Baup a des touches

L'ombre de sa casquette plane sur la France du foot. Elie Baup est un homme convoité. Il n'entraîne plus depuis deux ans. Mais il "cherche à revenir sur un banc". "Après, que ce soit à Auxerre, Valenciennes, Sochaux, Lyon ou Nancy..." Comme à chaque mercato, le nom de Baup revient inévitablement sur le devant de la scène dès qu'une équipe de Ligue 1 se met en quête d'un coach. Depuis que Jean Fernandez a officialisé son départ, la piste menant à Auxerre paraît la plus chaude. Baup ne nie pas les contacts avec Gérard Bourgoin, le nouveau président de l'AJA. "Oui, il m'a appelé plusieurs fois", nous a-t-il lâché dimanche, en fin d'après-midi. Avant de tempérer, dans un large sourire qui ne trompe pas : "Enfin, peut-être..."

L'ancien coach de Saint-Etienne, Bordeaux, Toulouse et Nantes "connait trop le foot pour savoir que rien n'est fait". D'autant que Bourgoin aurait d'autres pistes. "Pour l'instant", Baup "ne veut pas en dire plus". Tout juste consent-il "une préférence pour la Ligue 1". "Mais je ne peux me permettre d'écarter aucune piste. J'ai refusé beaucoup de propositions. Du Qatar, d'Arabie Saoudite, d'Egypte, de Grèce et de Casablanca, qui m'a encore relancé récemment. Si rien ne se fait, ce n'est pas grave. Depuis deux ans, je m'épanouis dans mon rôle de consultant."

En attendant de trouver un point de chute, Baup a déjà une idée bien arrêtée sur les conditions de son retour. "Un coach qui dirige seul la politique sportive d'un club, c'est fini tout ça. Aujourd'hui, un entraîneur doit être très entouré. J'ai beaucoup étudié ce que fait Joachim Low avec la sélection d'Allemagne. Si je retrouve un club, il est clair que je m'en inspirerai." En clair, Baup ne sait pas où il posera ses valises. "Mais je ne viendrai pas seul."