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Thomas : "Je crois à 100 % dans mon équipe, on fait tout de manière correcte"

Laurent Vergne

Mis à jour 21/07/2018 à 13:29 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Conspuée et au centre d'une vague d'hostilité dans les Alpes, l'équipe Sky est malmenée par le public sur ce Tour 2018, qu'elle domine comme ceux qui ont précédé. Geraint Thomas, porteur du maillot jaune depuis mercredi, s'est pourtant fait une fois encore l'avocat de la formation britannique.

Geraint Thomas et les Sky

Crédit: Getty Images

Comme prévu, l'équipe Sky domine ce Tour de France 2018. Comme tous les Tours depuis 2012, à l'exception de l'édition 2014, marquée par l'abandon précoce de Christopher Froome. Mais la formation britannique, qui suscite la suspicion depuis de nombreuses années, a atteint une cote d'alerte maximale dans son rapport avec le public de la Grande Boucle cette année, conséquence du contrôle anormal subi par Froome lors de la dernière Vuelta. Blanchi par l'AMA et l'UCI juste avant le départ de Vendée, il n'a pas été absous pour autant par la foule, plus remontée que jamais après la formation britannique.
L'étape de l'Alpe d'Huez, jeudi, a même tourné au vinaigre. Vainqueur, le maillot jaune Geraint Thomas a été conspué en franchissant la ligne d'arrivée, tout comme sur le podium lors de la cérémonie protocolaire quelques minutes plus tard. Froome, lui, a connu une montée de l'Alpe houleuse, un spectateur ayant même tenté de lui asséner un coup de poing. Vendredi, lors de l'étape de transition qui a mené le peloton à Valence, le Tour ne parlait que de cette atmosphère tendue.

Prudhomme : "Sur le bord de la route, c'était très calme depuis dix jours"

Geraint Thomas, qui subit par ricochet l'affaire Froome, a refusé de s'épancher sur l'hostilité du public. "C'est une question à poser aux gens qui sont là, a-t-il estimé. Nous, on s'entraîne dur, on vient ici pour gagner la course. Demandez donc aux gens sur le bord de la route pourquoi ils manifestent leur hostilité à notre égard." A Valence, les sifflets ont été nettement moins nombreux que les deux jours précédents lorsque le Gallois a reçu son maillot jaune. "Quand j'ai vu les images hier (jeudi) à la télé, de la montée ou du podium, j'ai eu honte. Et c'est pour ça que je l'applaudis ce soir", a expliqué à l'AFP Stéphanie, trentenaire de Valence venue assister à l'arrivée vendredi.
Christian Prudhomme, lui, a multiplié les appels au calme. "J'ai bien entendu les sifflets à l'Alpe d'Huez comme j'avais entendu ceux au départ de la Vendée, a concédé le patron du Tour. Sur le bord de la route, c'était très calme depuis dix jours, avec très peu de pancartes anti-Froome ou anti-Sky. D'un seul coup, c'est remonté en flèche. Je ne peux que renouveler mes appels au calme, au bon sens, à la sérénité, à l'égard des coureurs qui font le Tour de France."
Sauf retournement de situation improbable ou évènement exceptionnel, Geraint Thomas sera en jaune en entrant dans les Pyrénées et Chris Froome sera toujours à l'affût. Bref, tout risque encore de tourner autour de l'équipe Sky la semaine prochaine. Devant les doutes et l'hostilité, Thomas a tenu vendredi à défendre son équipe. "Je crois à 100 % dans mon équipe, on fait tout de manière correcte", a-t-il assuré. "Je suis sûr que tout le monde, à 98 %, fait pareil dans le peloton. Je pense que notre sport se porte bien. Quand je vois ce qui se passe dans les autres sports, j'ai toute confiance dans le cyclisme actuellement." Pas sûr, pourtant, que ce discours suffise à convaincre.
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