Blaquart : "Rien de nocif"

François Blaquart est le premier à payer les pots cassés après les révélations de Mediapart, jeudi. Ce samedi, le Directeur Technique National a été suspendu de ses fonctions par le Ministère des Sports et la FFF, dont il dépend. On lui reproche sa proposition de quotas dans les centres de formation et écoles de football du pays, proposition, selon lui, laissée de côté. "Nous avons abandonné cette idée de pourcentage, mais nous avons demandé d'être vigilants sur la motivation des joueurs", a-t-il expliqué à l'AFP samedi.

"On a 45% de joueurs dans les sélections qui ont la possibilité de nous quitter, on pense que c'est beaucoup, a-t-il précisé. On veut essayer de le réduire. C'est un problème dans la gestion de l'effectif. Quand on voit sur une génération entre 10 et 30% de joueurs de 18 à 21 ans nous quitter, c'est un problème". "On a envisagé de limiter cette situation pour ne pas nous mettre en danger, mais à partir du moment où ce n'est pas une bonne solution, on l'a éliminée, a-t-il ajouté. On va travailler sur l'accompagnement relationnel pour évaluer la motivation des joueurs à jouer pour l'équipe de France et les accompagner éventuellement pour faire leur choix".

Sur la forme, François Blaquart comprend sa suspension. Sur le fond, beaucoup moins. "Je trouve la décision extrêmement injuste sur le fond, c'est évident", a-t-il confié à nos confrères de RTL. "Tous les mots rapportés restent vrais, a-t-il précisé à l'AFP. Certains mots peuvent choquer, il y a eu des maladresses, mais c'était dans une discussion interne et passionnée. A partir de là, il n'y a rien de nocif".

Samedi matin, Mediapart avait diffusé sur son site la suite de ses révélations et un verbatim de la réunion incriminée. Avec Laurent Blanc, Francis Smerecki et Erick Mombaerts notamment, Blaquart avait expliqué qu'il pouvait "baliser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit. Ça reste vraiment que de l'action propre. Bon voilà, on fait attention. On a les listes, à un moment donné..."