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La grande frustration

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/11/2010 à 15:42 GMT+1

L'équipe de France attend toujours sa première médaille au Grand Palais. Les fleurettistes n'not pas eu plus de réussite dimanche que les sabreurs la veille. Dommage pour Victor Sintès et Corinne Maitrejean, qui n'ont pas démérité et échouent en quarts de finale, au pied du podium.

2010 Mondiaux Paris Victor Sintes

Crédit: AFP

Deux jours, quatre épreuves, aucune médaille. Ce n'est pas encore l'heure des bilans, mais si l'escrime française veut atteindre l'objectif fixé par les dirigeants de la FFE, à savoir quatre à six médailles, il ne va pas falloir traine en route. Comme on pouvait le craindre, individuellement, les Tricolores sont un petit ton en-dessous de certaines nations. Le sabre l'avait laissé entrevoir samedi, le fleuret l'a confirmé dimanche.
Victor Sintès et Corinne Maitrejean ne sont pourtant pas passés très loin de monter sur le podium. En échouant tous les deux en quarts de finale, il ne leur a manqué qu'une victoire pour décrocher, au minimum, le bronze, puisqu'il n'y a pas de match pour la troisième place aux Championnats du monde, contrairement aux Jeux Olympiques. Cela dit, au vu de la sévérité de leur défaite en quarts (15-4 pour Sintès, 15-5 pour Maitrejean), les regrets sont limités. Mais la frustration, elle, est bien là car tous étaient venus pour une médaille. "Je suis hyper déçu car je me voyais bien arriver sur le podium. Je tombe de haut, s'arrêter au pied du podium c'est dur", avoue Victor Sintès.
Maitrejean: "J'essaie de sourire mais c'est une façade"
Passé par les qualifications, Sintès a pourtant fait vibrer le public du Grand Palais. Mais il a été victime d'un tableau absolument terrifiant. En 16e de finale, le Français a livré ce qui est peut-être le match de sa vie face à Andrea Baldini. L'Italien, tenant du titre, est LA référence du fleuret mondial. Mais Sintès l'a rendu fou en l'agressant, ce que Baldini déteste. Résultat, mené 5-2, le tireur de Rueil-Malmaison a placé un incroyable 12-1 pour mener 14-6. Il a eu du mal à conclure, avant de s'imposer 15-6. "Mentalement je m'étais préparé à tout donner contre Baldini, raconte Sintès. Le public m'avait soutenu, il m'a porté." Mais il a laissé beaucoup d'énergie dans cette bataille victorieuse; Et s'il a battu un autre Italien, Giorgio Avola, en huitièmes, il a ensuite explosé face à Peter Joppivch, triple champion du monde. "Joppich m'a pris à la gorge, explique-t-il. J'ai essayé de mettre en place différentes tactiques mais il ne m'a pas laissé le temps. J'ai senti que l'adrénaline retombait. C'est éprouvant de passer d'un adversaire à l'autre en quelques minutes".
Au moins Victor Sintès a-t-il eu le temps de rêver. Ce n'est pas le cas d'Erwann Le Péchoux. Le numéro un français a été très décevant dimanche. La journée avait d'ailleurs bien commencé. Qualifié pour les 16e de finale sans avoir tiré (son premier adversaire a déclaré forfait), il a vu disparaitre les deux principales têtes de série de son quart de tableau, les italiens Aspromonte et Carrara. La porte des demi-finales semblait donc s'ouvrir, mais elle s'est refermée brutalement dès le tour suivant, face à l'Israélien Maor Hatoel. "C'est un adversaire qui n'est pas fort mais qui ne me convient pas, juge Le Péchoux. J'ai tout fait à l'envers en me précipitant. C'est vraiment dommage car, avec l'élimination de quelques favoris, j'avais un boulevard devant moi. Je me suis dit 'c'est le jour pour faire quelque chose', en plus en France. Ca fait longtemps qu'on me dit que 'je peux, je dois' et que je ne fais pas. J'attendais beaucoup de ce championnat. La suite va être dure".
Le salut tricolore aurait pu venir des filles et de Corinne Maitrejean, mais à l'instar de Victor Sintès, elle a échoué en quarts de finale, face à la numéro un mondiale, la Coréenne Hyun Hee Nam, au terme d'un match où elle n'a jamais pu rivaliser. Battue 15-5, elle a constamment subi. Un peu plus tôt, Astrid Guyart avait elle aussi disparu, en huitièmes de finale. "J'essaie de sourire mais c'est une façade, a confié Maitrejean. Au dedans, je suis vraiment très déçue. Face à elle, je la connais, je sais qu'elle est vive, elle va vite. Je n'ai pas réussi à me mettre dans le bon rythme". Dommage, mais les filles, au niveau très homogène, auront sans doute un bon coup à jouer dans l'épreuve par équipes. C'est d'ailleurs dans les épreuves collectives que la France peut espérer garnir son panier à médailles. Car individuellement, il manque visiblement un petit quelque chose.
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