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Alaphilippe, Démare, Martin, Bouhanni : Comment les Français peuvent réussir leur Tour

Mis à jour 25/06/2021 à 19:01 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Fort de la grande majorité de ses têtes d’affiche malgré les absences de Pinot et Bardet, le contingent français aborde cette Grande Boucle 2021 avec des attentes diverses, que ce soit le général, le maillot vert, à pois ou encore des étapes. Tour d’horizon des dix Français principaux.

Bouquets, maillots vert, jaune et à pois : qui vise quoi parmi les Français ?

Arnaud Démare (Groupama-FDJ, 29 ans)

Sa préparation : Après avoir tardé à ouvrir son compteur cette saison, le Picard multiplie les succès depuis avril (6). Préférant accumuler de la confiance plutôt que lutter face à une grosse concurrence, il a privilégié la Route d’Occitanie au Tour de Suisse. Avec succès puisqu’il y a remporté la 2e étape.
Ce qu'on attend de lui : Une victoire d’étape, au minimum. Vainqueur à chacune de ses deux dernières participations au Tour, dominateur sur le Giro l’an passé, Démare fait désormais des meilleurs sprinteurs du monde et il se doit d’affirmer ce statut sur le Tour. Encore plus en l’absence de Bennett.
La question : Avec huit sprints massifs possibles, sera-t-il en mesure de jouer le maillot vert ?
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"Motivé à bloc", Arnaud Démare dévoile les ambitions de la Groupama-FDJ et son rêve de maillot vert

David Gaudu (Groupama-FDJ, 24 ans)

Sa préparation : Auteur d’un printemps exceptionnel, le Breton a eu plus de mal sur le Critérium du Dauphiné mais il est monté en puissance au fil des jours pour accrocher le top 10 (9e), son quatrième consécutif sur les courses par étapes. Il a toutefois paru émoussé sur les Championnats de France, disputé il est vrai dans des conditions climatiques compliquées.
Ce qu'on attend de lui : Qu'il confirme sa Vuelta 2020. Pour son premier Grand Tour abordé en tant que leader, Gaudu aura une pression nouvelle sur les épaules qu’il devra assumer. Excellent grimpeur mais rouleur moyen, au mieux, le Breton est un candidat au top 10 et/ou à une victoire d’étape. Ce qu’il avait réussi en Espagne l’an dernier en somme. Finir le Tour sans l’un ni l’autre serait une grosse déception.
La question : Avec Armirail et Madouas en lieutenants en montagne, est-il vraiment équipé pour jouer le général ?
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David Gaudu et Primoz Roglic sur le Tour du Pays basque.

Crédit: Getty Images

Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step, 28 ans)

Sa préparation : Le champion du monde a sans doute vécu le plus beau mois de juin de sa carrière. Et sans avoir gagné la moindre course. Après un beau printemps, marqué par un nouveau succès sur la Flèche mais des échecs sur les Monuments, Alaphilippe s’est montré à son avantage sur le Tour de Suisse, avant le quitter pour assister à la naissance de son premier enfant. Une préparation idéale mentalement.
Ce qu'on attend de lui : Qu'il aille chercher le maillot jaune dès le premier week-end. Qualifié, à juste titre sans doute, de meilleur puncheur du monde depuis deux ans, le Français est l’un des grands favoris des deux premières étapes en Bretagne et le voir endosser le maillot jaune très tôt, comme en 2019 et 2020, est tout à fait possible. S’il y parvient, le reste ne sera que du bonus, même si on aimerait le voir jouer le général ensuite.
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Alaphilippe : "L'objectif numéro un ? Lever les bras avec ce maillot"

Pierre Latour (TotalEnergies, 27 ans)

Sa préparation : Un peu en retrait avant sa victoire d’étape sur le Tour des Asturies début mai, l’Isérois a retrouvé depuis d’excellentes sensations, à l’image de sa 11e place sur le Tour de Suisse, sa meilleure performance en World Tour depuis 2019. Il sort de championnats de France intéressants, où il a beaucoup attaqué sur la course en ligne après avoir pris la 4e place du chrono.
Ce qu'on attend de lui : Trois ans après avoir décroché la 13e place et le maillot blanc, Latour aborde le Tour en qualité de leader pour la toute première fois mais les espérances ont bien changé depuis. Le top 10 semble aujourd’hui inaccessible pour le Français à la pédale et il aurait tout intérêt à jouer avant tout la victoire d’étape. Et qui sait ce qu’il adviendra ensuite.
La question : A-t-il plus de chances d’accrocher le top 10 en restant dans les roues ou en partant dans les échappés ?
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Latour : "Sur le Tour, je vais essayer de jouer le général mais ensuite, je viserai les étapes"

Warren Barguil (Arkéa-Samsic, 29 ans)

Sa préparation : Un peu décevant au printemps malgré sa 5e place sur la Flèche Wallonne, le Breton a vécu un Dauphiné cauchemardesque, marqué par les chutes et une incapacité à peser sur la course. Mais il s’est fortement rassuré lors des Championnats de France où il a manqué de peu le maillot bleu-blanc-rouge (4e).
Ce qu'on attend de lui : Qu’il délaisse le général. Actuellement, il est sans doute trop juste pour jouer le général à la pédale, au même titre que Quintana. Autant viser les étapes et la composition d’Arkéa-Samsic va dans ce sens. Excellent grimpeur mais très faible dans l’exercice du contre-la-montre, le Breton devrait aborder la montagne avec du retard. Idéal pour jouer les étapes ou le maillot à pois, comme en 2017.
La question : Avec un sprinteur et un potentiel leader à ses côtés, Barguil sera-t-il vraiment libre de courir comme il le sent ?
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Vincent Lavenu sur le mercato 2021 : "Barguil est un garçon qui a beaucoup de talent"

Guillaume Martin (Cofidis, 29 ans)

Sa préparation : Le Normand a vu son hiver contrarié par une douleur au genou puis une chute en Sierra Nevada. Il s’était rassuré en prenant la 6e place de Paris-Nice avant d’être un poil en deçà des attentes sur les Ardennaises. Au sortir de son stage de mai, lors de la Mercantour’Classic, il a décroché sa première victoire avec Cofidis. Mais il a ensuite été loin du compte sur le Dauphiné (20e), sans doute la conséquence d’une chute lors de la 3e étape.
Ce qu'on attend de lui : La progression observée depuis sa première participation au Tour (23e en 2017, 21e, 12e puis 11e l’an dernier) voudrait qu’il rentre enfin dans le top 10. On aimerait l’y voir. Mais lui dit viser les étapes, considérant que les deux chronos lui sont trop défavorables. Dans ce cas, le maillot à pois pourrait vite aussi devenir un objectif, comme sur la dernière Vuelta.
La question : Saura-t-il perdre volontairement du temps en première semaine et lâcher le général ?
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Martin : "Ça reste un Dauphiné raté pour moi, il faut être lucide"

Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën, 25 ans)

Sa préparation : Une inflammation au genou droit a retardé son début de saison. Conséquence, le puncheur normand n’était pas au niveau sur les Ardennaises, loin de la forme qui lui avait permis l’an dernier de terminer 2e de la Flèche Wallonne. Il semble néanmoins retrouver des sensations à l’approche de juillet. Le Savoyard d’adoption a renoué avec la victoire sur le Tour du Finistère avant de peaufiner sa forme sur le Tour de Suisse. Il était en jambes sur les championnats de France (14e).
Ce qu'on attend de lui : Qu’il soit au rendez-vous de la grande bagarre des puncheurs, samedi et dimanche. On n’ira pas jusqu’à lui réclamer le premier maillot jaune. Quoi que. Les deux premières étapes sont vraiment taillées pour son profil de pur puncheur. Il débarque à Brest à pas feutrés, sans pancarte dans le dos. Il pourrait bénéficier d’une ouverture.
La question : Entre lui et Greg Van Avermaet, qui est le vrai leader de l’équipe pour le week-end breton ?
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Cosnefroy : "Avec 3 cols à la suite de 9-10%, la 8e étape du Tour sera spectaculaire"

Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën, 25 ans)

Sa préparation : Il a gagné sa sélection avec brio au cours d’une première partie de saison où tout lui a souri. Première victoire chez les pros lors du GP La Marseillaise, premier top 10 en World Tour à l’occasion de Paris-Nice (9e). Il a continué à engranger de la confiance ces dernières semaines en terminant 2e de la Mercan’Tour Classic avant d’étaler sa solidité, en montagne comme en chrono, sur le Critérium du Dauphiné (13e et 2e Français derrière Gaudu). Tous les feux sont au vert avant son premier Tour de France.
Ce qu’on attend de lui : Un top 15 au général, soit l’objectif qu’il avait failli remplir l’an dernier sur le Giro (16e), qui était son tout premier Grand Tour. On aimerait aussi, en dernière semaine, le voir se glisser dans une échappée pour tenter un rapproché ou jouer une victoire d’étape. Car il gagnerait parfois à moins calculer.
La question : Il a pris conscience sur le Giro de la difficulté à rester concentré au jour le jour sur une course de trois semaines. Résistera-t-il à celle-ci sur le Tour, alors que la pression sera autrement plus grande ?
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Paret-Peintre : "Le Tour 2021, tous les coureurs en rêvent…"

Nacer Bouhanni (Arkéa-Samsic, 29 ans)

Sa préparation : Le Vosgien n’a pas gagné la moindre course cette année. Pour un sprinteur de sa trempe, ça commence à peser, mais c’est davantage la réussite que les jambes qui ont manqué à l’ancien champion de France (5 podiums, 19e de Milan San-Remo). Sa sélection pour le Tour, quatre ans après la dernière, est méritée vu la forme affichée lors des derniers championnats de France (20e), sur un profil où il ne faisait pas bon être sprinteur.
Ce qu’on attend de lui : Qu’il remporte enfin son premier succès d’étape sur la Grande Boucle et complète sa collection sur les grands tours, après ses six succès d’étape sur le Giro (3) et la Vuelta (3).
La question : Et si c’était lui, le premier à endosser le maillot jaune, samedi à Landerneau ? La sensation serait immense, mais Bouhanni a montré de belles choses, récemment, dans des efforts typés puncheurs, faisant rappeler la faculté qu’il avait eu à s’accrocher à la roue des meilleurs lors des Mondiaux de Ponferrada 2014 (10e).
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Van der Poel et Alaphilippe en jaune, Bouhanni et Cavendish lèvent les bras : les paris de Fritsch

Quentin Pacher (B&B Hotels-Vital Concept, 29 ans)

Sa préparation : Sur Paris-Nice, il a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui en signant deux 8e places d’étapes à la pédale et une 22e au général. Idem sur le Dauphiné, où il était le premier Français au classement (6e) avant le chrono et les Alpes. Doucement mais sûrement, le Toulousain commence à peser sur les courses World Tour. Mais son palmarès demeure désespérément vierge de victoire. On le pensait capable d’ouvrir son compteur sur le Tour de Turquie puis sur celui du Rwanda. Ce sera pour plus tard.
Ce qu’on attend de lui : Un top 10 sur l’une des deux premières étapes pour confirmer ses qualités de puncheur. Puis soyons fous, sa première gagne à l’issue d’une échappée en moyenne montagne. L’an dernier, il n’était déjà pas loin de mettre au fond lors de son premier Tour (7e à Loudenvielle, 4e à Sarran, 9e à Villard-de-Lans).
La question : Objectif maillot à pois ou victoire d’étape pour le week-end d’ouverture en Bretagne ?
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Quentin Pacher

Crédit: Getty Images

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