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Coupe de France, demi-finale - Angers-Rennes: Romain Alessandrini revit

ParAFP

Publié 14/04/2014 à 22:10 GMT+2

Entre sa blessure et son faux-départ l'été dernier, Romain Alessandrini a traversé des moments difficiles cette saison. Mais il va mieux, beaucoup mieux.

Alessandrini Rennes Lille COupe de France 2014

Crédit: Eurosport

C'est un scoop, révélé par Benoît Costil : Rennes, opposé mardi à Angers (L2) en demi-finale de Coupe de France, a recruté au mercato hivernal un quatrième joueur, outre Kamil Grosicki, Paul-Georges Ntep et Ola Toivonen. Il s'agit de Romain Alessandrini, dont la fulgurante ascension avait été stoppée l'an dernier par une grave blessure. Il renaît depuis quelques semaines après avoir, notamment, mis de côté les états d'âmes qui avaient pollué sa première partie de saison. "C'est comme un nouveau joueur qui est arrivé au mercato. De l'avoir comme ça, c'est un vrai plus. Et aujourd'hui on le ressent dans les résultats, on est meilleurs", a ainsi déclaré à l'AFP le gardien rennais.
"Comme ça" recouvre d'abord une réalité statistique, avec trois buts lors de ses trois dernières titularisations, mais surtout une joie de vivre retrouvée. Celle de l'Alessandrini de ses six premiers mois en Bretagne, lorsque, de l'été 2012 à février 2013, il avait enfilé les buts spectaculaires et les passes décisives pour sa première saison dans l'élite, au point d'être appelé en équipe de France en février 2013. Le gaucher, aujourd'hui âgé de 25 ans, n'avait alors pas connu contre l'Allemagne sa première sélection en bleu, et se blessait gravement au genou droit, dix jours plus tard.

"J'ai eu du mal à digérer ce qui s'est passé en début de saison"

Le début d'un long tunnel pour le Marseillais qui, l'été venu, voyait ses dirigeants lui fermer la porte d'un départ vers l'OM, puis lui refuser l'augmentation salariale selon lui promise. Sifflé en octobre, pour sa première titularisation depuis sa blessure, par des supporters rennais qui avaient auparavant demandé via une pétition publique son renvoi en équipe réserve, Alessandrini boudait, refusant par exemple de fêter ses buts. "Je lui disais: 'Souris ! tu marques un but, sois content'. Moi j'aimerais marquer de temps en temps, mais je ne peux pas ! Tout le monde autour de toi est content ! lâche-toi ! Alors qu'au fond de lui il avait envie d'être comme aujourd'hui. Ce n'est pas le même qu'avant la trêve, et c'est bien plus agréable pour tout le monde", explique Costil.
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Romain Alessandrini a traversé une longue phase de doute après sa blessure

Crédit: Panoramic

Débarrassé de ses douleurs au genou, Alessandrini est plus performant dans une équipe qui tourne mieux."Je force moins. A un moment donné, j'avais envie d'être plus décisif, mais je n'avais pas les jambes. Donc je déjouais. On joue aussi un peu plus avec moi. Je ne voyais pas trop le ballon.Les coéquipiers commencent à retrouver confiance en moi, je pense." Mais ce changement s'explique surtout par "une remise en question", à l'orée de la nouvelle année.
"Il y a eu des discussions avec mes proches, mes agents, parce que je sais que j'ai tout à gagner en étant bon sur le terrain. Je n'étais pas au mieux. Je suis reparti sur autre chose, je n'ai plus envie de me prendre la tête, je veux retrouver du plaisir sur le terrain.J'ai eu du mal à digérer ce qui s'est passé en début de saison (les différends avec le club, NDLR). Forcément j'essayais de moins y penser, mais ça revenait toujours un peu." En attendant de rencontrer de nouveau ses dirigeants l'été prochain, Alessandrini espère conclure cette saison en apothéose au Stade de France, dont il n'avait pu fouler la pelouse la saison dernière, en finale de la Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne (0-1). La faute à cette grosse blessure désormais derrière lui.
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