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Incroyable Casar !

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ParEurosport

Publié 20/06/2003 à 17:15 GMT+2

C'est un exploit peu commun qu'a réalisé Sandy Casar vendredi lors de la 4e étape du Tour de Suisse. Echappé pendant 140 kilomètres avec l'Italien Simeoni, le Français s'est fait reprendre à 300 mètres de la ligne avant de revenir pour s'imposer... au spr

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Crédit: Eurosport

C'est quasiment du jamais vu. Parti en compagnie de Filippo Simeoni dès le 22e kilomètre d'une étape qui en comptait 168, Sandy Casar a tout connu vendredi sur le Tour de Suisse. L'espoir, d'abord. Celui de devenir le nouveau leader de l'épreuve. Placé à 2'32" d'Alexandre Vinokourov au général le matin, le coureur de la fdjeux.com s'est trouvé en position de maillot jaune virtuel jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée.
Puis tout s'est écroulé en quelques hectomètres. La fatigue, la mise en route du peloton, en tête duquel les Telekom de Vino et les Lampre de Casagrande se relayaient, mais surtout l'attitude de Simeoni, ont ruiné les chances de Casar pour le général. Son compagnon d'échappé, largué au classement, n'avait en effet aucun intérêt à faire le jeu du Français. Seule la victoire d'étape trouvait grâce à ses yeux.
Le bluff de Simeoni
Mais à force de jouer au chat et à la souris, les deux hommes ont dilapidé un capital de deux minutes dans les trois derniers kilomètres! Conséquence, à 300 mètres de la ligne, l'aventure s'est achevée pour Casar et Simeoni. Après avoir envisagé le maillot jaune ou la victoire d'étape, voire les deux, Sandy semblait avoir tout perdu. Et Kim Kirchen, profitant de la désorganisation du peloton, s'envola vers un succès inattendu. Du moins le croyait-on.
Car Sandy Casar, treizième du dernier Giro, a trouvé des ressources insoupçonnables pour combler son retard sur le Luxembourgeois de la Fassa Bortolo. Ce dernier levait les bras sur la ligne, mais il n'avait pas imaginé que Casar, avec une rage étonnante, viendrait le sauter pour un demi-boyau. Après avoir cru tout gagner, puis tout perdre, le protégé d'Yvon Madiot sauve finalement l'essentiel.
"J'avais des crampes"
C'est la deuxième victoire de Sandy Casar depuis ses débuts chez les pros. Il s'en souviendra sans doute longtemps. "A huit bornes de l'arrivée, Simeoni a refusé de rouler. Je ne savais plus quoi faire", confie-t-il. "Après quand Kirchen est revenu, je me suis dit que je n'avais pas fait tout ça pour finir 25e. Alors j'ai tout donné. Je savais qu'il allait se relever. Il ne m'a pas vu dans sa roue, et le fait d'avoir levé les bras l'a condamné."
Enorme coup de chapeau en tout cas au jeune tricolore. Il pourrait payer ses efforts samedi, lors de la plus exigeante étape de ce Tour de Suisse, d'autant qu'il a souffert de crampes dans le final. "Heureusement que Simeoni ne l'a pas vu, car s'il avait démarré à deux kilomètres de l'arrivée, je n'aurais rien pu faire", avoue Casar. Mais quoi qu'il advienne ce week-end, sa victoire restera comme une des plus étonnantes de l'année.
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