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Coupe de France : "On avait ça en nous" évoque l'ancien Rennais Alain Cosnard, vainqueur en 1971

ParAFP

Mis à jour 26/04/2019 à 13:05 GMT+2

COUPE DE FRANCE - Vainqueur en 1971, Alain Cosnard (74 ans) se souvient de la liesse provoquée par le dernier trophée remporté par les Bretons mais surtout de l'état d'esprit de son équipe qu'il souhaite aussi voir animer les rouge et noir contre le PSG samedi : "on avait ça en nous".

Benjamin André (Rennes), buteur à Lyon

Crédit: Getty Images

Quelle image vous revient quand vous repensez à 1971 ?
Alains Cosnard : La première image, ce n'est pas le football lui-même, c'est l'arrivée à Rennes où on a vécu quelque chose d'assez exceptionnel. On a mis deux heures et demie, trois heures pour aller de la gare à la mairie (1,5 km). C'était bloqué de partout et ils ont estimé que sur le parcours il y avait plus de 80.000 personnes. Pour une ville comme Rennes, c'est assez exceptionnel. Des gens à l'époque, un peu plus âgés que nous, ont dit qu'ils avaient retrouvé l'ambiance de la Libération. J'étais même le premier surpris de voir ma grand-mère, qui devait avoir 75 ans à peu près, au premier rang Place de la mairie. Elle avait attendu deux heures et c'était une dame pour qui le football... Ce n'était pas son truc, quoi.
En finale, vous jouez contre Lyon qui avait une belle équipe...
A.C. : Oui, il y avait (Serge) Chiesa, (Fleury) Di Nallo. Ils avaient une belle équipe, d'ailleurs sur le papier, ils étaient mis comme léger favoris. Mais sur ce match-là, sincèrement, la victoire est amplement méritée. Déjà, on nous a refusé deux buts. J'ai revu des images, je cherche toujours à savoir pourquoi on nous les a refusés.
Pour gagner quelque chose, il faut une équipe solidaire, une équipe de copains
Vous avez tout de même fini par l'emporter (1-0) sur un pénalty.
A.C. : Certains ont dit 'ouais, c'est un pénalty de compensation'. Moi j'ai revu aussi les images, honnêtement il y a une faute.
Quelle était la principale force de Rennes à l'époque ?
A.C. : Je crois qu'on avait ça en nous, parce que pour gagner quelque chose, il faut une équipe solidaire, une équipe de copains. Alors on n'était pas amis avec tout le monde, chacun a ses affinités, mais honnêtement on s'entendait comme larrons en foire. Globalement, on avait des bons joueurs. Ils avaient des qualités, mais un état d'esprit surtout.
Vous étiez au Stade de France en 2009 et 2014, comment avez-vous vécu ces finales perdues ?
A.C. : J'étais déçu à un point difficilement compréhensible, surtout sur la première où Guingamp était en D2, et j'ai eu le sentiment qu'on a un peu bradé le match. Des joueurs qui n'ont pas joué ou j'ai eu le sentiment qu'ils ne jouaient pas. Et je trouve que, quelles que soient les circonstances, pour une finale, tu donnes ce que tu peux donner et tu ne triches pas. En plus, on mène (1-0, défaite 1-2) face à une équipe qui n'était pas une équipe exceptionnelle de Guingamp à ce moment-là, tu n'as pas le droit de perdre.
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Stéphan : "Le regard sur Rennes est en train de changer"

C'est jouable, les Parisiens ne seront pas à 100%
Samedi vous serez encore dans les tribunes ?
A.C. : Je serai là-bas. Le club nous a invité. Tous les anciens n'y seront pas. Marcel Aubour (le gardien) n'y sera pas, André Betta (meneur de jeu) n'y sera pas... Mais moi je me sens presque un devoir d'y être, parce que c'est quand même le club qui a fait de moi ce que je suis.
Quel regard vous portez sur le Rennes d'aujourd'hui ?
A.C. : Depuis le changement d'entraîneur, on a trouvé un peu cet esprit, même s'il y a des joueurs qui sont, pour moi, encore un peu trop individualistes.
Vous avez un pronostic ?
A.C. : En général, je ne fais pas de pronostics. Il y a quinze jours, j'avais dit que c'était très jouable. Je dirais aujourd'hui, c'est jouable. Paris récupère Cavani, Di Maria, Neymar, plus Mbappé qui n'a pas joué le dernier match (il a en fait été préservé lors du match précédent à Nantes, ndlr) et Marquinhos... Mais c'est quand même jouable parce qu'ils ne seront pas à 100%. Il va leur manquer un petit quelque chose dans l'accélération ou sur la durée du match, donc c'est jouable. Maintenant, il va falloir jouer avec l'état d'esprit et la manière dont ils ont abordé le Betis ou Arsenal.
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