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Cette fois, c'est sûr : le Bayern Munich a changé de philosophie avec Lucas Hernandez

Glenn Ceillier

Mis à jour 27/03/2019 à 21:58 GMT+1

TRANSFERTS – En acceptant de payer 80 millions d'euros pour Lucas Hernandez, le Bayern Munich a changé de philosophie. Jusque-là, le club bavarois s'était montré prudent sur le marché devant l'inflation des prix des transferts. Mais il a choisi de se mêler à la danse pour plusieurs raisons.

Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness

Crédit: Getty Images

Et voilà, le Bayern Munich s'y met aussi. 80 millions d'euros ! Et pour un défenseur ! Le club bavarois a envoyé un message à toute l'Europe du football : il vient de se lancer dans la folie dépensière en s'offrant les services de Lucas Hernandez. Ce transfert, le plus cher de l'histoire pour un club allemand, marque clairement un tournant dans l'histoire du club bavarois et de la Bundesliga.
Jusque-là, le sextuple champion d'Allemagne en titre avait refusé de se lancer dans la surenchère du marché des transferts. Face à l'explosion des prix, le Bayern avait même un peu pris la posture du bon père de famille qui veut jouer la prudence et rester rationnel. "Je ne veux pas acheter un joueur pour 150 ou 200 millions d'euros, je ne veux pas participer à une telle folie, ce sont des choses que nous refusons totalement au Bayern", avait ainsi lancé son président Uli Hoeness en 2017, un été où le PSG avait lâché 222 millions d'euros pour Neymar et 180 millions pour Mbappé.
Le Bayern n'a certes pas dépassé la barre des 100 millions. Et est loin des 150. Mais d'un seul coup, le mastodonte allemand qui pouvait être un peu moralisateur par moments - notamment sur le PSG -, a bien changé de dimension. Son transfert le plus cher avant l’arrivée de Lucas Hernandez ? Corentin Tolisso acheté en 2017 contre… 41 millions d'euros. D'un coup, ce montant vient presque de doubler. Et le plus impressionnant, c'est que le club bavarois a accepté de dépenser autant pour un défenseur. Quelques semaines après avoir déjà mis 35 millions d'euros pour Benjamin Pavard… un autre défenseur.

L'échec en C1, un déclic

Alors pourquoi ? Pourquoi tomber à son tour dans les excès ? La première raison est simple : le Bayern en a les moyens. Avec 629 millions de revenus en 2018, le géant allemand est le quatrième club le plus riche du monde et dispose de belles réserves pour se renforcer sans tomber sous le joug du fair-play financier. L'autre raison principale ? Le Bayern a eu un déclic. Et les difficultés rencontrées en Bundesliga cette saison mais surtout l'élimination en Ligue des champions dès les 8es de finale cette année y sont pour beaucoup.
Le Bayern Munich s'est rendu à l'évidence : il doit aussi se donner les moyens pour rester dans la cour des grands et se renouveler alors que certains de ses joueurs emblématiques de ces dernières années commencent à ressentir le poids des âges (Ribéry, Robben…). "Le changement de philosophie se base sur le fait que le club s'est rendu compte que l'équipe n'est plus capable de gagner la Ligue des champions et a besoin de dépenser plus pour se renforcer", nous confirme notre collègue allemand Tobias Laure.
Cette signature de Lucas Hernandez est en fait la première pierre de la nouvelle stratégie mise en place par le club. "Il s'agit du programme d'investissement le plus important que le Bayern n'ait jamais eu", a ainsi lancé Uli Hoeness il y quelques semaines. Le géant ne devrait en effet pas s'arrêter là. D'après Bild, le club aurait une enveloppe de 200 millions d'euros pour cet été. Il reste encore de quoi faire pour s'attacher les services d'autres joueurs d'envergure. Et casser sa tirelire une nouvelle fois. Les clubs européens peuvent trembler : le Bayern est bien entré dans la danse. Et a de quoi faire peur.
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