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OL - PSG (Finale de la Coupe de France) : Paris, la Coupe pour s'épargner une autre contrariété

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/05/2024 à 19:13 GMT+2

Le PSG ne visera pas seulement un 15e sacre en Coupe de France samedi contre l'OL en finale, à Lille (21h). Le bilan de la première année de Luis Enrique sur le banc parisien dépend aussi de la capacité du club de la capitale à décrocher le doublé après la déception de son élimination en Ligue des champions. Un revers ne le ternirait pas totalement. Il n'en serait pas moins contrariant.

Warren Zaïre-Emery, Vitinha et le PSG viseront une 15e Coupe de France face à l'OL

Crédit: Getty Images

C'est un rendez-vous qui commençait à lui manquer. Deux éditions sans disputer une finale de Coupe de France, ce n'est pourtant pas bien long. Mais à l'échelle du PSG, recordman de l'épreuve avec 14 trophées (et cinq finales perdues), cela ressemblerait presque à une éternité. Paris a remis les pendules à l'heure cette année. Il lui reste une marche à franchir face à Lyon, un club qu'il a facilement dominé en championnat (4-1 à chaque fois). Un dernier pas pour finir la saison en beauté. Et lui donner un autre relief ?
Difficile de dire qu'elle ne serait pas aboutie en cas de victoire. Si le PSG a pris l'habitude de faire main basse sur tous les trophées nationaux, sa suprématie paraissait beaucoup moins nette à l'issue de la saison passée sur la scène hexagonale. Les Parisiens avaient péniblement enlevé le titre de champion de France avec un petit point d'avance sur Lens, tout en subissant l'affront d'une élimination face au rival marseillais dès les 8es de finale de la Coupe de France (2-1).

Pas une page blanche, mais…

Paris semblait encore vulnérable à la sortie de l'été dernier. Il a entamé l'exercice avec un effectif largement renouvelé (11 arrivées, 15 départs), la perte d'individualités mondialement reconnues comme Leo Messi, Neymar, Sergio Ramos voire Marco, Verratti et investi massivement sur des joueurs à potentiel qui n'offraient pas les mêmes garanties. Le PSG avait aussi changé de coach, optant avec Luis Enrique pour un entraîneur certes rodé aux exigences du plus haut niveau, mais dont le plan de jeu était radicalement différent de celui de son prédécesseur, Christophe Galtier.
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"Le non-hommage du PSG à Mbappé, c'est une faute majeure"

Le club de la capitale ne repartait pas d'une page totalement blanche. Il avait notamment conservé Kylian Mbappé au bout d'un été pour le moins mouvementé. Mais il ne s'appuyait pas sur les mêmes certitudes que par le passé. Dans ce contexte, le titre de champion de France acquis avec 9 points d'avance sur Monaco et seulement deux défaites apparaît comme une réussite. Comme son parcours en Coupe de France, même si le tirage lui a été plutôt favorable dans le sens où ses confrontations face à des équipes de Ligue 1 (Brest, Nice et Rennes) ont eu lieu au Parc des Princes.

Une C1 en trompe-l'oeil

Que Paris reprenne une mainmise plus conforme à son statut sur les compétitions nationales ne doit pas être totalement banalisé malgré l'épaisseur de son portefeuille. Il a su progresser par rapport à la saison passée. Aussi sur la scène européenne, en atteignant les demi-finales de la Ligue des champions après avoir échoué en huitièmes de finale lors des deux dernières saisons. Il n’y aurait presque rien à jeter si ce parcours en trompe-l'œil ne s'était pas soldé par une élimination cruelle (six poteaux), sans être imméritée face à un Borussia Dortmund largement à sa portée (1-0, 0-1).
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PSG, OM : "Deux éliminations qui nous ramènent violemment à la réalité"

Le PSG est loin d'avoir maîtrisé son sujet en Ligue des champions comme il l'a fait sur les compétitions nationales. Il a franchi la phase de groupes par un trou de souris, avec notamment un penalty de dernière seconde face à Newcastle (1-1) qui a fait toute la différence. Il a bénéficié du craquage d'un Barça en position de force pour franchir les quarts de finale. Au bout du compte, il a perdu autant de matches qu'il en a gagné dans cette compétition (5) ce qui donne à sa présence dans le dernier carré un côté assez flatteur.

La victoire est la seule option

C'est un bémol qui ne dit pas forcément son nom. Le terme d'échec a été logiquement avancé tant les attentes sont légitimes pour un club qui dispose d'une telle puissance financière. Mais il peut difficilement être brandi tant cette équipe considérablement remaniée manquait cruellement de vécu collectif par rapport aux ténors de l'Europe à l'entame de la saison. Le PSG n'en rêvait pas moins d'un printemps plus radieux au soir de sa victoire à Montjuic il y a un gros mois. Sans avoir forcément le niveau d'un demi-finaliste de C1, il avait cette formidable opportunité qu'il n'a pas su saisir.
Ce rêve envolé d'une finale de Ligue des champions a donné une autre dimension à la finale de Coupe de France face à Lyon. L'heure n'est plus à la quête d'un quadruplé historique, mais bien à faire de cette élimination européenne la seule contrariété d'une saison plutôt aboutie jusqu'ici. Renouer avec la victoire dans cette compétition qui lui réussit tant est la seule option pour qu'elle le reste jusqu'au bout.
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