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Alaphilippe : "C'est une période que je ne vais jamais, jamais oublier de ma vie"

Laurent Vergne

Publié 29/07/2019 à 00:41 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Julian Alaphilippe a été accueilli en héros dimanche sur les Champs-Elysées. S'il n'a grimpé sur le podium protocolaire "que" pour son prix du Super-combatif, le Français aura marqué ces trois semaines de son empreinte. Et elles laisseront une empreinte ineffaçable chez lui.

Julian Alaphilippe

Crédit: Getty Images

Julian Alaphilippe achève ce Tour épuisé mais heureux. Il n'en a pas été le vainqueur, mais en restera sans aucun doute le héros. Désigné Super-combatif de cette édition 2019, il a ainsi pu goûter au podium protocolaire et recevoir une ovation du public parisien en bas des Champs-Elysées. La conclusion heureuse de trois semaines qui vont marquer sa carrière, et même un peu plus. "C'est une période que je ne vais jamais, jamais oublier de ma vie", a-t-il confié dans un entretien accordé à France 2 à l'issue de ce Tour.
Un Tour de rêve. Venu pour gagner une étape et accrocher le maillot jaune, il a décroché deux bouquets, dont un contre-la-montre, et a passé 14 jours en jaune. Une véritable épopée. Une vraie folie. Pourtant, Julian Alaphilippe a donné le sentiment de vivre tout cela avec une réelle tranquillité. Aussi bien en cours où il a fallu assumer, qu'en dehors, vis-à-vis des attentes médiatiques ou populaires. "Je suis quelqu'un qui prend très vite du recul et je me rends bien compte de ce qu'il s'est passé avec l'effet maillot jaune, les victoires, la popularité, dit-il. La chose qui m'a sauvé, qui m'a permis de profiter, c'est d'avoir réussi à me détacher de tout ce qui a entouré le maillot jaune, toute la pression que ça apporte, tout ce que les gens imaginent."
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Julian Alaphilippe

Crédit: Getty Images

Gagner le Tour ne s'improvise pas

Soir après soir, à mesure que les attentes et les espérances, de plus en plus folles, s'amplifiaient, il a fallu répondre sans cesse à la même question : et s'il le gagnait, ce Tour ? Et toujours les mêmes réponses de sa part : "je ne m'autorise pas à rêver". "Je prends jour après jour." Dimanche soir, il a globalement confirmé ne jamais avoir pédalé avec trop d'images de lui en jaune à Paris en tête. "Je savais où étaient mes limites, je savais que la dernière semaine allait être limite pour moi, que je pouvais me surprendre mais qu'il ne fallait pas trop rêver, a-t-il expliqué. J'ai eu raison."
Pour un coureur absolument pas préparé à jouer le classement général, Alaphilippe a tout de même gérer à merveille. Mais gagner le Tour ne s'improvise pas. "Se préparer pour gagner le Tour de France, c'est quelque chose qui prend des mois, même des années, rappelle-t-il. Gagner ce Tour ? Je ne vais pas dire que je n'y ai jamais cru, mais ce n'était pas dans ma tête." Il n'a donc été ni surpris ni déçu de devoir laisser son maillot jaune, ni même sa place sur le podium. Sans aucune amertume, d'ailleurs, concernant ce dernier : "Je préfère avoir fait 14 jours en jaune et gagné deux étapes, que n'avoir rien fait et finir troisième. Ma cinquième place elle était plus qu'inespérée donc c'est une belle récompense pour moi." Il préfère être "Loulou" que Steven Kruijswijk, en somme.

Le général ? Un jour peut-être, mais pas tout de suite

Et maintenant ? Ce Tour doit-il modifier l'approche de sa carrière dans les années à venir ? Doit-il venir en juillet avec l'idée de lorgner le maillot jaune ou, au moins, le podium ? Son coéquipier chez Deceuninck - Quick-Step et camarade de chambrée, Dries Devenyns, n'est pas forcément emballé. "Je ne veux pas répondre à sa place mais, à mon avis, il ne doit pas penser à ça pour l'instant, a confié le Belge à Eurosport dimanche soir sur les Champs-Elysées. Julian doit vivre le Tour comme il l'a fait cette année."
L'intéressé est plutôt d'accord avec ça. Le général, un jour, peut-être, oui. Mais il a d'autres rêves en tête avant cela. "Pour le classement général, peut-être que cela viendra dans les années à venir mais pour l'année prochaine j'ai dans la tête de découvrir le Tour des Flandres, et pas du tout le classement général du Tour de France", estime le coureur de Saint-Amand-Montrond, qui a beaucoup de courses d'un jour à chasser avant ça. La Lombardie, l'Amstel, Liège, ou encore le Championnat du monde. Le Tour, pour lui, aura été une formidable pochette surprise. Et quand il reviendra, ce sera d'abord pour revivre les émotions vécues : "j'ai donné du bonheur aux gens et c'est quelque chose qui me fait énormément plaisir."
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Julian Alaphilippe.

Crédit: Getty Images

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