Tour de France 2023 - Vingegaard et Pogacar à l'attaque, Gaudu et Bardet à la peine : l'incroyable début d'étape

Mais à quoi jouent-ils ? La traversée de la chaîne des Puy promet ce mardi une étape animée et, comme prévu, c'est parti sur les chapeaux de roue pour prendre la bonne échappée. Sur ce point, pas de surprise. La 10e étape du Tour a démarré vite et fort. Ce qui était beaucoup moins prévisible, c'est l'attitude des principaux ténors du classement général, à commencer par les deux plus éminents d'entre eux, Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar.

Au sommet du col de la Moreno, le 3e catégorie qui ouvrait le bal ce mardi, le maillot jaune a placé une accélération, suivi avec un temps de retard par le maillot blanc. Voilà comment le Danois et Slovène ont rejoint les premiers fuyards du jour, provoquant une improbable zizanie. D'autant qu'ils n'étaient pas seuls. Chacun avait son principal lieutenant auprès de lui : Sepp Kuss pour Vingegaard, Adam Yates pour Pogacar.

Et ce n'est pas fini. Romain Bardet avait initié ce mouvement, sans s'attendre à de telles conséquences sur le moment. Simon Yates était là lui aussi. A plus de 150 kilomètres de l'arrivée, six des dix premiers du classement général étaient donc présents à l'avant de la course. Dingue. Les grands perdants de ce coup ? INEOS, puisque Carlos Rodriguez et Tom Pidcock n'étaient pas là et les Bora-Hansgrohe de Jai Hindley, le troisième du classement général. Les deux équipes ont roulé ensemble et les agitateurs ont fini par se relever.

Mais nous n'étions pas au bout de nos émotions inattendues. Le rythme infernal de ce début d'étape, couplé à la chaleur écrasante (sans oublier le fameux syndrome du lendemain de la journée de repos) a fait exploser le peloton dans tous les sens dans l'ascension suivante. Le col de Guéry, lui aussi répertorié en 3e catégorie, a provoqué d'énormes dégâts. Les deux plus gros poissons parmi les victimes ? Romain Bardet, qui a totalement explosé, suivi quelques instants plus tard par David Gaudu.

Les deux meilleurs Français, avec l'aide de leurs équipiers pour ce qui est du Breton, ont réussi à revenir au prix d'un gros effort, alors que le peloton, lui, avait fini par se calmer. Mais ils se sont fait une énorme frayeur et leurs difficultés du jour n'annoncent a priori pas grand-chose de bon pour la suite des opérations dans cette deuxième semaine... Ce début d'étape totalement fou va en tout cas marquer les esprits. Et les jambes.