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Julian Alaphilippe : "Je suis prêt à recevoir les coups dans la montagne"

Laurent Vergne

Mis à jour 24/07/2019 à 20:15 GMT+2

TOUR DE France – 13. Julian Alaphilippe portera jeudi le maillot jaune pour la 13e fois dans cette édition 2019. La dernière ? Avec l'Izoard et le Galibier au menu, la 18e étape, jeudi, s'annonce terrible. Et ce ne sera que le début d'un menu alpestre gargantuesque. Mais à l'entrée de la dernière ligne droite, le Français n'affiche que sa détermination. Résigné, lui ? pas vraiment.

Julian Alaphilippe

Crédit: Getty Images

Cette fois, nous y voilà. Après la journée de repos, les étapes de Nîmes et Gap, pas impressionnantes pour deux sous sur le papier mais avec une bonne tête de pièges à leaders, n'ont finalement en rien modifié la hiérarchie. La bagarre dans les Alpes va donc reprendre très exactement là où elle s'était arrêtée dans les Pyrénées dimanche soir. Avec Julian Alaphilippe en jaune et cinq hommes à ses trousses. Sauf énorme surprise, un de ces six garçons triomphera sur les Champs-Elysées dimanche.
D'ores et déjà héros de ce Tour 2019 quand bien même il n'en serait pas le vainqueur final, Alaphilippe sait que son destin va se sceller dans les 72 heures qui viennent. Sa chance, colossale, est d'avoir quoi qu'il arrive eu sa ration de bonheur(s). Deux victoires d'étapes, une en ligne, une dans un contre-la-montre, et cet improbable règne de 13 jours en jaune. Si Thibaut Pinot jugeait lundi que "la pression, c'est Julian qui l'a", l'intéressé n'entend pas les choses sous cet angle. Lui a déjà tout gagné. "C'était déjà un rêve ce que j'ai fait", a-t-il encore rappelé mercredi à Gap.
Je pense que je suis fatigué comme les autres
La seule obligation que s'est fixée le numéro un mondial, c'est de n'avoir aucun regret. Il ne veut surtout pas se dire dimanche, "et si j'avais fait ceci, et si je n'avais pas commis telle erreur". Perdre le maillot à la pédale, parce qu'il ne peut plus suivre, ne lui posera aucun problème. Mais il veut signer un sans-faute. Voilà pourquoi il était satisfait de n'avoir commis aucun impair dans la transition des deux derniers jours. "J'essaie de faire tout bien pour ne pas avoir de regret, canaliser mon énergie, rester tranquille et ne pas penser à ce qui est en train de m'arriver", souligne le maillot jaune.
La grande question, la seule qui compte vraiment, tient à son degré d'autonomie : que lui reste-t-il dans les jambes ? En deux semaines et demie, le leader de la Deceuninck – Quick Step a beaucoup donné, sur la route et en dehors. Sollicité de toutes parts, à bloc quasiment depuis Bruxelles, il aborde trois journées absolument dantesques avec des réserves bien entamées. Alors, explosera, explosera pas ? "Les Alpes seront très difficiles, soupire le maillot jaune. Je pense que je suis fatigué comme les autres, j'essaie de récupérer au maximum, chaque minute, même presque chaque seconde de repos compte".
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Julian Alaphilippe

Crédit: Getty Images

Une promesse et un avertissement

Jamais, dans sa carrière, il n'a eu à affronter le menu qui l'attend dans les Alpes en étant dans la peau d'un candidat au titre. Izoard. Galibier. Iseran. Tignes. Val Thorens. Des mythes du Tour. Des sommets à plus de 2000 mètres en veux-tu en voilà. Trop pour lui ? Attention, quand même. Ce maillot, il va falloir le lui arracher. Et il se battra jusqu'à la dernière goutte d'essence. Ni inquiet ni effrayé, on le sent surtout déterminé.
En deux temps, cela donne :
  • Une promesse : "Je vais tout donner.Je suis prêt à recevoir les coups dans la montagne. La peur n'évite pas le danger, j'ai hâte."
  • Un avertissement : "Physiquement, j'ai mal aux jambes comme tous les coureurs du peloton, mais dans la tête je n'ai jamais été aussi fort."
Possible qu'il soit fixé dès jeudi. Non sur son sort final, mais sur ce qu'il pourra espérer. Si Julian Alaphilippe est encore en jaune jeudi soir à Valloire, par-delà l'Izoard et le Galibier, il sera temps de déclencher l'alerte rouge pour la concurrence, plutôt rassurée par sa relative faiblesse dominicale au Prat d'Albis. "Demain (jeudi, NDLR), c'est l'étape la plus dure sur le papier, concède-t-il. Tout le monde en a plein les pattes, mes adversaires savent ce qu'ils ont à faire et je sais ce que j'ai à faire." Là encore, une façon de bien signifier à tous qu'il ne part pas battu d'avance.
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Julian Alaphilippe en jaune sur le Tour de France 2019.

Crédit: Getty Images

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