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Quick-Step et Julian Alaphilippe gardent la foi : "Nous ne sommes pas K-O"

Christophe Gaudot

Mis à jour 31/03/2023 à 22:04 GMT+2

TOUR DES FLANDRES - Un Soudal-Quick Step lèvera-t-il les bras dimanche à Audenarde au bout de l'interminable ligne droite qui mène à la porte du bonheur, la ligne d'arrivée du Tour des Flandres ? Rien n'est moins sûr au vu de la forme de Julian Alaphilippe et de ses coéquipiers, incapables de rivaliser avec les grosses cuisses du peloton depuis le lancement de la campagne de classiques.

Pourquoi la présence de Pogacar change tout

"Sur le Tour des Flandres, il n'y a pas de secret, vous devez être fort toute la journée mais surtout à la fin." Julian Alaphilippe a résumé à sa façon, la course qui fait battre le cœur de la Belgique et chauffer les cuisses des coureurs. Pour la gagner, rien de plus simple, il faut partir vite, accélérer au milieu et finir fort. Facile, n'est-ce pas ? Pour d'autres, suivez notre regard, peut-être. Pour les Soudal-Quick Step, c'est loin d'être évident en revanche. A vrai dire, un succès des hommes de Patrick Lefevere serait une divine surprise pour le manitou belge.
"Je dis souvent que nous devons faire un bilan après Liège mais pour cette partie de l'équipe, ce sera après Roubaix", a tonné le patron de l'équipe, vendredi à deux jours du "Ronde". Les Asgreen, Lampaert ou autre Ballerini ont dû se sentir visés alors qu'Alaphilippe aura lui une séance de rattrapage dans les Ardennes belges. Jusqu'ici, la campagne des Quick-Step est catastrophique sur les pavés avec une 3e place d'Yves Lampaert sur Bruges-La Panne, la moins prestigieuse des courses pavées, pour meilleur résultat.

Alaphilippe : "On a besoin d'une grande victoire pour faire du bien au groupe"

Assez pour entamer le crédit de l'équipe à l'extérieur et pour toucher son moral, si l'on lit entre les lignes les déclarations de Kasper Asgreen, vainqueur des Flandres il y a deux ans : "Ce qui est important c'est de garder confiance. Si nous perdons la foi, nous n'aurons aucun résultat. Nous essayons de garder le moral et de croire en ce groupe de coureurs."
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Alaphilippe allume le premier pétard à 72 km de l'arrivée

Questionné sur la pression, forcément immense avant le Tour des Flandres, Julian Alaphilippe a donné du "pas plus, pas moins", sa réponse habituelle. Mais lui aussi a, involontairement peut-être, donné des indices : "On a tous des attentes par rapport à cette période qui ne nous a pas vraiment réussi jusqu'ici. La pression est là mais pas plus maintenant qu'avant. Bien sûr, on veut faire le meilleur résultat possible. On a besoin d'un grand résultat ou d'une grande victoire pour faire du bien au groupe."
Plus que son absence de résultats probants, c'est l'attitude des bleus et blancs qui interroge. A l'exception faite d'une ou deux mèches allumées par le Français, on n'a que très peu vu les Soudal-Quick Step et l'omniprésence du trio infernal, Van Aert-Pogacar-Van Der Poel ne justifie pas tout. Le Français veut croire qu'un autre scénario est possible ce dimanche.

Lefevere : "Si nous partons battus, autant rester à jouer aux cartes"

"Ce n'est pas une surprise de dire que nous ne sommes pas les favoris, pose Alaphilippe. Ça ne veut pas dire qu'on n'a pas d'ambition mais quand on voit la qualité du groupe au départ, moi j'ai confiance. On va faire le briefing et avoir une stratégie. Peut-être que ça peut nous permettre d'être surreprésentés plus tard dans la course. C'est à nous de faire la course et de ne pas regarder ce que font les autres."
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Rétro 2020 - Et Alaphilippe percuta une moto

Un discours qui tranche avec les années précédentes quand Quick Step était la patronne ou quand, plus récemment, elle s'imaginait encore dans ce rôle. Les événements l'ont contraint à adapter son discours et sa méthode. Tous restent combatifs mais comme souvent, Patrick Lefevere montre la voie :
"C'est comme un combat de boxe, nous avons pris quelques coups mais nous ne sommes pas K-O. La même équipe a remporté le Nieuwsblad, l'E3 Harelbeke et les Flandres, il y a deux ans.. Je ne vois pas une grosse différence. Van Aert a progressé, bien sûr, son équipe aussi, oui. Mais je ne crois pas que ces gars sont plus forts que les miens. Si nous partons battus, autant rester à jouer aux cartes."
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