La Coupe des confédérations, cette fausse répétition de la Coupe du monde
ParLucile Alard
Mis à jour 18/06/2017 à 09:31 GMT+2
COUPE DES CONFÉDÉRATIONS - Compétition jeune, la Coupe des confédérations a encore du mal à se faire une place significative dans la planète football. La gagner permet d'inscrire une ligne à son palmarès, mais peut-on y débuter une dynamique positive un an avant le Mondial ?
Le palmarès est clinquant. Le Brésil (4 fois), la France (2 fois), l'Argentine (1 fois) : depuis sa création, la Coupe des confédérations a vu de grandes nations du foot triompher. Mais placée un an avant le Coupe du monde (depuis 2005), cette compétition encore jeune a dû mal à exister dans son ombre.
Elle rassemble pourtant la crème de la crème : le vainqueur du dernier Mondial, l'organisateur du prochain et les gagnants de différentes compétitions continentales. Le Mexique, le Chili, le Portugal, l'Allemagne, le Cameroun, la Russie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande seront réunies à partir de samedi, et ce jusqu'au 2 juillet prochain.
Pas sûr d'y trouver cependant le vainqueur de la prochaine Coupe du monde. Historiquement, elle n'a jamais souri au vainqueur de la Coupe des confédérations. C'est simple, aucune équipe n'a fait le doublé d'une année sur l'autre.
Vainqueur Coupe des confédérations | Vainqueur Coupe du monde | |
1997 et 1998 | Brésil | France |
2001 et 2002 | France | Brésil |
2005 et 2006 | Brésil | Italie |
2009 et 2010 | Brésil | Espagne |
2013 et 2014 | Brésil | Allemagne |
Les autres éditions (1992, 1995, 1999 et 2003) n'ont pas eu lieu une année avant la Coupe du monde et c'était avant que le calendrier ne fixe la compétition définitivement tous les 4 ans. Mais ce petit récapitulatif confirme la tendance que le doublé est compliqué. Elle fait gonfler le palmarès d'un pays. Rare sont ceux qui y ont fondé les prémisses d'une future campagne réussie. L'Espagne (2009-2010), l'Allemagne (2005-2006) et le Brésil (1997-1998) sont parvenus à monter sur le podium des deux compétitions à une année d'écart. Mais pour ces puissances du football, difficile d'y voir autre chose que la force de l'habitude.
La grosse équipe pour le Portugal, les jeunes pour l'Allemagne
Finalistes respectivement en 2009 et 2001 de la Coupe des confédérations, les Etats-Unis et le Japon n'ont pas passé les 8es lors du Mondial suivant. Les USA avaient notamment éliminé l'Espagne, future championne du monde, avant de s'incliner de justesse (ils menaient 2-0, 2-3 score final) face au Brésil, en finale. Le Japon avait, lui, tenu en échec le Brésil (0-0). Mais comme la Coupe des confédérations ne revêt pas la même importance pour chaque équipe, difficile de déduire quoi que ce soit des résultats.
Et cette année ne devrait pas faire exception à la règle. Le Portugal ou le Chili, par exemple, ont choisi d'envoyer en Russie leur grosse armada. Mais que penser s'ils battent les champions du monde allemands ? Pas grand-chose. Sans Toni Kroos, Mesut Özil, Jérôme Boateng ou encore Manuel Neuer, la Nationalmannschaft a clairement fait le choix de l'expérimentation pour cette compétition et a laissé une grande place à sa jeunesse. Le but : tester certains joueurs un an avant la défense du titre et voir s'il faut les lancer dans un an dans le grand bain.
Pour le pays organisateur des deux compétitions, la Russie, la possibilité de s'éprouver en match officiel après une année d'amicaux est précieuse. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont, eux, gagné leur place à une table royale. Une jauge ? Pourquoi pas. Une répétition générale ? Pas sûr. Surtout un bel exercice puisque le groupe est dans une configuration similaire. Mais difficile d'en tirer de vrais enseignements. Et cette édition 2017 ne devrait pas déroger à la règle. Le juge de paix restera 2018 et ce Mondial pour lequel la plupart des équipes sont dans une course à la qualification.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité