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Les débats du Tour : Après neuf étapes, quel favori s'en tire le mieux ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/07/2019 à 08:50 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Chaque jour, trois questions sont posées à des membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Au menu ce dimanche, l'offensive timide de Bardet, les favoris et l'arrivée (massive ?) à Albi.

Geraint Thomas

Crédit: Getty Images

Après neuf étapes, quel favori s'en tire le mieux ?

  • François-Xavier Rallet
Comme je l'ai déjà évoqué ici-même samedi soir après son numéro aux côtés de Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot réalise un début de Grande Boucle sans la moindre fausse note. Une entame idyllique qui doit ravir Marc Madiot et tout le board de la Groupama-FDJ. Il suffit de se pencher sur le classement général pour le voir tout en haut de celui-ci, devant tous les autres candidats à la victoire finale. Rien que ça, c'est fort.
Alors, loin de moi l'idée d'affirmer qu'il est le favori pour lever le trophée dans 14 jours sur les Champs-Elysées. Mais le Français est celui qui a le plus montré ses muscles. Il a surtout évité les écueils, n'a pas chuté une seule fois, peut compter sur un groupe construit autour de lui. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes pour le Franc-Comtois qui retrouve du plaisir sur le Tour de France.
  • Simon Farvacque
Geraint Thomas a de quoi être confiant après neuf jours de course. Les doutes qui planaient au-dessus de son état de forme, à la suite de son abandon sur chute lors du dernier Tour de Suisse, se sont envolés. Le tenant du titre a passé avec brio le premier test en montagne de cette Grande Boucle, coupant la ligne devant tous les cadors au sommet de la Planche des Belles Filles. Parmi les favoris, seul Thibaut Pinot le devance au classement général, et de seulement 19 secondes. Un bien maigre avantage quand on tient compte des qualités de rouleur du Gallois.
Ineos a d’ailleurs couru comme si un des siens portait le maillot jaune, ce dimanche en direction de Brioude. Geraint Thomas et Egan Bernal ont pu compter sur leur garde rapprochée pour répondre à la timide offensive de Romain Bardet. Il y a une part d’intox dans cette manœuvre. Faire mine d’avoir la tunique dorée ne l’offrira pas à la formation britannique, mais celle-ci continue de s’affirmer comme la patronne du peloton.
Alors, tous les voyants sont-ils au vert pour Geraint Thomas ? Non, parce que l’ancien pistard a goûté au bitume, samedi, et aucune chute n’est anodine. Mais les conséquences de sa gamelle auraient pu être bien plus grandes, physiquement comme arithmétiquement. Il a flirté avec la catastrophe mais l’a évitée. A mes yeux, cela renforce paradoxalement la teneur positive de son entame de Tour.
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Geraint Thomas

Crédit: Eurosport

L'attaque de Bardet est-elle juste anecdotique ?

  • François-Xavier Rallet
"Coup d'épée dans l'eau". "Pétard mouillé". "Attaque suicide". Certains n'épargnent pas le Français après son offensive avortée en fin d'étape ce dimanche. Je ne serai pas aussi catégorique envers le Français. Pas aussi critique. Les fameux tirs sur l'ambulance… D'accord, le Bardet de ce cru 2019 n'a rien de comparable, aujourd'hui, avec celui qui est monté à deux reprises sur le podium de la Grande Boucle. Mais il y a du mieux, non ? Pour l'heure, le natif de Brioude est en retrait. Il ne joue pas avec les meilleurs. Mais j'ose imaginer qu'il est sur la pente ascendante.
Et puis, ne nous trompons pas : les grandes manœuvres n'ont pas encore débuté. Psychologiquement, l'étape de la Planche des Belles Filles l'a meurtri. Il doit se relever. C'est un fait. Mais Bardet est un battant. Ils le sont tous. Des forçats de la route. Alors, oui, l'attaque de ce "pédaleur tumultueux" dans la Côte de Saint-Just n'avait rien d'incisif mais c'est un début de réaction. Sur ses terres, Bardet a tenté. Pour la forme plus que pour le fond. Mais le Français n'est pas mort. Alors par pitié, ne l'enterrez pas trop vite.
  • Simon Farvacque
Dimanche, aux abords de Brioude, dont il est originaire, Romain Bardet allait attaquer. Cela semblait inéluctable, surtout à l’aune de son début de Grande Boucle décevant. En plaçant une offensive dans la Côte de Saint-Just, le leader d’AG2R-La Mondiale n’a pas tordu le cou aux pronostics. Il se devait de montrer à ses équipiers qu’il ne baissait pas les bras. Il l’a fait. Mais c’est à peu près tout.
Pourquoi est-ce si difficile de tirer la moindre conclusion de cette banderille ? Parce que tous les ingrédients d’une attaque anecdotique étaient réunis : la course - ou plutôt le manque de course - entre les favoris, la difficulté relative de la bosse (3,6 km à 7,2%) et l’absence d’enjeu concernant la victoire d’étape… Le résultat a logiquement accouché d’un coup d’épée dans l’eau dont on ne peut rien conclure à mon sens.
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Pétard mouillé tricolore mais feu d'artifice pour Impey : le résumé de la 9e étape

Qui est le favori à Albi ?

  • François-Xavier Rallet
Courage, messieurs. Encore 217,5 kilomètres et vous pourrez reprendre des forces avec cette première journée de repos qui se profile à Albi. Avant cela, la 10e étape devrait favoriser une arrivée massive où les sprinteurs vont pouvoir en découdre. Si Simon a opté pour Caleb Ewan, très régulier depuis le départ de Bruxelles, je donne ma préférence à Dylan Groenewegen.
La chute de la première étape fait désormais partie du passé. Le Néerlandais, également décevant cinquième à Nancy, a remis les pendules à l'heure à Chalon-sur-Saône lors de la 7e étape. Et je le vois s'imposer pour la deuxième fois ce lundi. La Jumbo-Visma n'a pas eu à s'employer depuis quelques jours et a repris des forces après un début de Tour idyllique mais probablement éreintant aussi bien mentalement que physiquement.
  • Simon Farvacque
Parlons d’abord des profils. De celui de cette 10e étape, puis de celui du coureur le plus à même de la remporter. 217,5 kilomètres d’un parcours "mal plat" entre Saint-Flour et Albi… On pourrait penser que les baroudeurs ont la pancarte. Mais à y regarder de plus près, je pense que les quatre côtes répertoriées du jour ne sont pas assez corsées pour être décisives et que les purs sprinteurs seront même en mesure de damer le pion à ceux qui passent bien les bosses.
Au rayon des bolides qui n’ont pas besoin d’une course d’usure pour s’illustrer, Dylan Groenewegen, Elia Viviani et Caleb Ewan me semblent être les trois plus rapides. Les deux premiers cités ont déjà gagné, tandis que le troisième brille par sa régularité (trois podiums) mais n’a toujours pas levé les bras pour son premier Tour de France. Je pense que ce sera le jour du sprinteur de poche australien, qui m'a paru très fort vendredi à Chalon-sur-Saône, quand la victoire lui a échappé pour quelques centimètres derrière Groenewegen.
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