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Tour de France 2021 - 12e étape : Le coup parfait de Nils Politt, vainqueur à Nîmes, Tadej Pogacar reste maillot jaune

Julien Chesnais

Mis à jour 08/07/2021 à 19:22 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2021 - Pas toujours réputé pour sa finesse tactique, Nils Politt (Bora-Hansgrohe) a cette fois été parfait pour s'imposer au sein d'une échappée qui comptait aussi Julian Alaphilippe. Parti seul à près de 12 kilomètres de l'arrivée, l'Allemand a décroché ce qui est seulement la deuxième victoire de sa carrière, à 27 ans. Tadej Pogacar a passé une journée tranquille.

Journée de rêve pour Politt, journée tranquille pour Pogacar : Le résumé de la 12e étape

Après une première moitié du Tour irrespirable, où chaque journée a été une bataille, le peloton a connu sa première respiration à l’occasion de la 12e étape. Une fois balayée la peur du coup de vent dans la vallée du Rhône, une échappée fleuve s’est dégagée dans les Gorges de l’Ardèche, avec Julian Alaphilippe pour seul Français. Nils Politt (Bora-Hansgrohe) s’est montré le plus fort de ce groupe de 13 coureurs en s’imposant à Nîmes au terme d’un solo de 12 kilomètres. L’habituel équipier de Sagan, non-partant ce jeudi, prend enfin la lumière en signant à 27 ans sa première victoire en grand tour.
Au lendemain de la terrible étape du Ventoux, les favoris ont pu souffler en restant au chaud dans le peloton, arrivé dans la capitale gardoise avec 15’52” de retard sur le vainqueur du jour. Aucun changement n'est à noter au général. Tadej Pogacar (UAE Emirates) conserve son maillot jaune avec 5’18” d’avance sur Rigoberto Uran (EF). Cela a donc été une journée de transition à l’ancienne, mais la peur se lisait pourtant sur les visages avant le départ. Le Mistral soufflait fort dans la vallée du Rhône, de côté puis de dos pour les coureurs, et chacun redoutait donc une nouvelle journée à couteaux tirés.

La tempête avant la sieste

A la sortie de Saint-Paul-Trois-Châteaux, peu après le km 0, le peloton s’est retrouvé scindé en quatre parties. Mais à l’exception de Guillaume Martin et Pello Bilbao, 9e et 10e du général, aucun favori notable n’était piégé. Le peloton a donc temporisé, ce qui a permis à la fois un regroupement par l’arrière et à une échappée de 13 coureurs de se dégager au moment de pénétrer les Gorges de l’Ardèche, après une vingtaine de kilomètres. Personne n’a voulu mener la poursuite.
Ni la formation de Pogacar, puisque le mieux placé à l’avant, Sergio Heano, était à plus de 50 minutes. Ni les formations de sprinteurs, à commencer par la Deceuninck-Quick Step, qui comptait Julian Alaphilippe à l’avant. Mark Cavendish devra donc patentier encore un peu, au moins jusqu’à vendredi à Carcassonne, pour tenter d’égaler le record de 34 victoires d’Eddy Merckx sur le Tour de France.

Le jour de gloire de Politt

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Nils Politt - Tour de France 2021

Crédit: Getty Images

Champion d’Europe du chrono et 2e à Laval, Kung semblait le plus solide des quatre. Mais contre toute attente, le Suisse de la Groupama-FDJ a coincé dans la bosse non-répertoriée de Pont-Saint-Nicolas. Une fois ce talus roulant avalé, à 12 bornes du but, Politt a placé un démarrage foudroyant auquel Sweeny et Erviti, ses deux derniers compagnons, n’ont pu répondre.
Sur son nuage, porté par un vent favorable qui l’a fait glisser à 57,2 km/h de moyenne jusqu’à l’arrivée, l’Allemand n’a cessé de creuser l’écart pour s’imposer finalement avec 31” d’avance sur Erviti et l’Australien Sweeny, 15 ans d’écart en faveur de l’Espagnol, et 1’58” sur Kung. Juste derrière, Alaphilippe a pris la 9e place après avoir passé, comme la veille, la journée à l’avant sans parvenir à mettre au fond.
C’est évidemment la plus belle victoire de Politt, qui n’avait jamais levé les bras sur un grand tour et ne comptait qu’un seul succès chez les pros, la 4e étape du Tour d’Allemagne 2018. La journée se termine bien mieux qu’elle n’avait commencé pour sa formation Bora-Hansgrohe, qui avait vu sa vedette Peter Sagan annoncer à la presse, en fin de matinée, son retrait de la course en raison d’une douleur au genou persistante depuis sa chute à Pontivy lors du sprint de la 3e étape.
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