Jean-Mattéo Bahoya (Eintracht Francfort) se confie à Eurosport : "En Allemagne, je vis un nouveau football"
Publié 11/01/2025 à 00:07 GMT+1
Un an après son transfert à Francfort, en provenance d'Angers pour 8 millions d'euros, Jean-Mattéo Bahoya est revenu, pour Eurosport.fr, sur son adaptation à la Bundesliga où il enchaîne les entrées en jeu depuis le début de la saison. Avec la présence d'Hugo Ekitike et Omar Marmoush, le joueur de 19 ans, absent de dernière minute contre St.Pauli, apprend vite et espère passer un nouveau palier.
17 buts en 19 matches : Marmoush, la sensation de Francfort
Video credit: Eurosport
Jean-Mattéo Bahoya, vous êtes arrivé à l'Eintracht Francfort il y a un an. Comment s'est déroulée votre adaptation en Bundesliga ?
Jean-Mattéo Bahoya. : Franchement, ça s'est très bien passé. Les joueurs et le staff m'ont bien accueilli. Ils m'ont tout de suite mis à l'aise. Au début, il a fallu passer la barrière de la langue. Mais la tâche m'a été facilitée avec la présence de nombreux joueurs francophones au club : Farès Chaïbi, Eric-Junior Dina-Ebimbe, Niels Nkounkou ou Hugo Ekitike. Au fil des mois, j'ai d'abord appris l'anglais, la langue principale du vestiaire de Francfort. Actuellement, j'apprends aussi l'allemand, même si ce n'est pas facile. Mais l'envie est là donc j'espère que je pourrai bientôt m'exprimer correctement en allemand.
Jean-Mattéo Bahoya. : Franchement, ça s'est très bien passé. Les joueurs et le staff m'ont bien accueilli. Ils m'ont tout de suite mis à l'aise. Au début, il a fallu passer la barrière de la langue. Mais la tâche m'a été facilitée avec la présence de nombreux joueurs francophones au club : Farès Chaïbi, Eric-Junior Dina-Ebimbe, Niels Nkounkou ou Hugo Ekitike. Au fil des mois, j'ai d'abord appris l'anglais, la langue principale du vestiaire de Francfort. Actuellement, j'apprends aussi l'allemand, même si ce n'est pas facile. Mais l'envie est là donc j'espère que je pourrai bientôt m'exprimer correctement en allemand.
"Au regard de mes prestations avec le SCO, je pouvais prétendre à une place dans le onze de départ"
Comprenez-vous l'incompréhension de certains supporters angevins concernant votre départ à l'hiver 2024 alors que vous étiez en phase ascendante avec le SCO (19 matches en L2 dont 6 comme titulaire, 5 buts et 2 passes décisives) ?
J-M.B. : Je comprends, forcément. Si j'avais été supporter, j'aurais sûrement eu la même réaction. Mais comme je le dis souvent, on ne sait pas ce qui peut se passer demain. Comme je restais sur de belles prestations avec le SCO, plusieurs clubs m'ont sollicité. Le projet de l'Eintracht Francfort, dans l'immédiat, me convenait totalement. Que ce soit au niveau de la direction, du projet du coach (Dino Toppmöller) et par rapport au fait que le club fasse jouer des jeunes joueurs. Pour moi, c'était le projet idéal et je n'ai pas eu peur de dire oui lors du mercato hivernal, même si tout se passait très bien à Angers. Après, ça ne m'aurait vraiment pas déplu de faire six mois supplémentaires au SCO et de vivre une montée en L1.
J-M.B. : Je comprends, forcément. Si j'avais été supporter, j'aurais sûrement eu la même réaction. Mais comme je le dis souvent, on ne sait pas ce qui peut se passer demain. Comme je restais sur de belles prestations avec le SCO, plusieurs clubs m'ont sollicité. Le projet de l'Eintracht Francfort, dans l'immédiat, me convenait totalement. Que ce soit au niveau de la direction, du projet du coach (Dino Toppmöller) et par rapport au fait que le club fasse jouer des jeunes joueurs. Pour moi, c'était le projet idéal et je n'ai pas eu peur de dire oui lors du mercato hivernal, même si tout se passait très bien à Angers. Après, ça ne m'aurait vraiment pas déplu de faire six mois supplémentaires au SCO et de vivre une montée en L1.
Avec Alexandre Dujeux, vous étiez plus utilisé comme un joker de luxe. Avec la promesse d'un temps de jeu plus conséquent, est-ce que vous auriez pu rester plus longtemps à Angers ?
J-M.B. : Au regard de mes prestations avec le SCO, je pouvais prétendre à une place dans le onze de départ même si tout le monde réalisait une très belle première partie de saison. D'ailleurs, le coach me faisait de plus en plus confiance, donc ça aurait été la suite logique. Mais quand on te dit qu'on a besoin de toi tout de suite dans un club comme l'Eintracht Francfort, tu te décides vite. J'ai passé neuf ans à Angers et pour moi, c'était le bon moment. Aujourd'hui, je ne regrette rien du tout même si j'ai passé d'excellents moments au SCO. Je n'ai pas connu la montée, mais c'était tout comme. J'étais très content pour eux et je souhaite plein de bonheur au club.
J-M.B. : Au regard de mes prestations avec le SCO, je pouvais prétendre à une place dans le onze de départ même si tout le monde réalisait une très belle première partie de saison. D'ailleurs, le coach me faisait de plus en plus confiance, donc ça aurait été la suite logique. Mais quand on te dit qu'on a besoin de toi tout de suite dans un club comme l'Eintracht Francfort, tu te décides vite. J'ai passé neuf ans à Angers et pour moi, c'était le bon moment. Aujourd'hui, je ne regrette rien du tout même si j'ai passé d'excellents moments au SCO. Je n'ai pas connu la montée, mais c'était tout comme. J'étais très content pour eux et je souhaite plein de bonheur au club.
Vous avez quitté Angers SCO, qui était alors en L2, à l'âge de 18 ans pour un grand club allemand (pour 8 millions d'euros) : la marche était quand même très haute...
J-M.B. : Je suis passé directement de la Ligue 2 à la Bundesliga et en plus, c'était mon premier changement de club dans ma carrière. Il a fallu que je m'adapte. Les gens pensent que ce sont des paroles en l'air, mais l'adaptation a demandé un certain temps, que ce soit pour trouver un nouveau logement ou parler une nouvelle langue. Ma famille est également venue à Francfort (ndlr : son frère cadet joue notamment en U17 à l'Eintracht et évolue au poste de latéral droit). C'était important que je puisse garder mes repères. Mais, j'avais besoin de ce changement. Pour moi, c'était le moment pour aller dans un top club et progresser.
J-M.B. : Je suis passé directement de la Ligue 2 à la Bundesliga et en plus, c'était mon premier changement de club dans ma carrière. Il a fallu que je m'adapte. Les gens pensent que ce sont des paroles en l'air, mais l'adaptation a demandé un certain temps, que ce soit pour trouver un nouveau logement ou parler une nouvelle langue. Ma famille est également venue à Francfort (ndlr : son frère cadet joue notamment en U17 à l'Eintracht et évolue au poste de latéral droit). C'était important que je puisse garder mes repères. Mais, j'avais besoin de ce changement. Pour moi, c'était le moment pour aller dans un top club et progresser.
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Jean-Mattéo Bahoya continue d'apprendre à Francfort avec Dino Toppmöller.
Crédit: Getty Images
Sur le plan footballistique, qu'est-ce qui vous a le plus surpris en Allemagne ?
J-M.B. : En fait, tout a changé. Je vis un nouveau football. Pourtant, j'ai joué quelques matches en Ligue 1 (ndlr : 10 lors de la saison 2022-23) et j'ai vu de très bons joueurs. Mais quand je suis arrivé à Francfort, je me suis dit : 'ah ouais, il va falloir que je me mette au niveau'. Ici, tout va plus vite, tout est plus précis, les joueurs courent plus. Je trouve aussi qu'il y a beaucoup plus d'intensité en Bundesliga, c'est très offensif et tout le temps en mouvement. C'est l'idéal pour un joueur comme moi qui aime les espaces. Après, attention, je ne critique pas la Ligue 1. C'est un championnat très compliqué avec des joueurs de grande qualité.
J-M.B. : En fait, tout a changé. Je vis un nouveau football. Pourtant, j'ai joué quelques matches en Ligue 1 (ndlr : 10 lors de la saison 2022-23) et j'ai vu de très bons joueurs. Mais quand je suis arrivé à Francfort, je me suis dit : 'ah ouais, il va falloir que je me mette au niveau'. Ici, tout va plus vite, tout est plus précis, les joueurs courent plus. Je trouve aussi qu'il y a beaucoup plus d'intensité en Bundesliga, c'est très offensif et tout le temps en mouvement. C'est l'idéal pour un joueur comme moi qui aime les espaces. Après, attention, je ne critique pas la Ligue 1. C'est un championnat très compliqué avec des joueurs de grande qualité.
Est-ce que le fait que plusieurs joueurs français ayant le même profil que vous, comme Kingsley Coman par exemple, aient réussi en Allemagne vous a encore plus poussé à rejoindre la Bundesliga ?
