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"Si on pouvait arrêter ça"

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/03/2010 à 13:59 GMT+1

José Anigo prend peu la parole ces derniers temps. Mais à quelques jours de la finale de la Coupe de la Ligue, le directeur sportif de l’OM a tenu à s’exprimer devant la presse. Il explique ainsi combien ce trophée est important pour le club marseillais qui n’a gagné aucun titre majeur depuis 1993…

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Crédit: Eurosport

JOSE ANIGO, quel est l’état d’esprit du groupe à l’approche de la finale de la Coupe de la Ligue ?
J.A. : Il y a une grande sérénité. Et surtout pas d’ébullition. Notre seul projet est de faire un bon match de football. On n’a rien prévu en cas de victoire par exemple…
Les deux finales de Coupe de France en 2006 et 2007 sont-elles encore dans les têtes ?
J.A. : On avait tellement envie qu’on s’était pollué la tête. Certains avaient joué la finale avant. Cette fois, on n’en parle pas. On prépare notre match tranquillement. On sort d’un petit match contre Lyon. Jouer tous les trois jours nous a permis de ne pas trop penser à cette finale.
Quels souvenirs gardez-vous de ces deux échecs ?
J.A. : Contre Paris, on n’avait pas la maîtrise. C’était une défaite normale. Contre Sochaux, on l’avait dans notre poche. On l’a laissée échappée. C’est dommage.
L’OM va-t-il aborder cette troisième finale différemment ?
J.A. : Perdre une finale, c’est toujours particulier. Tu as l’impression d’avoir travaillé dans le vide pendant des mois. Aller en finale, ce n’est rien. Quand on joue une finale, c’est pour la gagner. On sait ce que c’est que de perdre et de rentrer sans rien. C’est désagréable. On veut gagner cette coupe.
Cette année, l’équipe a-t-elle quelque chose en plus ?
J.A. : Oui, elle possède plus d’expérience. On a des joueurs internationaux qui ont l’habitude de disputer des matches importants. Ils savent gérer ce genre d’événements. C’est notre force aussi en championnat. Après Benfica, on n’était pas bien. Mais l’équipe a su se redresser car elle a du mental. Il y a des joueurs de caractères.
Vous n’avez jamais gagné de finale. Ce serait une grande première samedi ?
J.A. : Oui, car j’ai perdu une finale de Coupe de France en tant que joueur, une finale de Coupe de l’UEFA en tant qu’entraîneur et deux finales de Coupe de France comme directeur sportif ! Parfois, on dit qu’il faut attendre un peu. J’ai un parcours atypique. Je n’ai jamais rien obtenu dans la facilité.
Est-ce que l’on doit s’attendre à une finale fermée, peu spectaculaire ?
J.A. : Non, ce sera une belle finale.
Sur quoi peut se jouer une telle rencontre ?
J.A. : Ça va basculer sur les coups de pied arrêtés. Et Bordeaux est très fort dans ce secteur. Sur le jeu, ce sera assez égal.
Une forte pression pèse-t-elle sur cette finale ?
J.A. : Chaque début de saison, on nous dit : "Vous faîtes de bonne saison, vous êtes en Ligue des champions mais… vous ne gagnez rien. " Ça dure depuis 17 ans, depuis 1993. Si on pouvait arrêter ça.
Est-ce une compétition moins prestigieuse que la Coupe de France ?
J.A. : Que ce soit la Coupe de France ou la Coupe de la Ligue, c’est un titre ! C’est la même importance. Si j’enlève ma casquette de directeur sportif du club, en tant que marseillais, je serai très heureux que l’OM gagne ce titre.
L’OM prendrait-il un avantage psychologique sur Bordeaux en cas de victoire ?
J.A. : Gagner un titre donnerait des ailes et de la force. Ça nous permettrait aussi de créer une nouvelle génération de vainqueur.
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