracée dans le Finistère, ressemble à une classique ardennaise, même si les pourcentages seront ici moins terrifiants. Cinq ascensions sont répertoriées (deux les trois dernières en 3e catégorie), mais il y aura en réalité bien plus de bosses à avaler jusqu’à Quimper, où l’arrivée est placée au sommet de la côte de Stang Bihan (1km à 4,8%). Pour costauds.

Date : Jeudi 12 juillet
Départ : Brest
Arrivée : Mûr-de-Bretagne
Distance : 181 kilomètres
Type : Etape vallonnée

Comme la veille, les puncheurs devraient être à la fête au sommet de Mûr-de-Bretagne. C’est la 3e fois que la commune costarmoricaine accueille une arrivée du Tour. Mais le fait d’enchaîner le “Mûr” à deux reprises, et ce en moins de 20 kilomètres, sera une première. Plus corsé qu’en 2011 et 2015, où Cadel Evans et Alexis Vuillermoz s’étaient respectivement imposés, le final promet une belle empoignade entre les favoris. Pour pimenter le tout, un sprint à bonifications est placé à 13 kilomètres de l’arrivée. Juste après la première montée.

Date : Vendredi 13 juillet
Départ : Fougères
Arrivée : Chartres
Distance : 231 kilomètres
Type : Etape de plaine

Ce sera sans doute le jour le plus long. Pas le plus difficile, loin s’en faut, mais le plus à même de piquer une belle sieste devant votre téléviseur. Avec 231 kilomètres au programme cette étape toute plate est la plus longue de ce 105e Tour de France. Un cocktail soporifique redoutable. Mais gare à ne pas s’endormir, la plaine de Beauce, dans le final, pourrait se muer en traquenard si le vent s’invite ce jour-là. Certains ont déjà perdu le Tour par une journée aussi anodine que celle-ci. Pour la victoire, les sprinteurs ont la faveur des pronostics.