J-M.B. : Oui, quand il y a des exemples concrets, c'est plus facile de se projeter. Quand on voit des joueurs comme Kingsley Coman, Randal Kolo Muani, Michael Olise ou Hugo Ekitike aussi performants en Bundesliga, forcément c'est inspirant. Après ce n'est pas que les joueurs français. Ici en Allemagne, les joueurs offensifs sont dans un championnat où ils peuvent performer. Pour moi, c'est un argument qui a pesé dans la balance.
J-M.B. : Oui, quand il y a des exemples concrets, c'est plus facile de se projeter. Quand on voit des joueurs comme Kingsley Coman, Randal Kolo Muani, Michael Olise ou Hugo Ekitike aussi performants en Bundesliga, forcément c'est inspirant. Après ce n'est pas que les joueurs français. Ici en Allemagne, les joueurs offensifs sont dans un championnat où ils peuvent performer. Pour moi, c'est un argument qui a pesé dans la balance.
"Je pense que j'ai progressé dans tous les domaines depuis que je suis ici"
Dans quels domaines avez-vous le plus progressé depuis votre arrivée ?
J-M.B. : Peut-être sur le plan physique. Car j'ai dû m'adapter à ce nouveau championnat. Mais en vrai, je pense que j'ai progressé dans tous les domaines depuis que je suis ici parce qu'à l'entraînement, je joue avec des meilleurs joueurs et donc je m'améliore forcément. Quand tu t'entraînes avec des Omar Marmoush ou Hugo Ekitike, tu essaies de t'inspirer d'eux car ce sont des joueurs qui performent. J'essaie de "piquer" tout ce que je peux pour ensuite mettre en pratique sur le terrain.
J-M.B. : Peut-être sur le plan physique. Car j'ai dû m'adapter à ce nouveau championnat. Mais en vrai, je pense que j'ai progressé dans tous les domaines depuis que je suis ici parce qu'à l'entraînement, je joue avec des meilleurs joueurs et donc je m'améliore forcément. Quand tu t'entraînes avec des Omar Marmoush ou Hugo Ekitike, tu essaies de t'inspirer d'eux car ce sont des joueurs qui performent. J'essaie de "piquer" tout ce que je peux pour ensuite mettre en pratique sur le terrain.
Sur quels points ces joueurs vous inspirent-ils particulièrement ?
J-M.B. : Au niveau de l'efficacité. C'est compliqué d'être efficace. Beaucoup de joueurs arrivent à éliminer, mais après est-ce que tu fais une passe décisive ou un but ? Là, il y en a beaucoup moins. Omar, par exemple, est vraiment impressionnant parce qu'il a un profil atypique. Il est très polyvalent. Il peut jouer numéro 9, sur les côtés voire même en 10. Partout où il joue, il est performant.
J-M.B. : Au niveau de l'efficacité. C'est compliqué d'être efficace. Beaucoup de joueurs arrivent à éliminer, mais après est-ce que tu fais une passe décisive ou un but ? Là, il y en a beaucoup moins. Omar, par exemple, est vraiment impressionnant parce qu'il a un profil atypique. Il est très polyvalent. Il peut jouer numéro 9, sur les côtés voire même en 10. Partout où il joue, il est performant.
Vous êtes l'un des joueurs les plus rapides du championnat d'Allemagne. Contre Augsbourg, vous avez fait une pointe à 35,68 km/h...
J-M.B. : Entre les U12 et les U16, quand j'avais un retard de croissance, j'étais très rapide et explosif. Mais ensuite en grandissant, j'ai dû m'adapter et changer mon style de jeu. J'évoluais un peu plus en numéro 10 car j'étais moins puissant et rapide. Mais une fois passé chez les professionnels, avec les préparateurs physiques, on a beaucoup travaillé sur la tonicité car ils ont vu que j'avais du potentiel. Je sais désormais qu'il faut exploiter au maximum cette qualité surtout quand je rentre et qu'il faut aller marquer un but [Farès Chaïbi interrompt brièvement l'entretien vidéo avant de filer à son cours d'allemand. Il en profite pour chambrer son coéquipier à l'annonce de cette stat].
J-M.B. : Entre les U12 et les U16, quand j'avais un retard de croissance, j'étais très rapide et explosif. Mais ensuite en grandissant, j'ai dû m'adapter et changer mon style de jeu. J'évoluais un peu plus en numéro 10 car j'étais moins puissant et rapide. Mais une fois passé chez les professionnels, avec les préparateurs physiques, on a beaucoup travaillé sur la tonicité car ils ont vu que j'avais du potentiel. Je sais désormais qu'il faut exploiter au maximum cette qualité surtout quand je rentre et qu'il faut aller marquer un but [Farès Chaïbi interrompt brièvement l'entretien vidéo avant de filer à son cours d'allemand. Il en profite pour chambrer son coéquipier à l'annonce de cette stat].
Plus jeune, y'avait-il un joueur rapide sur lequel vous avez pris exemple ?
