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Entre Xabi Alonso et le Bayer Leverkusen, l’union fait la force

Paul Citron

Mis à jour 30/03/2024 à 12:59 GMT+1

Courtisé pêle-mêle par le Bayern Munich, Liverpool et le Real Madrid, Xabi Alonso a mis fin au suspense aussi vite qu’il aimerait le faire en Bundesliga. L’Espagnol l’a confirmé : il restera une saison de plus au moins chez le Bayer Leverkusen, qu’il a amené à un niveau ahurissant depuis qu’il en est le coach principal. Et il a tout à y gagner, même si les grands clubs lui font déjà les yeux doux.

Xabi Alonso face au Bayern Munich avec ses joueurs, le 10 février 2024.

Crédit: Getty Images

Pendant que son meneur de jeu Florian Wirtz s’amusait à battre un record de vitesse face à la France, en marquant au bout de 6 secondes de jeu, Xabi Alonso méditait. L’Europe entière lui faisait les yeux doux depuis un moment déjà, et certains clubs prestigieux usaient de leurs charmes pour le convaincre de les rejoindre dès cet été. Que des anciennes connaissances : le Bayern Munich, Liverpool, le Real Madrid.
Mais non. C’est décidé, et officialisé depuis vendredi, il continuera son mandat à la tête du Bayer Leverkusen. "Après beaucoup de spéculations sur mon futur, j’ai pris le temps de réfléchir pendant la trêve et j’ai pris ma décision. J’ai informé le club que je vais rester", a déclaré l’Espagnol en conférence de presse, renvoyant ainsi tous les mastodontes à leurs tablettes de recrutement. Pour attirer Xabi Alonso sur son banc, il faudra repasser.

Droit au but

Tourner le dos à des clubs de ce calibre après moins de 18 mois passés sur un banc, voilà qui ne manque pas d’assurance. Ce sont pourtant précisément ces 18 mois passés sur un banc qui ont poussé Xabi Alonso à clore les débats. Le Basque a tout à gagner à prendre son temps. Son annonce pourrait encore simplifier et bonifier ses rapports avec les joueurs, la direction et les supporters. "C’est l’endroit idéal pour moi, ici", a-t-il assuré, conscient qu’une telle déclaration d’amour va encore embellir le tableau pour unir tout un club vers une fin de saison ô combien excitante.
Cette sortie limite même déjà le principal risque qui guette Xabi Alonso, à savoir faire fausse route l’année prochaine, comme l’a mentionné Jürgen Klopp en conférence de presse vendredi. "Il fait un très bon travail. Ils ont une très bonne équipe, et vont probablement la garder ensemble. Je comprends qu’il veuille faire ça." Retenir les très courtisés Florian Wirtz, Jérémie Frimpong, Victor Boniface et consorts, qu’Alonso a lui-même fait exploser, sera désormais plus facile. Dans le sens inverse, Xabi Alonso devrait d’ailleurs bénéficier d’un droit de regard pour les recrues estivales.
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Et si Leverkusen était favori au titre ?

Pas grand-chose à perdre

L’Espagnol n’a toujours pas perdu avec le Bayer Leverkusen cette année, en 38 matches. Le football qu’il prône et que ses joueurs pratiquent est l’un des plus attrayants du continent, et le surnom de "Neverkusen" n’a jamais autant frisé la ringardise qu’en ce moment puisqu’Alonso et ses ouailles ont 10 points d’avance sur leur dauphin bavarois en tête de la Bundesliga, à 8 journées du terme. Voir l’équipe de Xabi Alonso s’écrouler en bout de course relève de l’improbable : alors, risque-t-il vraiment quelque chose ?
La saison qu’il a déjà réussie lui donne suffisamment de crédit, quand bien même Leverkusen souffrirait d’une potentielle gueule de bois la saison prochaine. Bâtir sa légende en restant engagé au Bayer ne peut que servir ses intérêts personnels et asseoir sa crédibilité de jeune coach. Le train ne passera pas qu’une seule fois, Xabi Alonso en est conscient. Liverpool devrait jeter son dévolu sur Ruben Amorim, le Bayern Munich projetterait désormais d’attirer Roberto De Zerbi. Lui ne veut pas se brûler les ailes, et ce n’est pas Leverkusen qui s’en plaindra.
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