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Sochaux avec le coeur

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/05/2007 à 08:00 GMT+2

Sochaux, qui n'avait plus gagné la Coupe de France depuis 1937, a battu Marseille en finale (2-2, 4-5 tab). Trois ans après la Coupe de la Ligue, Teddy Richert a stoppé les tirs de Maoulida et Zubar. Un coup dur pour l'OM qui échoue pour la deuxième fois

MARSEILLE - SOCHAUX : 2-2 (4-5 tab)
Buts : Cissé (5e, 104) pour Marseille - Dagano (67e) et Le Tallec (116e) pour Sochaux
Les larmes de Taiwo. L'international nigérian pleure et exprime toute sa rage sur la pelouse du Stade de France. Le latéral gauche olympien vit une mini-tragédie, seul dans son coin. Cana, venu le réconforter, ne pourra pas le relever. Et pour cause. Par deux fois, son équipe a mené au tableau d'affichage. Par deux fois également, cette dernière a vu Sochaux s'accrocher à ses basques. Pour lui ravir, aux termes de cent-vingt minutes de coup pour coup intenses, une Coupe de France qui semblait tendre les bras aux hommes d'Albert Emon.
Comment ces derniers pouvaient-ils penser autrement après tout... N'avaient-ils pas frappé les esprits en corrigeant ces mêmes Doubistes sur leur pelouse du Vélodrome il y a de cela une douzaine de jours en championnat (4-2) ? N'avaient-ils pas du même coup pris un certain avantage psychologique sur des Francs-Comtois impuissants face aux arguments offensifs provençaux ? La tête de Cissé dès les cinq premières minutes de la partie forçait à l'optimisme (1-0). Légitimement.
Le doublé inutile de Cissé
Mais voilà. L'OM avait peut-être omis trop vite le déroulement de leur précédente confrontation avec les protégés d'Alain Perrin. José Anigo, sur les ondes d'RMC, n'avait pas hésité à tirer la sonnette d'alarme, rappelant la grosse première période des Sochaliens en terre phocéenne. Le directeur sportif venait sans le savoir de décrire la physionomie d'ensemble de la partie. Accrocheur, intelligent tactiquement, Sochaux ne s'affole pas. Perturbe très vite le camp marseillais sur un lob de Grax échouant sur la transversale de Carrasso (10e) avant de prendre son temps pour égaliser via le crâne de son Burkinabé Dagano (1-1, 67e).
La course-poursuite est lancée. Elle ne cessera plus d'ailleurs entre les deux équipes. Incapable de se départager, les vingt-deux acteurs s'offrent une prolongation. Histoire de faire durer le suspense. Cissé, une nouvelle fois par la voie des airs, pense sérieusement tuer ce dernier et donner le trophée à ses couleurs (98e, 2-1). Peine perdue pour l'international tricolore. Ce dernier, bariolé pour l'occasion, pâlit devant un coup de crâne décisif de Le Tallec (2-2, 116e), l'ancien Havrais inscrivant le quatrième but de la tête... de la partie. La performance est remarquable mais importe peu au public marseillais, marqué dans sa chair. Les mines sont grises à l'heure d'aller se présenter à la séance de tirs au but.
Zubar éteint l'OM
L'ombre de la finale perdue l'an passé devant le Paris Saint-Germain refait surface. Maoulida, en voulant tromper Richert d'un arrêt impromptu dans sa course d'élan, gagne le droit de buter sur le portier sochalien. Si Bréchet l'accompagne au bal des tireurs maladroits, c'est bien son partenaire Ronald Zubar qui met un terme au rêve olympien. Incertain avant la rencontre, l'ancien Caennais, en trouvant sur sa route les gants de Richert, met à genoux le reste de son équipe (4-5 tab).
1993 restera lettre morte, pour quelques temps du moins encore sur la Canebière. Pour Sochaux, la lourde défaite enregistrée par ces mêmes Phocéens la semaine dernière est déjà oubliée. Place à la fête, à une Coupe qui manquait en vitrines depuis 1937... et à une place pour la prochaine Coupe de l'UEFA. C'est ce qui s'appelle finalement une opération rondement menée. Fermez le ban.
LA DECLA : Jérôme Leroy (milieu de terrain du FC Sochaux)
"J'avais perdu la Coupe de France en 2003 (avec le Paris SG). Cette fois-ci, je la gagne. On n'était pas favoris. On a eu beaucoup de mal à entrer dans le match. Mais même après avoir pris le 2e but, on n'a pas lâché. (Interrogé sur sa retraite qu'il avait évoqué dans l'Equipe en cas de victoire sochalienne) Je ne sais pas. On verra bien. C'était pour prévenir les gars".
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