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Jonas Vingegaard déborde de confiance : "Tadej Pogacar attaquera chaque jour et je le suivrai chaque jour"

Simon Farvacque

Mis à jour 20/07/2022 à 08:36 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Depuis une semaine, Tadej Pogacar est flanqué d’une sangsue. Elle se nomme Jonas Vingegaard et semble de mieux en mieux accrochée. Mardi en direction de Foix, le maillot blanc n’a pas su faire vaciller le porteur de la tunique dorée, malgré trois essais. Pendant que "Pogi" se rassure en évoquant deux prochaines étapes plus adaptées, on montre les muscles chez Jumbo-Visma.

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Non, ce n’est pas un replay que l’on vous passe en boucle. L’image est récurrente. Tadej Pogacar accélère, Jonas Vingegaard saute dans sa roue, et les deux hommes faussent compagnie à la concurrence, comme seuls au monde. Le maillot blanc continue de broyer ses pédales pendant que le maillot jaune le suit sans broncher. Puis "Pogi" se retourne en espérant fébrilement voir son rival s’éloigner de son champ de vision, ou au moins percevoir un signe de faiblesse, dans son regard. Mais que nenni, le Danois est toujours là. Le duo ralentit et le groupe de favoris reprend de l’épaisseur.
D’un jour sur l’autre, ce scénario connaît quelques ajustements. Ce qui ne change pas d’un iota, c’est le résultat. L’écart entre les deux hommes semble gravé dans le marbre. Depuis mercredi et son putsch du Granon, Vingegaard a 2’22" d’avance sur Pogacar, malgré tous les efforts effectués par ce dernier pour réduire cette marge. Mardi en direction de Foix, le double tenant du titre est resté fidèle à sa promesse de ne jamais capituler. Trois fois, il a attaqué. Deux fois en montée, lors de l’ascension du Port de Lers, une fois en descente, espérant surprendre son adversaire sur le sommet. Rien n’y a fait.
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Triple attaque dans le Port de Lers : Pogacar s'est excité, Vingegaard a répondu

Pogacar, impatient : "Les ascensions seront plus longues"

Après cette 16e étape qui ne lui a pas souri, Tadej Pogacar a relativisé sa déception. Il tente et tentera de faire feu de tout bois, mais il ne s’attendait pas à un brasier dès la première étape pyrénéenne. "C’était difficile de créer des écarts importants dans cette étape, a analysé le Slovène de 23 ans. Les ascensions seront plus longues dans les deux prochaines journées. J’ai toujours dit que j’allais attaquer au maximum, alors je vais continuer à le faire." Le message est peut-être trop bien passé.
"Je savais que Tadej [Pogacar] attaquerait, il attaquera chaque jour et je le suivrai chaque jour", lui a malicieusement fait écho Vingegaard. Le leader du classement général entame la troisième semaine d’une manière quasiment idéale. La première joute dans les Pyrénées lui a permis de se rassurer sur sa condition, au surlendemain d’un gadin intervenu au cœur d’une journée galère : "Je n’ai pas l’impression que ma forme régresse. Je récupère bien et le jour de repos a été le bienvenu après ma chute."
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Vingegaard : "Je m'attendais à être attaqué mais ça s'est bien passé'

"Qu’il attaque de loin, ce n’est pas mal pour moi"

Mercredi et jeudi, la difficulté va monter d’un cran. Le harcèlement de "Pogi" pourrait s’intensifier et débuter encore plus loin de l’arrivée. "Qu’il attaque de loin, ce n’est pas mal pour moi. Plus la course est dure et plus ça m’avantage", se gargarise la carte maîtresse de la Jumbo-Visma. Plutôt catalogué pur-grimpeur que puncheur, Vingegaard n’a pas lâché un centimètre lors de la Montée Laurent Jalabert, à Mende. L’effort si spécial qui lui sera demandé à l’altiport de Peyragudes sera encore un autre défi mais l’impression qu’il est infaillible devient de plus en plus prégnante.
D’autant plus que la tendance s’est encore inversée, collectivement. Dimanche, la formation néerlandaise faisait grise mine, entre un Primoz Roglic non-partant, un Steven Kruijswijk dans une ambulance et un Tiesj Benoot qui avait, lui aussi, goûté au bitume. Ce mardi, Benoot a montré qu’il pouvait encore être utile, Sepp Kuss a été brillant et l’envoi en éclaireurs de deux coureurs dans l’échappée a été plutôt bien utilisé. Le tout pendant que Marc Soler terminait hors délai, pour UAE Emirates.
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Roglic non-partant, chute de Vingegaard, abandon de Kruijswijk : Jumbo-Visma, journée noire

Et en plus, Van Aert était là, au cas où…

Le terrain peu propice à faire la différence n’a donc pas été le seul écueil, pour Pogacar : "Jonas [Vingegaard] était bien entouré, c’était encore plus dur de le distancer dans ces conditions." Surtout qu’un Rafal Majka des grands jours a connu un pépin, dans le Mur de Péguère. "Quand il a cassé sa chaîne, poursuit son chef de file, il était en train d’imposer un gros rythme à l’avant de notre groupe. Ensuite, je me suis retrouvé avec des coureurs de la Jumbo, qui ont en plus récupéré Van Aert."
"On commence toujours notre journée avec un plan, et aujourd’hui, il a été respecté, a pavoisé le maillot vert, prêt à réduire à néant toute velléité du "meilleur jeune" de ce Tour, dans le final. Nous voulions mettre quelqu’un à l’avant, il était plutôt question que ce soit Christophe Laporte, mais je me suis placé devant parce qu’il y avait Brandon [McNulty] et Daniel Martinez (pour UAE Emirates et INEOS Grenadiers, NDLR), puis le groupe s’est vite formé." Wout van Aert conclut, comme pour enfoncer le clou : "On a toujours été en contrôle."
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Eekhoff a fait le sprint à Van Aert et ça n'a pas plu au maillot vert...

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