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Avant PSG - Monaco, Unai Emery aurait-il trouvé la clé face à Leonardo Jardim ?

Florent Toniutti

Mis à jour 26/04/2017 à 16:03 GMT+2

COUPE DE FRANCE - Une victoire monégasque en août, un nul en janvier, une victoire parisienne en avril... En attendant de savoir laquelle des deux équipes sera la meilleure après 38 journées, la demi-finale de Coupe de France entre le PSG et l'AS Monaco va au moins permettre de les départager sur les confrontations directes.

Unai Emery (PSG) devant Leonardo Jardim (Monaco)

Crédit: Getty Images

28 août 2016, 3ème journée de Ligue 1 : Monaco 3-1 Paris SG

C'était le premier grand rendez-vous pour le "nouveau" PSG d'Unai Emery. Paris avait débuté son championnat par un sans-faute, prenant 3 points face à Bastia (1-0) et Metz (3-0), sans convaincre toutefois. L'ASM était lui dans la peau du poursuivant après un nul (Guingamp, 2-2) et une victoire (Nantes, 2-0). Plus que la victoire de Monaco, c'est la défaite du PSG qui a fait parler à l'époque.
Car sur le plan tactique, le choix d'Unai Emery d'aligner Verratti en position de n°10 s'était très rapidement retourné contre lui. Habitué à jouer plus bas, l'Italien a recherché le confort de sa position habituelle et contribué à faire reculer tout l'édifice parisien. Cette manque d'organisation a facilité la tâche de l'ASM, qui a pu défendre en avançant, porté par l'énorme volume de jeu du duo Bakayoko-Fabinho dans l'axe. Les ballons récupérés se sont transformé en contres qui partaient dans le dos des latéraux parisiens (Kurzawa, Aurier), positionnés eux très haut.
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Ventura : "Verratti n'est pas heureux au PSG car il évolue à la mauvaise position"

Au-delà de cet aspect purement tactique, les Monégasques sont aussi apparus bien plus prêts physiquement, dominant leurs adversaires dans les duels. Loin d'être illogique puisqu'ils disputaient en parallèle les tours préliminaires de la Ligue des champions. Leur réalisme a aussi fait la différence puisque l'équipe de Jardim a pris l'avantage sur son premier tir (Moutinho, 13e) avant de doubler la mise sur sa seule "grosse occasion" de la rencontre (Fabinho sur penalty, 46e).

29 janvier 2017, 22ème journée de Ligue 1 : Paris SG 1-1 Monaco

Cinq mois (et un jour) plus tard, les deux formations se retrouvaient pour un choc au sommet de la Ligue 1. Et c'était au tour du PSG d'être dans la peau du chasseur alors que Monaco venait de s'installer en tête du championnat. Avec 3 points de retard, les Parisiens n'avaient pas le droit à l'erreur devant leur public, sous peine de voir leur rival prendre le large.
Depuis la défaite à Louis-II, cinq mois se sont écoulés et l'équipe d'Emery a bien progressé. Le milieu a retrouvé sa forme originelle avec Verratti en position de relayeur droit, ce qui n'a pas empêché l'équipe de développer de nouveaux circuits pour développer son jeu. Cela passe notamment par un grand nombre de solutions entre les lignes adverses afin de progresser jusque dans les 30 derniers mètres. Les milieux sont plus tournés vers l'avant tandis que l'arrivée de Draxler a renforcé la concurrence et le niveau d'exigence en attaque.
Mais en tant que leader, Monaco n'a pas laissé au PSG l'occasion de développer ce nouveau jeu, encore en construction. Les joueurs de Jardim ont imprimé un pressing très haut afin de bloquer les sorties de balle dès les relances de Trapp. Privé de Verratti, forfait la veille de la rencontre, Paris s'est retrouvé en grande difficulté pour approcher les buts de Subasic : si l'équipe parvenait à se sortir du pressing sur certaines séquences, elle manquait pas ensuite de qualité et de vitesse d'exécution pour mener les attaques rapides jusqu'au bout.
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Julian Draxler face à Monaco

Crédit: Panoramic

1er avril 2017, finale de la Coupe de la Ligue : Monaco 1-4 Paris SG

Un peu plus de deux mois après cette confrontation, la Ligue des Champions est passée par là. Paris est ressorti traumatisé de son huitième de finale face au Barça ; l'AS Monaco a lui franchi ce tour et a la tête tournée vers les quarts de finale. Les deux équipes entrent alors dans une période charnière de leurs saisons respectives, où la fraîcheur physique fait de plus en plus la différence dans les rencontres de haut niveau.
C'est certainement sur ce point que l'équipe de Leonardo Jardim a atteint ses limites lors de cette finale. Très vite, elle s'est révélée dans l'incapacité de reproduire les mêmes efforts que lors de sa dernière sortie au Parc des Princes. Monaco n'a pas réussi à aller chercher le PSG aussi haut qu'en janvier. Résultat, les Parisiens ont pu construire leurs attaques depuis Trapp et n'ont pas eu besoin de beaucoup de temps pour faire la différence (1-0, 4e).
Unai Emery a surtout trouvé la bonne formule pour affronter son plus grand rival. Thiago Motta dirige la manoeuvre pour sortir le ballon, assisté de Rabiot et Verratti. Et, dans le camp adverse, Di Maria se positionne entre les lignes pour mener les transitions et autres attaques rapides jusqu'au but de Subasic. Le retour en forme de l'Argentin est arrivé à point nommé pour le PSG : il a corrigé ce qui était le principal point faible de l'équipe lors du match de janvier.
Les Parisiens confirment en plus leur solidité en défense. Thiago Silva se charge personnellement de la menace Mbappé, allant jusqu'à le faire pleurer après la rencontre, et l'équipe fait bloc dans sa surface face aux centres monégasques. Sans appel, la victoire 4-1 n'apparaît même pas sévère tant le PSG a survolé cette finale.
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Valere Germain lors de la finale de la Coupe de la Ligue, Monaco - PSG (2017)

Crédit: AFP

Mercredi soir : avantage PSG ?

Faut-il y voir un signe pour la rencontre de ce mercredi ? Cette dernière confrontation a en tout cas vu l'équipe Emery prendre le dessus sur celle de Jardim. Jusque-là, le Portugais avait posé des problèmes et l'Espagnol devait se creuser la tête pour les régler. Depuis cette finale de Coupe de la Ligue, c'est ce dernier qui semble avoir pris la main. Jardim aura-t-il assez de ressources pour renverser la tendance ? Rien n'est moins sûr au vu des échos d'avant-match, qui annoncent un large turnover dans les rangs monégasques.
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