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Cancellara, fin de règne?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/09/2011 à 16:31 GMT+2

Invaincu dans les grandes compétitions internationales (Mondiaux ou JO) en contre-la-montre depuis 2006, Fabian Cancellara vise un cinquième maillot arc-en-ciel mercredi à Copenhague. Mais le Suisse aura fort à faire, notamment avec l'Allemand Tony Martin, lequel fait figure de favori.

2011 Vuelta Fabian Cancellara

Crédit: Reuters

La référence du chrono, depuis des années, c'est lui. Quand on pense contre-la-montre, on pense d'abord à Fabian Cancellara. Presque un réflexe. Quadruple champion du monde de la spécialité (il a obtenu ses quatre titres au cours des cinq dernières années, auxquels on peut ajouter son titre olympique à Pékin en 2008, année où il avait zappé les Mondiaux), le Suisse est-il sur le point de passer la main? Il flotte comme un air de fin de règne à Copenhague. Attention, Cancellara reste un énorme client, tout à fait capable de cueillir au Danemark une cinquième couronne. Mais la concurrence est plus forte que jamais. Surtout, le Bernois n'apparait plus comme LE favori incontournable, pour la première fois depuis longtemps.
Pour trouver l'homme à battre, il faut regarder du côté de l'Allemagne. Tony Martin a pris ses aises sur le podium mondial ces deux dernières années, en terminant à chaque fois à la troisième place. Cette année, un tel résultat constituerait une déception. Martin a frappé très fort cet été. Il a d'abord dominé le chrono du Tour de France, la veille de l'arrivée à Paris. Il s'est montré plus impressionnant encore sur la Vuelta. A Salamanque, seul Chris Froome, deuxième à 59 secondes, a pu rester dans la même minute que lui. Bradley Wiggins, Fabian Cancellara et Taylor Phinney, qui suivaient dans cet ordre au classement, avaient été battus à plates coutures. Depuis ce jour, Martin fait naturellement figure de favori.
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tony martin htc vuelta

Crédit: AFP

Martin: "Mes plus grands rivaux seront Wiggins et Millar"
Fabian Cancellara l'admet d'ailleurs sans se faire prier. "Le favori, c'est Martin. Il a gagné sur deux grands Tours, donc c'est logique qu'il soit favori", a-t-il lancé. Pour un peu, il s'en satisferait. "C'est un challenge de voir des adversaires de ce niveau", ajoute-t-il dans un sourire, avant de bien rappeler qu'il connait son affaire, et qu'il l'a parfaitement préparée: "Je n'ai pas spécialement d'inquiétude. C'est une course d'un jour. Je peux gagner. Si tout va dans mon sens, ça peut le faire". Une façon de dire que le Mondial, ce n'est pas la Vuelta, et que le verdict espagnol ne présage pas forcément de celui de Copenhague. "Cancellara est toujours fort et ce parcours est fait pour les plus puissants", rappelle d'ailleurs David Millar, dauphin du Suisse l'an dernier.
Il n'en reste pas moins que l'épouvantail ne fait plus aussi peur. Tony Martin a d'ailleurs levé un tabou en déclarant que, de son point de vue, Cancellara n'était pas son principal adversaire. "Je ne l'écarte pas, mais je pense que mes plus grands rivaux seront Bradley Wiggins et David Millar", a confié le futur coureur Quick Step. Une phrase en forme de crime de lèse-majesté? Peut-être. Ou bien traduit-elle simplement le fond de la pensée de Tony Martin. Fabian Cancellara pourrait puiser une forme de motivation supplémentaire dans ces propos. Mais il n'a pas besoin de ça. Martin a pour lui ses résultats récents. Le coureur d'Ittigen, lui, peut s'appuyer sur son formidable palmarès et son vécu. "Je sais ce qu'est la pression. Tony Martin, il ne me fait pas plus peur cette année qu'une autre", conclut d'ailleurs Spartacus.
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