Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour de France 2023 | Le Tour du Jour : Victor Lafay a volé la vedette à Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard

Mis à jour 02/07/2023 à 19:02 GMT+2

On attendait Julian Alaphilippe, David Gaudu ou Thibaut Pinot dans le clan français ce week-end, mais c'est finalement Victor Lafay qui a crevé l'écran. Samedi, il avait toisé Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, les deux favoris du Tour de France, dimanche il leur a carrément volé la vedette. Sans lui, leur duel aurait été le fait saillant du jour. Avec, il passe au second plan.

Pogacar intenable, Lafay génial : le résumé de la 2e étape

Le fait du jour

Jusqu'à un kilomètre de l'arrivée, le choix naturel se portait sur le duo, plus que sur le duel d'ailleurs, Tadej Pogacar-Jonas Vingegaard. En quelques centaines de mètres dans le Jaizkibel, le Slovène et le Danois avaient confirmé une fois de plus qu'ils boxaient une, voire deux ou trois, catégories au-dessus de leurs adversaires. Oui mais voilà, ils n'ont pas insisté et ont ouvert la voie à d'autres.
Le nom que tout le monde avait alors sur les lèvres était celui de Wout Van Aert, favori pour une arrivée au sprint en petit comité. A vrai dire, une victoire du Belge était attendue et n'aurait en rien fait de l'ombre aux deux favoris du Tour. Oui mais, la Jumbo-Visma a été débordée par le plan d'un homme : Victor Lafay. Le Français a profité que les meilleurs rouleurs jaunes et noirs ne soient pas là pour sortir au kilomètre. Van Aert était alors seul pour mener la chasse tout en devant préparer son sprint. Une mission trop compliquée, même pour l'un des meilleurs coureurs du monde.
picture

Lafay, le timing parfait : son coup du kilomètre en vidéo

Il a fallu une sacré détermination à Lafay pour résister au Belge, à Tadej Pogacar et à tout le groupe des favoris qui revenaient pleine balle. Dix mètres plus loin et le Lyonnais aurait rejoint la longue liste des déçus du Tour. Au contraire, il sort d'un week-end qui l'a d'abord vu contrer "Pogi" et Vingegaard samedi avant, dimanche, de lever les bras pour la première fois sur la plus grande course du monde. Une sacrée révélation pour le grand public, de superbes émotions pour lui.

Le grand perdant

Sans insulter l'avenir, on peut raisonnablement penser que Mathieu van der Poel ne remportera pas l'une des sept premières étapes du Tour de France 2023. A vrai dire, il jouait tout au Pays basque pour réussir son début de Tour de France et en deux jours il a cumulé une 37e et une 107e place ainsi que, sans doute, une bonne grosse dose de frustration.
picture

Mathieu van der Poel, le 1er juillet 2023

Crédit: Getty Images

Qu'il paraît loin le Mûr-de-Bretagne de 2021 quand, intouchable, il avait attaqué deux fois pour chiper le maillot jaune à Julian Alaphilippe et s'offrir un succès mémorable et émouvant puisqu'il l'avait dédié à son grand-père, Raymond Poulidor, décédé quelques mois auparavant.
Après un Tour 2022 décevant, on pensait trouver un "MVDP" plus que motivé à l'idée de répondre à son grand rival Wout Van Aert. il n'en a rien été sur ce week-end basque, qu'il a traversé tel un fantôme. La question est de savoir ce que peut espérer ce Van der Poel-là dans ce Tour de France, au vu de la forme qu'il affiche.

