Coupe du Roi : Un chef d'œuvre d'Antoine Griezmann face au Real et l'Atlético rejoint les quarts de finale (4-2)

Le Real Madrid ne remportera pas tous les trophées possibles cette saison. Au cours d'un huitième de finale de coupe d'Espagne 2023-2024 d'une extrême tension et terminé à l'issue d'une prolongation, le tenant du titre a cédé sur la pelouse de l'Atlético de Madrid (4-2). Honoré en tout début de match pour être devenu le meilleur buteur de l'histoire du club rojiblanco, Antoine Griezmann a inscrit un but essentiel dans la qualification de son équipe pour le tour suivant. De son côté, le Real est revenu par deux fois à la hauteur de son rival, mais cela n'a pas suffi.

Il fallait voir le visage rayonnant d'Antoine Griezmann au moment de recevoir le chaleureux hommage du Wanda Metropolitano. Devenu meilleur buteur de l'Atlético avec 174 réalisations devant Luis Aragonés, l'attaquant français avait à cœur de transformer cette introduction inoubliable en soirée historique. Dès lors, quoi de mieux que vaincre le rival madrilène, son récent bourreau en supercoupe d'Espagne, dans un derby à élimination directe ? À vrai dire, pas grand chose. Et pour associer la parole aux actes, l'Atlético s'est montré opportuniste dans cette rencontre de coupe du Roi pour descendre de son piédestal un Real vainqueur de la précédente édition.

Pourtant, le champion en titre s'est procuré les premières occasions du match : Jude Bellingham a trouvé la barre transversale (11e), puis Jan Oblak s'est montré décisif avec une double parade devant Rodrygo et Vinicius Junior (20e). Défensif dans un premier temps, l'Atlético a ouvert le score grâce à Samuel Lino, assez habile pour battre Andrey Lunin après un centre venu de la droite (39e, 1-0). Juste avant la pause, la Maison-Blanche a égalisé sur une mauvaise appréciation d'Oblak consécutive à un coup franc lointain de Luka Modric (45e, 1-1).

Dos à dos au moment de rejoindre les vestiaires, les deux équipes ont œuvré pour faire monter la tension dans cette partie. D'un côté, les locaux ont abusé de fautes à répétition et de l'autre, Vinicius Junior est entré dans un délire de provocation vis-à-vis du public. Dans cette ambiance sulfureuse, l'Atlético est parvenu à inscrire un deuxième but grâce à Alvaro Morata, assez malin pour profiter d'une mésentente entre Lunin et Antonio Rüdiger (58e, 2-1). Les hommes de Diego Simeone ont ainsi repris l'avantage, mais cela n'a pas suffit pour tenir jusqu'à la fin de la deuxième période. Si Rodrygo a frappé sur la barre à son tour (75e), Joselu a inscrit le but égalisateur quelques secondes après son entrée en jeu (82e, 2-2).

Emmené en prolongation, l'Atlético n'a pas fléchi pour autant même si Axel Witsel a cru participer à un but contre son camp gag à l'entrée du temps additionnel (90e). Finalement, les Colchoneros ont trouvé le chemin tant désiré du succès. Grâce à qui ? À Griezmann, bien sûr. Depuis le côté droit, l'international tricolore a débordé Vinicius avant de fixer Lunin d'un tir enroulé du pied gauche (100e, 3-2). Doucement mais sûrement, le Real est tombé dans le piège de la provocation adverse. Et sur un dernier contre, Rodrigo Riquelme a tué le suspense (119e, 4-2). Ce soir, Madrid s'est couché en rouge et blanc.