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Ukraine-France (vendredi, 20h45), les scénarios possibles du match aller des barrages

Geoffrey Steines

Mis à jour 15/11/2013 à 18:35 GMT+1

D’une victoire sans bavure à une défaite concédée sous la pression, nous avons passé en revue tous les scénarios possibles pour Ukraine - France. Presque tous.

FOOTBALL 2013 France - Evra, Pogba, Giroud, Koscielny

Crédit: Panoramic

Scénario 1 : Match nul sans saveur et rendez-vous au Stade de France
40% de chances

Entre les déclarations d’intention et la réalité du terrain, il pourrait y avoir un monde vendredi. Depuis le tirage au sort des barrages, les Français répètent à l’envi leur volonté de se rendre en Ukraine pour gagner, sans calculer avant la deuxième manche à Saint-Denis quatre jours plus tard. Sauf que la France n’a pas assez de certitudes et de références depuis la prise de fonction de Didier Deschamps pour venir montrer les muscles sans réfléchir à Kiev. D’autant que dans un match à très fort enjeu, comme la sélection n’a plus forcément l’habitude d’en disputer, la tentation sera forte de fermer le jeu pour se rassurer avant de se libérer. Les Bleus bénéficient de l’avantage relatif de jouer le match retour à la maison et souhaiteront l’utiliser au mieux. Pour cela, ils ne devront pas se mettre en danger dans l’Est de l’Europe et voudront conserver toutes leurs chances intactes sans prendre de risques démesurés. Ce serait finalement humain.
A savoir : Les Bleus sont repartis avec un 0-0 de deux de leurs trois derniers matches à l’extérieur (en Belgique et en Géorgie).
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FOOTBALL 2013 Géorgie-France (Benzema)

Crédit: AFP

Scénario 2 : La France répète sa performance de l’Euro 2012 et fait un grand pas vers la qualif’
25% de chances

Un nouvel élan porte l’équipe de France depuis deux mois. Depuis sa deuxième période en Biélorussie, plus précisément, où elle avait fait oublier un premier acte catastrophique pour s’imposer (2-4). En cinq périodes, elle a inscrit treize buts, soit davantage que durant toute l’ère Deschamps avant ce déplacement à Minsk (11). Elle s'est aussi trouvée un avant-centre, en la personne d'Olivier Giroud, qui a écarté la concurrence de Karim Benzema. En plus d'un Franck Ribéry qui marche sur l'eau en ce moment, la confiance née de cette série de trois victoires et de cette orgie de buts escortera les Bleus jusqu’en Ukraine. Une terre où ils ont pris récemment l’habitude de venir tous les ans. Et surtout d’en repartir avec la victoire, que ce soit en amical en 2011 (1-4) ou au premier tour de l’Euro 2012 (0-2). Ce dernier match avait été, de loin, le meilleur de l’équipe de France lors de la compétition et le groupe pourra s’appuyer sur le souvenir de cette rencontre pour aborder celle à venir, qui se déroulera dans un environnement comparable. Un bon exemple à suivre.
A savoir : Les Bleus n’ont jamais perdu en sept confrontations avec l’Ukraine (quatre victoires, trois nuls).
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2012 EURO Ukraine France Nasri Tymoshchuk Ribery

Crédit: dpa

Scénario 3 : La France est rattrapée par la pression et passe à côté de son match
20% de chances

Le souvenir de ce barrage retour contre l’Irlande en 2009, joué avec la peur au ventre et remporté miraculeusement au bout de 120 minutes d’une tension extrême, reste présent dans les esprits. Une majorité des joueurs convoqués (seuls Evra, Sagna et Lloris étaient sur la feuille de match à l’époque) n’a jamais vécu une telle situation et devra s’y adapter. La seule comparaison possible avec Deschamps aux commandes, c’est la double confrontation avec l’Espagne. Un examen que les Bleus ont passé avec la mention encourageant. Mais différence fondamentale, ils avaient abordé les deux rencontres en outsiders.
Un statut qui leur sied bien mieux que celui de favoris dont ils sont affublés depuis le tirage au sort des barrages. Un ticket pour le Mondial en jeu pourrait bien avoir un effet inhibant sur un groupe qui n’a pas le droit à l’erreur en ce mois de novembre. Un quitte-ou -ouble duquel les Français se sont souvent sortis. Mais rarement dans une sérénité totale. Il y a peu de raisons de penser que la France échappera à la pression cette fois-ci. L’Ukraine, en pleine confiance et invaincue depuis la nomination de Mikhail Fomenko comme sélectionneur, pourrait alors en profiter pour créer la surprise et venir au Stade de France avec l’avantage au tableau d’affichage.
A savoir : L’Ukraine n’a plus perdu depuis le 16 octobre 2012 et une défaite à domicile contre le Monténégro (0-1).
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UKRAINE, KHARKIV : Ukraine's players celebrate their victory over Poland at the end of the Fifa 2014 World Cup qualifier football match Ukraine vs Poland in Kharkiv on October 11, 2013. Ukraine won 1-0. AFP PHOTO/ SERGEI SUPINSKY

Crédit: AFP

Scénario 4 : Un festival offensif indécis et ouvert jusqu’à la dernière minute
14% de chances

Au mois d’octobre, l’équipe de France a fait le choix d’ouvrir le jeu à tous les vents. Pour un résultat probant : deux victoires enthousiasmantes contre l’Australie (6-0) puis la Finlande (3-0) et neuf buts marqués pour aucun encaissé. Mais ce que les statistiques ne disent pas, c’est les soucis défensifs récurrents qu’ont connus les Bleus sur ces deux rencontres. En particulier face aux Finlandais, qui se sont procurés nombre de situations dangereuses, notamment à 1-0. Eric Abidal, pressenti pour composer la charnière centrale avec Laurent Koscielny en Ukraine, n’avait pas donné toutes les garanties en défense centrale et ses dernières performances avec Monaco n’ont pas franchement envoyé des signaux rassurants.
Contre une formation ukrainienne au pouvoir offensif bien plus aiguisé, tant d’espaces et d’occasions concédées pourraient se payer cash. Yarmolenko et Konoplyankla, ciblés unanimement comme les deux hommes à surveiller dans les rangs de l’Ukraine, pourraient s’en donner à cœur joie dans le dos de latéraux parfois laxistes au marquage. Mais si les Français gardent l’allant démontré au début de l’automne, ils se créeront au moins autant d’opportunités de marquer et le match pourrait alors devenir fou. Même s’il n’est pas sûr que les Bleus y trouvent un intérêt.
A savoir : Sur leurs sept derniers matches officiels (dont deux contre Saint-Marin), les Ukrainiens ont inscrit 27 buts, soit une moyenne de 3,8 par rencontre.

Autres scénarios : 1% de chances

Un carton rouge d’entrée, une frappe sur la barre transversale, une erreur d’arbitrage, autant d’événements qui pourraient venir bouleverser l’ordre établi. Le football reste une science (très) inexacte. Et c’est bien mieux comme ça.
Et vous, quel scénario voyez-vous ?
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