On a aimé

Le fait qu’il n’y ait pas eu de casse cette fois. Le Tour avait déjà perdu deux prétendants du podium avec Enric Mas et Richard Carapaz. Pour une première journée, c’était assez catastrophique. Rien de tel cette fois. Il y a bien eu une ou deux chutes dans le peloton, notamment celle de Ben O’Connor, 4e du Tour 2021, mais sans conséquence majeure a priori.
Que Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se soient encore montrés ce dimanche sur la deuxième étape. Bien sûr, on est encore loin des grandes bagarres mais après deux jours de course, on les a déjà beaucoup vus à l'avant, ce qui a rendu ce premier week-end excitant.
picture

Pogacar prend encore du temps à Vingegaard : leur sprint au sommet du Jaizkibel

La réussite du Grand Départ au Pays basque. Pour la deuxième fois d'affilée, avant une troisième en 2024 avec Florence, le Tour de France s'élançait de l'étranger. Le pari est réussi tant du point de vue de la ferveur que du spectacle proposé. Et cerise sur le gâteau, un Français s'y est imposé.

On n’a pas aimé

Voir une fois encore Julian Alaphilippe incapable de suivre le tempo, il est vrai très élevé, dans le Jaizkibel. Il lui manque clairement quelque chose et s’il veut en claquer une dans les trois prochaines semaines, il lui faudra vraiment partir de loin et se montrer malin. A la pédale, ce sera sans doute trop dur...
Que l'échappée du jour ne soit formée que par trois coureurs. Neilson Powless, Rémi Cavagna et Edvald Boasson Hagen n'ont pas démérité, surtout l'Américain, mais un groupe plus fourni aurait pu créer plus de suspense dans cette 2e étape.
La désorganisation des Jumbo-Visma. Comment ont-ils pu se faire piéger au kilomètre alors qu'ils avaient dans leur rang le favori avec Wout Van Aert ? Le Belge a dû se débrouiller tout seul au kilomètre et on doute qu'il ait aimé ça.
picture

"Je pense qu'il va y avoir un petit règlement de comptes entre Van Aert et Vingegaard"

La décla : Anthony Perez

"A 1 km de l’arrivée, les gars m’ont demandé : 'Qui a gagné ?' Je leur dis : 'C’est Victor', mais je déconnais. Et là, je vois qu’il gagne, ce con ! C’est un fou ce mec. Je suis en chambre avec lui, je ne sais pas pourquoi, depuis deux jours, il me dit : 'Putain je suis bien, je vais le tenter. Je me disais 'ouais ouais, c’est ça'. Avec lui, tu ne peux jamais savoir s’il va gagner ou finir dernier. Chapeau à lui, il est épatant, il a un talent énorme. C’est un fou, un malade. Il a un problème dans sa tête (il se marre). "
picture

Pérez sur le "fou" Lafay : "Avec lui on ne sait jamais, il peut faire premier comme dernier"

La stat : 5 455

La victoire de Victor Lafay va faire un bien fou à l’équipe Cofidis, qui n’avait plus été à pareille fête sur le Tour de France depuis 15 ans. La dernière victoire de la formation nordiste sur la Grande Boucle remontait au 25 juillet 2008 avec Sylvain Chavanel. Que l’attente a été longue… 5 455 jours, très exactement. Souhaitons-leur de ne pas patienter aussi longtemps avant le prochain bouquet !

Juste pour savoir...

Elle était comment la journée des Groupama - FDJ dimanche ? Certainement pas "presque parfaite", contrairement à la veille...
Jusqu’où Neilson Powless peut-il emmener son maillot à pois ? Visiblement, l’Américain en a fait un très gros objectif...
Pourquoi Jonas Vingegaard a-t-il tenté de faire les bonifications à Tadej Pogacar en haut du Jaizkibel, lui qui assure qu'elles ne pèseront rien à Paris ?

Le quiz du jour

La réponse à la question de samedi était : Andy et Frank Schleck, auteurs d’un doublé au Galibier en 2011. C’était, avant les Yates à Bilbao, la dernière fratrie à avoir réussi cet exploit sur le Tour.
Voici la question de dimanche : Le Tour de France revient à Bayonne pour la première fois depuis 20 ans. Qui est donc le dernier à s’être imposé là-bas ?
Réponse dans "Le Tour du jour" de lundi.

Le sondage

Qui sera le meilleur Français au classement général à Paris ?
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité