Monaco a pris son temps

MONACO - LENS: 1-0
But: Maazou (110e) .

C'est maintenant une vérité. Guy Lacombe a pris un abonnement au Stade de France. Après la qualification de Monaco face à Lens (1-0), le coach de la Principauté sera présent à Saint-Denis pour la finale de la Coupe de France. La cinquième de sa carrière. Après avoir éliminé Lyon et Bordeaux lors des tours précédents, l'ASM a eu toutes les peines du monde à se sortir des griffes de valeureux nordistes, incapables de prendre l'avantage au terme d'une première période parfaitement maîtrisée. Et les Monégasques attendront tranquillement devant leur téléviseur mercredi soir le nom de leur futur adversaire entre Quevilly et le Paris Saint-Germain.

"On a fait un match plein, soufflait Stéphane Ruffier à la fin de la rencontre. On a été solidaire et à la fin du compte celui qui en voulait le plus s'est qualifié. On a joué tous ensemble. Quand on est comme ça, on peut battre n'importe qui. On mérite cette finale." Heureux à l'idée de jouer sa première finale au Stade de France, le portier monégasque, encore une fois décisif mardi soir, oublie pourtant dans son analyse la forte domination lensoise en première période. En effet, si Akalé (4e, 31e)), Eduardo (22e, 38e) et Yahia (40e) avaient fait preuve d'un minimum de réalisme, la rencontre aurait pu (dû) être pliée dès la pause...

En deuxième période, le scénario était complètement différent avec des joueurs du Rocher sans doute chahutés dans les vestiaires par leur coach. Et sur une faute inutile de Runje sur Alonso (55e), monsieur Bré donnait le droit à Nenê d'inscrire le premier but du match sur penalty. Une offrande... non concrétisée par le Brésilien, obligé de retirer son penalty, après l'avoir transformé, et finalement raté. Ce qui redonnait du courage aux Lensois.

Dans une rencontre d'un niveau assez inégal, les deux équipes filaient logiquement en prolongation. Et la profondeur de banc monégasque faisait finalement la différence. Sur un service parfait de Nenê, Maazou, tout juste rentré en jeu, crucifiait Runje d'une tête en lucarne (1-0. 110e). Un but qui suffisait au bonheur des coéquipiers de Sébastien Puygrenier et validait le billet pour la finale à Paris. "On est en finale et on le mérite, déclarait radieux le défenseur de l'ASM. C'est énorme. Mais on a encore rien gagné, il faut aller au bout."

"C'est vrai que c'est ma cinquième finale au Stade de France mais je le dois aux joueurs et au club. Et puis surtout j'ai un groupe. Je n'ai jamais eu la chance d'avoir un groupe pour jouer le titre mais c'est vrai que les coupes sont importantes pour les clubs moyens et un petit peu au-dessus comme l'est Monaco. L'an passé, on a tout fait pour la gagner et le groupe le méritait. J'ai dit simplement que peut-être que le club n'était pas totalement en harmonie vers un but. Là, j'espère que tout le club va être uni. On va attendre l'adversaire qui sera de toute façon très difficile."