Tour du Pays basque | Primoz Roglic et Juan Ayuso ont chuté, Quinten Hermans remporte la 3e étape

Sale journée pour les cadors. Alors que David Gaudu n'a pas pu prendre le départ, touché à la main suite à sa chute de la veille, Primoz Roglic et Juan Ayuso sont lourdement tombés ce mercredi lors de la 3e étape du Tour du Pays Basque. Le Slovène a conservé son maillot jaune malgré une lourde cabriole, à 39km du but, qui l'a relégué alors à plus de deux minutes. L'Espagnol a lui été pris dans une chute massive à 1,5km de la ligne. Pas de temps perdu pour les deux hommes, classés dans le même temps que le vainqueur Quinten Hermans (Alpecin-Deceuninck). Mais il faudra voir comment leur corps va réagir dans les jours à suivre.

Sur ce tracé de 191 kilomètres très vallonné mais peu difficile dans le final vers Altsasu, l'échappée du jour était composée de Tom Paquot (Intermarché-Wanty), Alan Jousseaume (TotalEnergies), James Fouché (Euskaltel-Euskadi) et Eric Antonio Fagundez (Burgos-BH). Le quatuor a compté jusqu'à quatre minutes de marge. Avant d'être repris à 47 km du but, au pied d'une descente menée tambour battant par les INEOS Grenadiers, décidés à faire la course.

À la stupeur générale, dans un virage anodin, une chute massive a entraîné au sol Primoz Roglic (BORA-Hansgrohe) à 39km de l'arrivée. Très amoché sur le côté droit vu l'état de sa tenue ensanglantée, le Slovène s'est relevé, quoique sonné, avant de repartir avec plus de deux minutes de retard. Le peloton, qui débutait alors le raidard d'Olaberria (1,7 km à 7,5%), n'a d'abord pas semblé vouloir temporiser. INEOS Grenadiers continuait de rouler à vitesse grand V.

Mais la formation britannique, ainsi que le reste du peloton, s'est finalement résolue à attendre le maillot jaune dans la vallée qui a suivi. Dans la roue de ses équipiers, Roglic a pu opérer la jonction à 26 km du but. Un véritable miracle puisqu'il accusait un temps 2'20" de retard. Il n'était pas forcément au bout de ses peines car la dernière ascension du jour débutait alors (6,3 km à 5,2%). Mais cette côte de Lizarrusti n'a finalement rien donné, si ce n'est l'attaque de Louis Meintjes (Intermarché-Wanty), repris juste après le sommet, à 16 km de l'arrivée. Roglic a pu rallier l'arrivée au chaud dans le peloton. Laissant les sprinteurs en découdre pour la victoire du jour.

Son nouveau dauphin au général est Remco Evenepoel, qui a pris 3" de bonifications en remportant le sprint intermédiaire situé à 9 km de l'arrivée, devant Isaac del Toro (2") et Jonas Vingegaard (1"). Nelson Oliveira (Movistar), Marc Soler (UAE Emirates) et Gorka Izagirre (Cofidis) ont ensuite tenté de surprendre le peloton. Mais le trio a été repris à 3 km de la ligne. Le peloton s'est retrouvé coupé en deux un gros kilomètre plus loin, suite à une chute massive qui a notamment envoyé au sol Juan Ayuso (UAE Emirates). L'Espagnol a pu reprendre la route. Mais dans un état qui laisse planer le doute pour la suite de son Tour du Pays Basque.

Devant, Decathlon AG2R La Mondiale a tenté de refaire le coup de la veille, Bruno Armirail cherchant à emmener Paul Lapeira au sprint. Mais le Normand, héros surprise de la 2e étape, n'a cette fois pu tirer son épingle du jeu dans cette arrivée davantage dédiée aux purs sprinteurs. C'est tout de même un puncheur, Quinten Hermans, dauphin d'Evenepoel sur Liège-Bastogne-Liège en 2022, qui a levé les bras.

Le Belge a devancé Edoardo Zambanini (Bahrain-Victorious) et Alex Aranburu (Movistar) pour signer sa première victoire sous les couleurs d'Alpecin-Deceuninck, équipe à qui tout réussit actuellement, et sa 3e en carrière. Romain Grégoire (Groupama-FDJ) a pris la 7e place, de quoi le rassurer un peu après sa chute de la veille. Huitième, Kevin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels) poursuit sa très solide semaine et reste 6e du général. Un troisième Français a fini dans le top 10, Valentin Retailleau (10e, Decathlon AG2R La Mondiale), qui s'était déjà classé 7e la veille.