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Zabel en bout de piste

Eurosport
ParEurosport

Publié 27/09/2008 à 06:00 GMT+2

A 38 ans, Erik Zabel a décidé de mettre fin à sa carrière le 3 octobre prochain à Münster. L'Allemand, 6 fois maillot vert sur le Tour de France et 4 fois vainqueur de Milan-San Remo, tentera un dernier gros coup dimanche lors des championnats du monde à

C'est un monument du cyclisme qui tire sa révérence. Erik Zabel, au plus haut niveau depuis sa victoire surprise dans Paris-Tours en 1994, occupe en effet depuis sans discontinuer le haut de l'affiche. Sa pointe de vitesse s'est, certes, un peu émoussée ces dernières années mais le Berlinois demeure encore aujourd'hui une référence. Encore présent lors des grands-rendez-vous comme en témoigne sa 2e place aux championnats du monde de Salzbourg en 2006, Zabel fut encore capable l'an dernier de faire mouche à cinq reprises, remportant notamment une victoire d'étape sur le Tour d'Espagne.
Cette année en revanche, le poids de l'âge s'est fait sentir avec davantage d'acuité. N'ayant plus réussi à lever les bras depuis le Tour de Valence en février, l'Allemand, malgré un programme 2008 de stakhanoviste (il est avec l'Italien Marzio Bruseghin l'un des deux seuls coureurs avoir pris part aux trois grands tours), a donc décidé de quitter le peloton. "J'ai pris beaucoup de plaisir cette année mais je ne sais pas si j'aurais été capable de repartir pour un an. Je pense que le bon moment est arrivé pour arrêter", a-t-il déclaré vendredi en marge des championnats du monde de Varèse.
Six fois maillot vert sur le Tour de France (record absolu) avec douze étapes à la clé, Zabel s'était également fait une spécialité de Milan-San Remo qu'il a remporté à quatre reprises (1997, 1998, 2000 et 2001). Egalement lauréat de trois Paris-Tours (1994, 2003 et 2005), d'une Amstel Gold Race (2000) et d'une Hew Cup (2001), le Berlinois a accumulé les succès. Entre 2000 et 2002, il connut son apogée, trustant trois ans durant la première place du classement UCI.
En quête de rédemption
Une ombre est pourtant venue ternir la biographie de ce coureur dur au mal respecté par tout le peloton. L'an dernier, Zabel a en effet avoué s'être dopé au début de sa carrière. "Je me suis dopé à l'EPO en 1996 mais j'ai arrêté après une semaine à cause des effets secondaires", avait-il ainsi révélé en mai 2007 dans la foulée du déballage de son ex coéquipier de chez Telekom, Rolf Aldag. Volonté de minimiser sa propre pratique? Besoin d'exorciser ses démons? Ce qui est certain, c'est que l'Allemand a osé assumer les fautes d'une période où le recours à l'EPO était monnaie courante quand d'autres jouent encore les vierges effarouchées lorsque l'on évoque ces années noires.
Le 12 octobre prochain, à l'occasion de Paris-Tours, Erik Zabel épinglera le dernier dossard de sa carrière avec, sans doute, une certaine nostalgie. D'ici là, il nourrit une dernière ambition. Passé à côté du maillot arc-en-ciel tout au long de sa carrière (5e à Lisbonne en 2001, 3e à Zolder en 2002, 2e à Vérone en 2004 et à Salzbourg en 2006), le quadruple vainqueur de la Primavera se verrait bien lever les bras une dernière fois. S'il gagne à Varèse, il comblerait l'un des seuls vides de son palmarès. Histoire de finir une bien belle carrière en apothéose
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