Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour de France - Egan Bernal : "Ce devait être une journée sympa à regarder à la télévison"

Jean-Baptiste Duluc

Publié 05/09/2020 à 20:16 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Parfois mis à mal sur la route de Loudenvielle, Egan Bernal n’a toutefois rien perdu sur la grande majorité de ses adversaires dans la course à la victoire finale. Sans jamais s’inquiéter des attaques, le Colombien d’INEOS a préféré lisser son effort dans la montée de Peyresourde. La faute à une allure complètement folle.

Egan Bernal (INEOS Grenadiers), lors de la 8e étape du Tour de France 2020

Crédit: Getty Images

Il y a des jours où le Tour de France est une longue procession, et puis il y a les jours de folie. Où l’allure démente impressionne public comme coureurs. Vers Loudenvielle, le peloton a longtemps semblé amorphe, laissant l’échappée prendre près d’un quart d’heure d’avance. Mais c’était pour mieux se préserver pour le final, où la grande bagarre tant attendue a enfin eu lieu.
Tenant du titre, Egan Bernal était forcément scruté de près après des semaines hésitantes mais le Colombien a tenu bon. "C’était une bonne journée, a expliqué le Colombien. Je suis vraiment content de ce que j’ai fait. C’est la plus grande course du monde, il n’est jamais facile de la gagner ou de lâcher ses adversaires mais je suis content d’être arrivé dans le premier groupe et de ne pas avoir perdu du temps". Un discours sur la défensive qui peut étonner quand on se rappelle le tempérament offensif du Colombien, qui aurait du se régaler sur une étape aussi passionnante que celle de ce samedi. "Ce devait être une journée sympa à regarder à la télévison !”, plaisante-il. Mais c’est qu’il n’a pas vraiment le choix.
picture

Egan Bernal et ses adversaires

Crédit: Getty Images

Clairement pas dans la même forme actuellement qu’il pouvait l’être en juillet 2019, Bernal se contente de donner tout ce qu’il peut donner et de s’accrocher lorsque ses adversaires passent à l’offensive. Dans le dernier col de la journée, celui de Peyresourde, on a même souvent vu le Colombien d’INEOS Grenadiers être en difficulté, à la limite. Mais il a toujours fini par reprendre sa place.
Si on regarde les chiffres, je pense qu’on sera impressionné
"C’est devenu dur dans la première partie de la dernière ascension du jour, lorsque ça a commencé à attaquer, avoue-t-il. Dumoulin emmenait un tempo extrêmement élevé et je sentais que je n’allais pas réussir à tenir une telle allure... Je regardais les chiffres et je savais qu’il était impossible de le tenir jusqu’à l’arrivée. Si on regarde les chiffres, je pense qu’on sera impressionné". Et on l’est, très clairement, puisque Tadej Pogacar a écrasé un record d’ascension de Peyresourde (24’35", soit 45" de mieux que Mayo et Vinokourov en 2003 !) qu'a également battu le groupe des favoris !
picture

Un cocorico, la détresse de Pinot, les ténors à la bagarre : Le résumé de la 8e étape

Lucide sur ses capacités du moment et, surtout, sur l’allure démente de ses adversaires, Egan Bernal s’est du coup concentré sur son propre effort, pour ne pas se mettre dans le rouge "J’ai essayé de lisser mon effort, raconte le Colombien. Sur les différentes attaques qu’il y a eu, je ne pouvais pas forcément suivre et je n’ai pensé en être capable avant le sommet de l’ascension. Alors, j’ai tenté de faire de mon mieux et je pense que j’ai fait du bon boulot".
En revenant aux côtés notamment de Nairo Quintana et Primozv Roglic, le Colombien a effectivement fait ce qu’il fallait pour conserver toutes ses chances de conserver son titre sur le Tour de France. Même s’il semble bien en-dessous de ses adversaires. "Il faut savoir respecter que d’autres coureurs puissent être plus forts", explique-t-il. Tant qu’ils ne le sont pas à la fin du Tour, ça conviendra très bien à Egan Bernal et aux INEOS Grenadiers.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité