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Les débats du Tour : Barguil vise-t-il le maillot à pois ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/07/2019 à 12:21 GMT+2

TOUR DE FRANCE Chaque jour, deux ou trois questions sont posées à des membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Au menu ce vendredi, il est question du scénario de la 8e étape, qui s'annonce particulièrement indécise. Mais aussi de Warren Barguil.

Warren Barguil, Tour de France 2019

Crédit: Getty Images

Quel scénario pour l'étape de samedi ?

  • François-Xavier Rallet
De la grimpette à ne plus savoir qu'en faire. Le profil de la 8e étape devrait plaire à ceux qui ont des fourmis dans les jambes. La route vers Saint-Étienne propose sept difficultés (cinq de 2e catégorie et deux de 3e) étalées sur 200 kilomètres et celles-ci vont donner des idées aux baroudeurs. Comme l'a avancé Steve Chainel à l'antenne ce vendredi, je vois les fuyards aller au bout à 99,9%. Le scénario le plus probable me semble la naissance rapide d'une échappée, dès le kilomètre zéro (ou juste après).
Si cette dernière ne comporte pas d'éléments dangereux au classement général, je ne vois pas pourquoi on ne la laisserait pas partir. Derrière, il y a aura probablement une lutte entre favoris. Je l'espère en tout cas. L'ultime raidard situé à 13 kilomètres de l'arrivée, la Côte de la Jaillère (1,9km à près de 8%), donnera-t-il l'opportunité aux hommes forts de s'expliquer ? C'est court mais ça peut faire mal. Avant une étape plus calme dimanche, entre Saint-Étienne et Brioude, l'occasion est trop belle pour ne pas tester la concurrence. D'autant que certains ont pris déjà un peu de retard ces derniers jours.
  • Julien Chesnais
Comme le dit FX, il y aura sans doute deux courses dans la course ce samedi. Mais il ne faut pas écarter trop vite la possibilité que la victoire se joue au sein du peloton. Hormis Trek-Segafredo, trois équipes peuvent avoir intérêt à museler les baroudeurs. Si Peter Sagan et Michael Matthews ne sont pas de ceux-là, Bora-Hansgrohe et Sunweb peuvent tenter de refaire le coup de Colmar et s'expliquer à nouveau au sprint. Ensuite, il y a Deceuninck-Quick Step. Un point bonus est situé au sommet de la côte de la Jaillière. Si Julian Alaphilippe le remporte, il prendra huit secondes de bonifications et retrouvera le maillot jaune. L'opportunité est belle. Il n'en aura pas dix mille d'ici les Pyrénées. Les formations allemandes et la belge pourraient ainsi jouer les alliés de circonstances face aux attaquants… qui gardent selon moi la faveur des pronostics.

Barguil vise-t-il (vraiment) le maillot à pois ?

  • Julien Chesnais
À mon sens, la réponse sera connue samedi. On connaît l'attrait du Breton pour la tunique à pois. Ce fut sa seconde peau lors de son merveilleux été 2017. Mais pour l'heure, au tiers du Tour, le champion de France n'a pas pris le moindre point au classement de la montagne. Il en a donc 43 de retard sur Tim Wellens qui, désintéressé du général, fait une razzia depuis le départ de Bruxelles. Ce débours demeure tout à fait acceptable alors que les Pyrénées et les Alpes ne sont pas encore à l'horizon.
Mais samedi, sur la route de Saint-Étienne, il pourrait se creuser dans des proportions qui commenceraient à sentir le roussi. 29 points seront en jeu (l'équivalent de trois cols de 1re catégorie) et on peut imaginer que Wellens en récoltera encore une grande partie. S'il compte vraiment tenir un rôle pour le maillot à pois, "Wawa" se doit d'être à l'avant samedi. Certes, rien ne sera encore perdu en cas d'échec. Mais l'implication qu'il mettra à prendre l'échappée sera, dans tous les cas, révélatrice de ses ambitions réelles concernant les pois.
  • François-Xavier Rallet
Après sept étapes, 74 points ont déjà été glanés pour le classement de la montagne. Une miette quand on sait qu'il en reste encore environ 300 à distribuer jusqu'aux Champs-Elysées. Tout reste jouable pour les prétendants au maillot à pois. Warren Barguil en fait-il partie ? J'en doute. Je m'explique. Une semaine de course a déjà eu lieu et le champion de France n'a pas inscrit le moindre point. L'objectif affiché est clair et net : gagner une étape. C'est en tout cas ce que m'a confié mon confrère Florian Pigeon, qui passe 24 heures sur 24 avec l'équipe Arkea pendant ce Tour.
Le maillot à pois est secondaire. Clairement. Lors des briefings, celui-ci n'est d'ailleurs jamais évoqué par l'équipe dirigeante. "Wawa" garde en mémoire son Tour 2018. À chasser deux lièvres (étape et classement de la montagne), le Français est passé à côté de sa Grande Boucle et a dû se contenter d'une 17e place au général. Et c'est tout. La leçon est retenue. Et le Barguil 2019 n'a rien à voir avec celui de 2017. Celui qui levait les bras à Foix puis au sommet du col d'Izoard et finissait avec les pois à Paris.
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