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Tour de France - 12e étape - Tadej Pogacar : "Je sais ce qu'il s'est passé au Granon et ça ne se reproduira plus"

Laurent Vergne

Mis à jour 14/07/2022 à 21:13 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2022 – Tadej Pogacar a retrouvé quelques couleurs jeudi à l'Alpe d'Huez, au lendemain de son gros coup de moins bien dans l'étape du Granon qui lui a coûté son maillot jaune. Le Slovène a tourné la page et a tiré les leçons. Reste un (gros) problème : comment reprendre la main en renversant à son tour Jonas Vingegaard ?

Pogacar a tenté, deux fois, mais Vingegaard n'a pas bronché

Comme toujours dans la vie, tout est affaire de perspective. Prenez Tadej Pogacar. Pour le Slovène, cette 12e étape, c'est l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Côté pile, après son gros coup de buis du Granon, il s'est rassuré. "Une heure après l'arrivée hier je pensais que je n'allais jamais récupérer, mais j'ai eu un bon dîner, un massage et j'ai vraiment bien dormi", a-t-il confié.
Si on n'a pas retrouvé à l'Alpe d'Huez le 'Pogi' insolent et un mollet au-dessus du reste du monde, il était aussi très au-dessus de la version de la ville. Au passage, même si c'est tout à fait anecdotique, il remonte à la sortie des Alpes à la deuxième place du classement général derrière Jonas Vingegaard. Mais côté face, il n'a pas pu ou pas su décramponner le même Vingegaard. Or, ce sera bien l'équation à résoudre tôt ou tard s'il veut conquérir un troisième tour.
S'il fallait un mot pour résumer le sentiment du double tenant du titre jeudi soir, ce serait donc "mitigé". "Je pense que j'aurais pu être meilleur", a confié le maillot blanc. Un dommage collatéral de sa défaillance du Granon. "Après la journée d'hier, je n'étais pas en confiance à 100% comme j'aurais aimé l'être, regrette-t-il. Mais les sensations étaient tout de même assez bonnes. Elles étaient bonnes déjà ce matin à l'entraînement donc je savais que ce qui était arrivé hier ne se reproduirait pas." Il avait donc besoin de se rassurer. C'est fait.
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Pogacar : "Si je n'avais pas craqué hier, j'aurais plus cru en moi"

Avec un peu de recul, Tadej Pogacar estime avoir bel et bien commis une faute que l'on qualifiera, au choix, d'erreur de jeunesse ou de péché d'orgueil. Il l'avait esquissé dès mercredi soir, il l'a confirmé jeudi : lors de la passe d'armes du Galibier, il a couru à l'envers. "Je sais ce qu'il s'est passé hier (mercredi) et ça ne se reproduira plus, promet le leader du Team UAE Emirates. J'ai dépensé trop d’énergie dans la montée au Galibier. Je me sentais fort, mais j'ai payé l'addition dans le Granon. J'aurais dû rester un peu plus tranquille."
Je n'étais pas assez fort pour le lâcher
Ce qui est fait est fait, et si le temps perdu ne se rattrape plus, c'est pourtant sa mission à présent. Les rôles sont inversés entre Pogacar et Vingegaard, mais le jeune Slovène ne déteste pas cette position d'outsider, qu'il n'avait plus occupée depuis le Tour 2020 face à Primoz Roglic. "Il m'est déjà arrivé de me retrouver dans cette position, c'est à moi d'attaquer et ça me plait. Je pense que ça va être un super duel entre Jonas et moi", avance 'Pogi', occultant d'ores et déjà un garçon comme Geraint Thomas, pourtant pointé à quelques secondes de lui au général. Mais on comprend l'idée et, pour tout dire, on ne lui donnera pas tort.
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Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard et l'Alpe d'Huez.

Crédit: Imago

Attaquer, donc. Mais où ? Quand ? Et comment ? Jeudi, l'arrivée à l'Alpe d'Huez offrait sur le papier une des meilleures opportunités. Mais avec les séquelles de la glissade du Granon et le manque de confiance qu'il évoquait, Pogacar est finalement resté relativement sage. Deux attaques, pas une de plus, dans les quatre derniers kilomètres, auxquelles le nouveau maillot jaune a répliqué sans la moindre difficulté. La sagesse dont il n'avait pas su faire preuve mercredi, Vingegaard l'a eue à l'Alpe. Au regret de Pogacar : "Lorsque j'ai essayé d'attaquer, Jonas n'a jamais contre-attaqué, ce que j'aurais bien aimé, cela m'aurait permis de répondre à mon tour. Il m'a simplement suivi, et je n'étais pas assez fort pour le lâcher."
Le sera-t-il dans les dix prochains jours ? Pour cela, il aura sans doute besoin d'une double condition : revenir à 100% de ses moyens (et de sa confiance) mais aussi compter sur un effritement de son principal adversaire. Si le Danois de la Jumbo-Visma, si solide et si bien entouré, n'ouvre pas la porte comme le Slovène l'a fait au Granon, Pogacar risque d'avoir du mal à reprendre ces 142 secondes qui séparent aujourd'hui les deux hommes. "Jonas est fort, concède-t-il. Mais le Tour est encore long. On va batailler jusqu'au bout. Je suis prêt pour les étapes à venir."
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Pidcock au sommet, Froome 3e, Pogacar-Vingegaard roue dans roue : l'arrivée de la 12e étape

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