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Tour de France 2018 : Bardet prévient : "Je n'ai rien à défendre"

Christophe Gaudot

Mis à jour 16/07/2018 à 18:38 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2018 - Accablé par la malchance depuis le départ, Romain Bardet n'a d'autre choix que d'attaquer dans les Alpes que la Grande Boucle aborde dès mardi. Le leader d'Ag2r La Mondiale assure d'ailleurs ne rien avoir "à défendre".

Romain Bardet lors de la 6e étape du Tour 2018

Crédit: AFP

On peut terminer sur le podium du Tour de France sans calculer. Romain Bardet l'a prouvé en 2016 et en 2017. Mais plus le leader d'Ag2r La Mondiale franchit les étapes de sa carrière, moins il a l'occasion de faire ce qu'il aime : bousculer les scénarios prédéfinis. Ce Tour de France 2018 peut lui offrir l'occasion de revenir à ses premiers amours. "Je n'ai rien à défendre, il va falloir reprendre du temps", a d'ailleurs prévenu l'Auvergnat lors de la première journée de repos du Tour de France, à Annecy.

Privé de Domont et Vuillermoz

Pour faire simple et pour résumer la première semaine de Bardet, on évoquera la malchance. Cette roue cassée à quelques kilomètres de Mûr-de-Bretagne, ces trois crevaisons dimanche sur l'étape des pavés et puis les abandons d'Axel Domont et Alexis Vuillermoz, à qui il a rendu hommage : "On connait la valeur d'Alexis, son importance dans le collectif". Mais pour le reste, et malgré les péripéties, le troisième du Tour 2017 se sent bien : " J'ai dépensé beaucoup moins d'énergie que les autres années !", assure-t-il. Le tout grâce à des équipiers de luxe qui ont abattu un énorme travail pour le protéger. Voilà qui promet.
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France's Romain Bardet (Front) grimaces as he pedals in the last meters of the sixth stage of the 105th edition of the Tour de France cycling race between Brest and Mur-de-Bretagne Guerledan, western France, on July 12, 2018.

Crédit: Getty Images

"Pour moi c'est une deuxième course qui débute". Bardet ne pourrait plus avoir raison. Mardi, mercredi et jeudi, le Tour sera dans les Alpes. Au programme, six cols hors-catégorie et deux arrivées en altitude, à La Rosière puis à l'Alpe d'Huez. "Le parcours est propice à des courses débridées, estime Bardet qui voit pourtant plutôt les Pyrénées en juge de paix. Je ne pense pas qu'il y ait des grandes manœuvres avant les Pyrénées. J'espère me tromper mais c'est en troisième semaine que les écarts se font souvent, même si les Alpes sont plus dures que les Pyrénées cette année."

Ag2r est en mode attaque depuis le départ du Tour

Que peut-on espérer de Bardet dès mardi ? De l'offensive ? Sans doute. Déjà sur les pavés, un terrain a priori pas vraiment fait pour lui, le Français avait prévu d'attaquer : "On voulait faire la course", a-t-il avoué après la ligne. Samedi, les Terre et Ciel ont même tenté un coup de bordure vers Amiens. Sans succès mais l'envie était là. Agressif sur la plaine, Ag2r est prête à en faire de même quand la route s'élevera. "J'ai beaucoup de retard déjà, ce n'est pas idéal mais ça aurait pu être pire", rappelle Bardet qui semble décidé à en découdre.
Le leader d'Ag2r sait sans doute qu'il perdra encore du temps lors du contre-la-montre individuel dans le Pays basque à la veille de l'arrivée à Paris. C'est donc avec un retard virtuel de trois minutes, et peut-être plus, qu'il aborde les difficultés. "Cela m'a paru très long pour arriver en montagne, j'ai hâte d'y être, a-t-il lâché. […] L'étape du Grand-Bornand (mardi) va surprendre, ce n'est jamais évident après un repos et surtout après les pavés, on a tous encore un peu des courbatures". Surprendre, c'est justement ce que Bardet va devoir s'attacher à faire dans les prochains jours.
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