J-M.B. : Non, moi je regardais surtout les dribbles et notamment ceux de Neymar. C'est un joueur qui m'a inspiré. Forcément, c'est une référence pour tout ailier gauche. Il était tellement complet. Il pouvait éliminer avec le pied droit, le pied gauche ou la vitesse. Kylian Mbappé ? Il est tout aussi inspirant que Neymar.
J-M.B. : Non, moi je regardais surtout les dribbles et notamment ceux de Neymar. C'est un joueur qui m'a inspiré. Forcément, c'est une référence pour tout ailier gauche. Il était tellement complet. Il pouvait éliminer avec le pied droit, le pied gauche ou la vitesse. Kylian Mbappé ? Il est tout aussi inspirant que Neymar.
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En avril 2023, Jean-Mattéo Bahoya avait affronté le PSG de Lionel Messi avec le SCO.
Crédit: Getty Images
Au début de l'entretien, vous avez évoqué les joueurs francophones de l'Eintracht Francfort (Farès Chaïbi, Eric-Junior Dina-Ebimbe, Niels Nkounkou ou Hugo Ekitike). Avec lequel vous sentez-vous le plus proche ?
J-M.B. : Je ne pourrais pas en citer un parce qu'on est, tous, tout le temps ensemble. Je pense aussi à Arthur (Théate) qui est aussi avec nous. Mais après, il n'y a pas de clans dans le vestiaire, tout le monde parle avec tout le monde. Je me sens à Francfort comme dans une famille.
J-M.B. : Je ne pourrais pas en citer un parce qu'on est, tous, tout le temps ensemble. Je pense aussi à Arthur (Théate) qui est aussi avec nous. Mais après, il n'y a pas de clans dans le vestiaire, tout le monde parle avec tout le monde. Je me sens à Francfort comme dans une famille.
Depuis le début de la saison 2024-25, vous avez été titularisé une fois en Bundesliga (sur 9 matches au total, 1 passe décisive), est-ce que vous avez eu des promesses concernant votre temps de jeu à l'avenir ?
J-M.B. : Non. On ne peut rien me promettre. C'est à moi d'aller le chercher en étant le plus performant possible à l'entraînement et aussi quand je rentre pour montrer que je mérite plus de temps de jeu. Je sais juste que le coach me fait confiance parce qu'il me le dit souvent.
J-M.B. : Non. On ne peut rien me promettre. C'est à moi d'aller le chercher en étant le plus performant possible à l'entraînement et aussi quand je rentre pour montrer que je mérite plus de temps de jeu. Je sais juste que le coach me fait confiance parce qu'il me le dit souvent.
Êtes-vous satisfait de votre temps de jeu ainsi que de votre début de saison ?
J-M.B. : En tant que footballeur et compétiteur, on ne peut pas se satisfaire de quelques entrées en jeu, donc non. Si aujourd'hui, le coach ne me donne pas plus, c'est que je dois encore faire plus. Je dois donc continuer à travailler. Après, concernant mon début de saison, je sais que je peux faire beaucoup mieux et j'espère que ce sera le cas lors de la deuxième partie de la saison. Mais non, je ne suis pas satisfait car je n'ai pas été assez décisif.
J-M.B. : En tant que footballeur et compétiteur, on ne peut pas se satisfaire de quelques entrées en jeu, donc non. Si aujourd'hui, le coach ne me donne pas plus, c'est que je dois encore faire plus. Je dois donc continuer à travailler. Après, concernant mon début de saison, je sais que je peux faire beaucoup mieux et j'espère que ce sera le cas lors de la deuxième partie de la saison. Mais non, je ne suis pas satisfait car je n'ai pas été assez décisif.
Sur le plan collectif, quels sont vos objectifs avec l'Eintracht Francfort ?
J-M.B. : Franchement, on ne se fixe pas de limites. On veut aller chercher une Coupe d'Europe. Et en Bundesliga, on souhaite aller le plus loin possible (ndlr : Francfort est actuellement troisième à neuf points du leader munichois). On a de la qualité et il faut le montrer.
J-M.B. : Franchement, on ne se fixe pas de limites. On veut aller chercher une Coupe d'Europe. Et en Bundesliga, on souhaite aller le plus loin possible (ndlr : Francfort est actuellement troisième à neuf points du leader munichois). On a de la qualité et il faut le montrer.
Enfin, sur le plan international, quelles sont vos ambitions ? Est-ce que l'équipe de France A vous fait rêver ?
J-M.B. : Je suis un joueur français donc oui forcément. En plus, j'ai fait presque toutes les sélections chez les jeunes. Actuellement, je suis avec les U20. L'objectif est de performer et à terme d'aller en équipe de France Espoirs. Mais bien évidemment, tout ça passera par des belles performances en club.
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